Chapitre 50

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All I wanna do girl is heal you
Give you better than you've been through
All I need from you is your healing
Reassure me that you'll ne right here
We can medicate each other

Heal ~ Lewis Sky



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PDV KERAN

— Sa température est élevée et elle a froid, observe ma mère après avoir changé le pansement d'Ayla, allongée à moitié nue dans mes draps. Déshabille-toi et réchauffe la, je vais préparer une soupe que tu lui donneras à son réveil.

J'acquiesce, en observant à mon tour, ses frissons répétés. De façon entendue, ma mère dispose et rejoint l'Alpha Yell dans le couloir de mon étage. Je l'entend déjà lui informer sur l'état de sa fille.

Une fois la porte fermée, je ne tarde pas, la déshabille entièrement et en fait de même, me débarrassant des vêtements humides que je portais. Je me glisse ensuite à ses côtés, l'encercle d'un bras et l'attire doucement contre moi en ramenant la couverture sur nos corps nu et brûlant.

Fiévreuse et humide de sueur, elle vibre contre ma peau. Ses lèvres tremblent et elle siffle à chacune de ses inspirations.

Elle n'a définitivement pas fini de lutter, mais ce n'est plus qu'un détail. Je sais à présent qu'elle va s'en sortir, parce qu'elle est là, bien vivante.

L'orage s'est de nouveau levé dehors, le vent siffle et la pluie frappe violemment contre la baie vitrée.

Mais là tout de suite, tout ce qui retient mon attention c'est elle.

Sa poitrine contre mon torse, je sentais nos cœurs battre l'un contre l'autre. La sienne est un peu plus erratique mais j'aime la sentir cogner contre le mien, qui augmente la cadence à mesure que mes yeux vogue sur ses traits en contrebas.

Je prends le temps de redessiner chaque courbe de son visage, de saisir chaque détail comme si c'était la première fois.

Ses longs cils, son nez à mes yeux si parfait, sa bouche en cœur...

Même dans cette état de fragilité, elle reste si belle.

— Ma petite paix, murmuré-je.

Tout semble plus léger quand je la tiens dans mes bras. Mes pensées se taisent, le monde fait moins de bruit et il n'y a plus que nous.

— Tu as mon cœur en ta possession et ma vie entière dépend de la tienne...mais tu n'en as pas encore conscience n'est-ce pas?

Mon nez se loge dans ses boucles, parcourt la racine de ses cheveux et j'inspire profondément la fragrance unique de son odeur, en frôlant son front de mes lèvres.

— Nôtre lien est aussi agréable que terrifiant. La mort ne m'effraie pas, mais la tienne?...Je ne le permettrais jamais de mon vivant.

Instinctivement, ma prise se fait plus possessive autour de son corps brûlant, elle couine faiblement en haletant et se colle un peu plus à moi, entremêlant ses jambes à la mienne en quête de chaleur.

Ma petite paix.

Je me détends, appréciant sa présence et son contact apaisant.

Les heures passent, et alors que ma main continue de la cajoler, en effleurant tendrement sa peau de façon répétée, je finis par fermer les yeux moi aussi et m'endors auprès d'elle.

☽☾ 𝐻𝐸́𝑅𝐼𝑇𝐼𝐸𝑅 ☽☾Où les histoires vivent. Découvrez maintenant