2|Rencontre.

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À Ischiria, Yros discutait avec son père. Celui ci était un homme d'affaire important car il faisait partie des conseillers de rang deux, à L'Étoile de sa majesté.

L'Étoile de sa majesté était un conseil royal chargé de soutenir, commenter ou encore dissuader les choix du roi, divisé en trois rangs ; le rang 1, le plus prestigieux était composé de la reine, du frère du roi, du Grand mage et de la Grande fée tandis que les deux autres rangs étaient majoritairement composés d'hommes et femmes d'affaires importants, ou de personnes issues de la noblesse.

Physiquement parlant, ce conseil qui avait toujours et rarement lieu au château prenait la forme d'une table représentant une étoile nautique. Avec le temps, ce poste a fini par être si important et sacré qu'il est en devenu héréditaire. Les conseillers de rang un ont pris le nom de "Pilliers royaux", ceux de rang deux se sont fait appeler les "Les Grandes étoiles" et ceux de rang trois ont eu pour nom "Les Petites étoiles".

Les femmes comme les hommes avaient la possibilité de faire partie de L'Étoile de sa Majesté mais aux yeux du père d'Yros, seuls les hommes en étaient dignes car même en ayant trois filles, il désirait faire de son fils l'héritier de sa place au sein du conseil. C'était effectivement un homme un tant soit peu sexiste.

-Cela fait déjà plus d'un an que tu as atteint ta petite majorité. Il faut penser au mariage, mon fils. Dit son père.

La "petite majorité" était atteinte à l'âge de dix huit ans tandis que la majorité reconnue par la loi ischirienne, était atteinte à vingt et un ans.

-Euh oui. Laissez moi encore un peu de temps. S'il vous plaît. Demanda Yros.

Lorsqu'ils arbordaient une discussion déplaisante dans ce genre, Yros vouvoyait son père. C'était sa façon de mettre de la distance entre eux, de lui montrer qu'en agissant ainsi son père s'éloignait de lui. C'était puéril et il le savait mais cet enfantillage lui procurait une satisfaction nécessaire.

Le mariage... Yros n'en avait jamais vraiment voulu mais savait que son père n'allait pas le lâcher sur ce sujet alors il avait fini par se mettre en quête de son âme sœur. S'il n'en avait pas un qui convenait en thermes d'âge, et bien il accepterait l'une des jeunes filles proposée par son père.
En attendant, il ne voulait pas lui dire qu'Ofos était à la recherche de son âme sœur. Monsieur d'Irimée n'aimait pas les mages. Il n'aimait pas Ofos en particulier. À ses yeux ce n'était qu'un être sournois et imbu de lui même et il avait parfaitement raison.

-Bien. Dans un mois je veux que tu me présentes quelqu'un. Ou sinon je m'en chargerai moi même.

-Oui père.

Le silence glacial rempli de non dits regrettés dûs à deux égos bien trop surdimensionnés fut interrompu par un flash bleu qui laissa apparaître une main, puis une jambe, puis un jeune homme tout entier qui tomba lourdement au sol, devant Yros et son père. C'était Thomas. Il se releva et se frotta le coude. Les sourcils froncés, il tenta de mettre de l'ordre dans son esprit.

-Aïe ! Mais il est fou ! Où est ce que je suis ? Thomas leva les yeux vers les deux hommes qui le regardaient bizarrement.

-Qui êtes vous ?! Que faites vous dans ma demeure ? s'exclama monsieur d'Irimée en reculant, prêt à faire intervenir les deux agents de sécurité qui patrouillaient devant la maison.

Yros ne savait pas où se mettre. Qui était cet homme ? Comment était-il entré ? Pourquoi paraissait-il rayonner comme jamais ?

Ce n'est que la seconde d'après qu'il remarqua Ofos caché près de la porte. À en juger par le sourire évident du mage, Yros compris qui était Thomas. C'était son âme soeur. Et non seulement il était beau, mais il avait l'air d'avoir son âge ! Yros ne put réprimer un sourire de satisfaction. La chance qu'il avait était extraordinaire.
Ofos lui, s'éclipsa pour aller chercher son dragon adoré.

Liés à jamais. [bxb]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant