Chapitre 9

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En entrant dans mon dressing, Rosie a éclaté de rire en voyant le peu de vêtements potable que j'avais en ma possession et clairement, je ne pouvais pas lui en vouloir, ça fait un peu pitié quand on fait le constat.

Ayant été contrainte à la vie de casanière, j'étais loin d'être à jour sur la mode et jusqu'à présent, ça ne m'avait jamais réellement dérangé mais pour me rendre présentable ce soir, Rosella a dû aller fouiller dans son dressing à elle, pour revenir les bras chargés de vêtements colorés, de tous les goûts.

Elle m'a d'abord montré une robe rose bonbon, moulante et à manche courte sur lequel j'aurais probablement mis une veste. J'ai refusé. Ensuite un combi-short en jean blanc, à manche courte aussi. J'ai refusé. Une salopette en jupe m'arrivant à mis cuisse, que j'aurais dû mettre avec un top couleur militaire. J'ai refusé.

Et après une série de refus, j'ai fini par opté pour un simple tee-shirts oversize gris avec écrits à l'avant Sunshine en blanc, m'arrivant à mis cuisse comme une robe ample, un legging noir court cacher en dessous et des baskets blanches.

Une tenue simple et décontractée.

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— Tu as vraiment de très belles boucles, me complimente Rosie qui a enfilé le cambi-short en jean blanc.

Ses cheveux naturellement lisses étaient ramenés en arrière dans une queue de cheval basse, lui donnant un air plus mature.

— Je dois passer des heures sur les miennes pour obtenir un résultat proche de la tienne, se plaint-elle en finissant d'ajuster mes boucles qui avait repris leur volume après avoir été séchées.

— Les miennes aussi demande beaucoup de travail, du moins quand elles avaient encore leur longueur.

— Oh...parce que tu les as coupés? mais pourquoi? me demande-t-elle en rivant les yeux dans les miens à travers le miroir qui nous fait face.

— Longue histoire.

Très longue histoire.

— C'est dommage, je t'imagine avec les cheveux longs et tu devais être d'une beauté!

Elle mime un souffle coupé et je ris nerveusement en balayant du revers de la main ses paroles.

— Arrête de me flatter, ma beauté n'égale pas la tienne.

Elle fait une moue fière et nous éclatons de rire, un rire qui permet de refouler au mieux la douleur de ce que m'a fait ma belle-mère.

C'est bien l'une des choses que je ne lui pardonnerais jamais.

Derrière mes longueurs, j'avais les brefs souvenirs des mains de ma mère qui s'amusaient à les coiffer et à les chérir au point de les rendre éclatantes. Elle les aimait beaucoup pour une raison que j'ignore et m'avait influencé à les aimer de la même façon qu'elle. Je me souviens qu'elle me disait que les cheveux symbolisait la force intérieur, la liberté et la beauté. Et maintenant que j'y repense, Valéria s'est amusé à m'enlever chacune d'entre elle.

— Tu as fini? me demande Rosie en appliquant une base de gloss sur ses lèvres.

— Oui, je crois que c'est bon. Je dis en ajustant mon collier autour de mon cou.

— Tu en veux?

Elle me montre le gloss et je secoue la tête loin d'être tenté.

Après s'être assuré que nous soyons réellement présentables et qu'il ne manque rien à notre tenue, qui pour ma part, ne mérite pas autant d'attention, Rosella m'entraîne hors de la chambre puis de la maison.

☽☾ 𝐻𝐸́𝑅𝐼𝑇𝐼𝐸𝑅 ☽☾Où les histoires vivent. Découvrez maintenant