Chapitre 19

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« I'm afraid that one day you'll see me the way I see my self, vulnerable, broken and helpless »

                                           ☽☾

Toujours assise à la table des enfants sur la terrasse de l'extérieur, j'observais l'horizon et sa verdure en laissant le vent et le bruissement des feuilles me chuchoter à l'oreille.

Les cris amusés des enfants plus bas, attire mon attention et m'arrache un petit sourire en les voyant se courir après, l'un chasse, les autres fuit pour ne pas se faire attraper et être contraint de rester figé jusqu'à la fin de la partie. C'était amusant à regarder, tout comme ça avait l'air amusant d'y jouer.

Maël et Jason avaient appelés ce jeu «le loup glacé» avant de m'abandonné pour aller y participer avec les autres enfants qui les avaient appeler plutôt à les rejoindre.

Je les observait d'un œil absent, ça a l'air si bien d'être un enfant, tant d'innocence et de pureté, leur vie a l'air si légère et remplie de gaieté. Je n'ai pas ce souvenir de la mienne.

Je cligne des yeux pour ne pas y replonger.

Je me retrouve seule quelque minute et voilà que je recommence à sombré.

Rosie et Kazam étaient toujours dehors avec moi mais ils avaient finis par s'isoler dans un coin où ils riaient à tout va en se tenant par moment la main, ils sont comme enfermé dans leur monde à eux et même ça d'un point de vue extérieur ça a l'air si beau. J'aurais voulu avoir un monde lumineux dans lequel m'échapper moi aussi, laisser cette par obscure derrière moi et ne jamais me retournée.

Mais mon âme est pris au piège, elle est continuellement marquée et hantée. Je n'arrive pas à me libérer, pourtant je le voudrais. Seulement, la force et le courage me manque considérablement.

Un soupir m'échappe et une personne se laisse tomber sur une chaise à côté de moi en manquant de faire fuir mon ombre.

— Tout doux, ce n'est que moi, me rassure Jason en esquissant un sourire amusé en levant les mains en l'air. Je t'ai vue assise seul dehors et je me suis dis pourquoi ne pas venir te tenir compagnie.

Je l'observe prendre ses aises en me dévisageant avant de poursuivre.

— Pourquoi tu ne viens pas à l'intérieur, tu ressemble à une âme en peine à resté isolé comme ça.

J'étire à mon tour un sourire mitigé face à son observation réaliste.

— Je préfère être ici.

Loin des regard oppressant et de l'air lourd et asphyxiant.

Loin de tout ce qui fait surgir mon anxiété.

J'ai appris à privilégier le peu de paix que la vie m'autorise à avoir.

— Et tu te fais encore plus désirer en te faisant rare. plaisante t-il mais sa plaisanterie ne m'atteint pas, au contraire.

Ce mot, « désir », il me ramène à ce jour où il a eu pour moi ce regard effrayant qui m'a donné des frissons que je ne voudrais plus jamais expérimenter et je me réajuste sur ma chaise pour avoir une distance raisonnable avec lui, je sais bien que ce n'était pas sa faute mais je ne peux m'en empêcher.

— Tout le monde a remarqué ton absence et s'est posés des questions. il ajoute.

Je fronce les sourcils alors qu'il pause une main sur le dossier de ma chaise en réduisant la distance entre nous pour mieux sonder mes yeux des siens de couleur sombre, proche du noir et je m'éloigne encore en glissant sur ma chaise.

☽☾ 𝐻𝐸́𝑅𝐼𝑇𝐼𝐸𝑅 ☽☾Où les histoires vivent. Découvrez maintenant