Liés à jamais. [bxb]

6|Regrets.

-Fin du processus d'effacement. Le patient se réveillera dans les prochaines secondes.

Ofos s'était endormi et Chari avait pour mission de monter la garde, on ne sait jamais.

Thomas se reveilla doucement. Les projecteurs de l'appareil pointés sur lui l'aveuglaient. Il eut du mal à se lever car le tourni s'empara de lui. Il retira doucement les petites ventouses et les fils accrochés sur lui.

Dès qu'il fut debout, Chari bondit sur lui, manquant presque de le faire tomber. Thomas était sonné, il avait mal à la tête.

Ofos se réveilla à son tour.

-Bien dormi ?

-J'ai juste... Mal à la tête, il bailla, on peut rentrer ?

-Tu ne veux plus visiter Megalo ? demanda le plus âgé.

-Une prochaine fois.

Thomas voulait juste dormir. Et pas dormir durant un quelquconque processus avec des fils branchés sur le crâne, mais dormir pour de vrai.

Il manqua de s'écrouler sous son propre poids.

Ofos le rattrapa. Peut être ne l'avouerait-il jamais, mais un instinct de grand frère s'était éveillé en lui depuis l'arrivée de Thomas.

-Je te ramène. Tu as besoin de repos, trésor.

Il laissa Thomas passer son bras autour de son cou pour s'appuyer et tous les deux sortirent de la salle d'effacement.

La demoiselle qui supervisait l'opération vint immédiatement les voir.

-Tout va bien ? Tout s'est bien passé ?

-Oui oui, merci. répondit Ofos avec un sourire forcé.

La fatigue avait raison de lui aussi. Il n'était pas d'humeur à faire du charme. Il y a toujours un moment où l'envie de sourire ne vient pas.

Mais visiblement la jeune femme n'était pas douée pour faire attention à l'humeur de quelqu'un.

-Nous pourions... Discuter. elle papillonna des yeux, Laissez moi vous débarrasser de lui. Nous le mettrons à reposer dans une salle vide. elle tenta de prendre Thomas dans ses bras.

Ofos le récupéra et la fusilla du regard.

-Non merci, au revoir. cracha-t-il.

Ils s'éloignèrent en direction de l'ascenseur, laissant la pauvre petite dame plantée au milieu du hall.

-Le mage ne s'intéresse pas à toi Alie. se moqua un agent qui passait à côté d'elle avec une pile de documents dans les bras.

***

Yros était déjà rentré. Il avait posé les bouteilles sur une petite table dans la chambre de Thomas. L'angoisse montait à chaque minutes. Quand allaient-il rentrer ? Inutile d'appeler Ofos. Il ne répond jamais.

Alors qu'Yros passait en revue toutes les solutions possibles, il entendit du bruit à l'entrée. Il se téléporta devant la grande porte en une demie seconde.

Yros vit Ofos qui soutenait Thomas. Celui-ci était vraiment sonné, comme si on l'avait drogué.

Il fit les gros yeux à Ofos.