Liés à jamais. [bxb]

28| Le combat.

Thomas sortit de la salle de bain, et son regard croisa rapidement celui d'Yros. Après quoi ils sortirent de la chambre pour aller voir le prince, sans un mot.

Yros réalisait silencieusement l'ampleur de sa déclaration, tandis que Thomas essayait tout simplement de rester calme, chose qui visiblement, était impossible.

Trois pas les séparaient l'un de l'autre, sur la plate-forme. Et pourtant ils avaient toujours cette brûlante sensation de proximité. Chaque fois qu'Yros louchait sur Thomas, son corps tout entier lui criait de l'approcher, de le prendre dans ses bras, de l'embrasser. Et il devait vite détourner le regard, pour ne pas écouter ces envies délicieusement tentantes.

La machine robotisée atterrit devant une porte métallique qui n'était, contrairement au reste du palais, pas décorée de toutes sortes de somptueuses gravures, et faite dans un matériau sûrement peu coûteux.

Deux gardes surveillaient l'entrée. En les voyants arriver, ils s'inclinèrent et l'un d'eux actionna avec peine un lourd levier métallique qui ouvrit la grande porte.

Ils traversèrent plusieurs couloirs, dirigés par un garde, avant d'arriver devant une nouvelle porte.

À l'intérieur, des dizaines de soldats, femmes comme hommes, se battaient entre eux et s'exercaient sans relâche. Certains tombaient, lourdement amochés ou bien simplement épuisés. Mais ils finissaient par se relever pour continuer l'entraînement. D'un coup d'œil, on pouvait distinguer les vétérans des simples nouveaux ; leurs postures étaient plus décontractées, ils n'avaient pas l'air très épuisés et rares étaient leurs blessures. Yros trouva le prince Élie, assis dans un coin de la pièce, encourageant deux nouveaux à repousser leurs limites en faisant des pompes et des exercices abdominaux.

Son altesse leva les yeux et sourit à la vue des deux âmes sœurs, où à la vue de Thomas seulement. Il leur intima de s'approcher, ce qu'ils firent.

-Vous voici ! Bienvenue dans la salle d'entraînement de mes soldats d'élite ! S'enjoua-t-il.

La jeune femme et le jeune homme près de lui, qui s'entrainaient à repousser leur limites, s'écrasèrent sur le sol, essoufflés.

Yros plissa les yeux froidement.

-C'est très... Animé. Commenta Thomas.

-En effet, il se leva de sa chaise, Thomas, nous avons préparé une tenue pour vous. Asula, montrez lui.

À ces mots la femme à la robe bleue de la veille - cette fois si elle en portait une blanche - s'avança, un uniforme à la main.

-Oh... Je vais... Faire un essai ?

-Oui, c'est ce qui était prévu. Répondit-il, un air indéchiffrable collé au visage.

En vérité, il avait seulement été convenu que Thomas assiste à l'entraînement.

Et Yros eut du mal à dissimuler l'agacement qui montait en lui.

Thomas suivit Asula jusqu'aux vestiaires, en passant devant Yros, lui adressant un petit regard chaleureux qui apaisa le brun.

Les vestiaires étaient collectifs, femmes et hommes séparés. Asula l'attendait devant la porte de l'immense cabine dotée de douches uniques. Les bancs en bois étaient rugueux et le sol froid et glissant faillit faire tomber Thomas par terre. Visiblement, lui et le prince n'avait pas les même significations du mot privilège.

Il mit la combinaison. Elle était blanche et le tissu doux lui caressait la peau. Il y avait deux poches sur sa poitrine et deux autres au niveaux de son bassin. Il fouilla dans chacune d'elles et trouva une petit sachet qui renfermait un bracelet d'or sur lequel était gravé :