35| Le trio de la VR.

150 13 15
                                    

-C'est toi qui est trop lent.

-La prochaine fois, je serai super rapide tu verras !

Isavrós partit sans lui. Puis finalement, il s'arrêta et se retourna, chose qu'il n'aurait jamais faite avant.

- Bon, tu viens oui ou non ? Wizz n'aime pas les retardataires.

-Oui mais toi elle t'aime teeellement, que même si tu manquais une journée entière elle ne dirait rien. Sourit-il en le rejoignant.

Il faisait sombre mais les lumières apportaient un peu de gaieté. Il étaient toujours dans le noir, comme plongés dans une nuit éternelle. Le luxe de voir le soleil n'était envisageable qu'uniquement durant les missions, et étant donné que la plupart de celles-ci se déroulaient la nuit cela était d'autant plus difficile.

-Qu'est ce que t'as mangé ce matin ?

-Franchement Lucas, tu ne penses qu'à manger, ma parole. Dit-il en esquissant un semblant d'un sourire.

-Par la Grande Couronne, tu viens de sourire !

-Moi ?

-J'y crois pas ! J'ai vu Isavrós sourire ! S'excita Lucas en sautillant comme un fou, agitant ses beaux cheveux roses framboise.

-Calme toi, veux-tu.

Ils étaient arrivés.

-Hey ? Commença Lucas.

-Oui ?

-Est-ce que tu penses qu'un jour... On pourra vivre comme des gens normaux ?

-Lucas dis-moi, es-tu né dans une famille riche ?

-Non, évidemment.

-Alors n'essaye pas de profiter du luxe qu'est une vie normale. Pour nous, il n'y a pas de retour en arrière.

Lucas se tut, inquiet. Non pas pour son avenir, mais pour celui d'Isavrós. Parce qu'à seulement sept ans et demi, personne ne devrait pouvoir dire des choses comme ça.

Ils entrèrent. Dans l'institut régnait toujours une odeur de désinfectant.

L'endroit ils vivaient était caché et surveillé. Il y avait trois lieus importants : Les quartiers résidentiels, le quartier opérationnel (ou se trouvait l'institut) et le quartier de détente, la plupart aimaient passer le plus clair de leur temps libre. On appelait l'ensemble de ces endroits : La VR, qui signifie Ville Refuge.

Isavrós et Lucas se dirigèrent automatiquement vers la cage d'escaliers. Il y avait un ascenseur dans l'institut mais son accès était privé.

"Prendre l'ascenseur reviendrait à être paresseux. Moi, c'est des sportifs déterminés et compétents que je veux." Disait toujours le père de la VR.

Liés à jamais. [bxb]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant