☽☾ 𝐻𝐸́𝑅𝐼𝑇𝐼𝐸𝑅 ☽☾

Chapitre 42

Think I forgot how to be happy
Something I'm not, but something I can be
Something I wait for
Something I'm made for

What was I made for ~ Billie Eilish

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48h avant l'épreuve.

PDV LYNDA

« Souviens toi, Lynda, que ce n'est pas moi ton ennemi dans cette histoire, je ne l'ai jamais été. »

15 ans plutôt

Poster derrière cette porte ouverte qui donnait vue sur l'intérieur de sa chambre, je restais là dans le couloir à l'espionner.

Comme chaque soir, elle jouait avec ce collier qui projette une dizaine de petites lunes sur les murs. Elle les admirait avec tristesse et j'en faisais de même, émerveillée.

Mais quand nos regards s'étaient croisés, tout s'était soudainement arrêté.

Je lui avais fait peur et dans la surprise elle avait laissé tomber ce collier qui avait cessé de projeter ces merveilles. Je m'étais alors rapprochée en envahissant complètement son espace.

— Comment tu fais ça?

Ramassant le bijoux, je l'avais questionné avant de le lui tendre.

Elle avait hésité une bonne seconde, me dévisageant méfiante. Mais elle avait fini par le récupérer entre mes doigts avant de me répondre de sa petite voix, en rapprochant à nouveau le collier de la lampe.

— C'est...la lumière.

À son geste, les petites lunes n'avaient pas tardés à illuminer cette pièce.

Je trouvais ça fascinant.

— C'est beau...

— Oui...c'est ma maman qui me l'a donnée.

— Et elle est où ta maman? je l'ai encore demandé, insouciante.

— Papa dit qu'elle est dans le ciel, avec la lune et les étoiles.

Qu'elle appelle mon père « papa »m'avait intrigué.

J'étais jusque-là, sa seule et unique fille et j'étais la seule à l'appeler de cette manière.

Mais malgré ça, je n'avais fait aucun commentaire et ne l'avais pas mal prise, parce que je le savais déjà, qu'elle était ma petite sœur. Mon père me l'avait calmement expliqué et avait fait en sorte que je le comprenne.

Ce soir-là, c'était la première fois depuis qu'il l'avait ramené, que j'osais lui parler. Maman m'empêchait et m'interdisait formellement de l'approcher et je devais me contenter de  l'observer au loin en me posant de nombreuses questions à son sujet.

Elle était toujours isolée et quelquefois en compagnie de mon père, mais je ne pouvais pas les rejoindre, m'intégrer à leur petit monde.

Mais à ce moment là, nous étions entrain de nous en créer une en continuant d'observer ces lunes sur les murs, dans le calme, et j'y trouvais quelque chose d'apaisant, j'appréciait sa présence, jusqu'à ce que ma mère vienne me chercher et ne me gronde:

— C'est la dernière fois que tu fais ça Lynda, cette chose n'est pas ton amie, ni ta sœur tu m'as entendu? Elle n'est rien ni personne! Mais si tu continues de jouer avec elle, elle te prendra tout en plus de ton papa! Ce n'est pas ce que tu veux n'est-ce pas?