53 | L'amour blesse autant qu'il guérit.

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Depuis que Lucas avait été accusé de meurtre et enfermé pour cette même raison, la sécurité du palais avait doublé. Plus de gardes, une vérification d'identité à chaque entrée et sortie, encore des gardes, et une surveillance par caméras bien plus minutieuse. Les soldats du palais n'hésitaient plus à exposer leur armes chargées, pour montrer qu'ils étaient prêts à tout pour défendre le château.

C'était en quelque sorte stressant, pour Thomas. Alors qu'Yros et lui rentraient au palais, il avait l'impression d'être fixé de toutes parts. Après tout, il était en quelque sorte terrien, et ami avec Lucas (ainsi que son frère. Des rumeurs sur lui complotant avec les deux frères Tazèxus n'avaient pas tarder à fuser.

Et alors que ces rumeurs lui passaient au dessus de la tête, parce que sa dispute avec Yros occupait son esprit tout entier, cette fois ci, elles le frappaient en pleine face.

Ils passèrent le portail principal, le premier jardin, et entrèrent dans le hall où étaient garées une bonne centaine de passerelles, attendant qu'on les utilise. Ils montèrent dessus et la programmèrent pour le couloir d'Irimée. Arrivés à destination, ils ouvrirent la porte et se dirigèrent vers leur chambre. Là, Thomas se jeta sur le lit avec un soupir satisfait. Yros posa les sacs de vêtements par terre et l'imita. Ils passèrent plusieurs minutes à regarder le plafond, dans un silence apaisant.

-Je suis content. Dit finalement Yros.

-Ah bon ? Pourquoi ?

Le brun lui sourit.

-Tu sais très bien pourquoi. Hier encore, je croyais ne plus jamais avoir l'occasion de pouvoir m'allonger à tes côtés comme ça.

Thomas se tourna vers lui, et prit sa main.

-Je te promets, que peu importe ce qu'il se passera à l'avenir, je te laisserai toujours t'expliquer.

-Et je te fais la même promesse. Répondit Yros en entremêlant ses doigts aux siens.

Ils se sourient mutuellement sans se quitter des yeux, et au final, remplit de joie, Thomas se mit à rire.

Yros le regarda, comme envoûté. Dans cette même expression hypnotisée, il posa sa main sur sa joue qui devint vite brûlante, remonta jusqu'à son oreille pour y replacer une insignifiante mèche de cheveux. Sa main dériva ensuite vers sa nuque et il approcha son visage pour l'embrasser.

Thomas l'avait laissé faire sans réagir, le souffle court. Yros avait agit lentement et avec tant de douceur, qu'une tension s'était installée, l'empêchant de faire quoique ce soit d'autre que de laisser son cœur s'emballer.

Ils s'embrassèrent, effaçant définitivement toute trace de rancœur qui pouvait encore persister, et se créèrent une bulle de confiance, de paix et de confort. Une bulle qui renouvela et épura leur relation.

Thomas se redressa sur un coude, l'embrassa à nouveau, et sourit inconsciemment contre ses lèvres.

-Je t'aime. Souffla Yros.

Ce qui acheva définitivement Thomas.

-Moi aussi, je t'aime. Son regard encré dans celui de son âme sœur, il pouvait nager dans l'océan d'amour qui s'y trouvait.

Thomas passa une main dans ses cheveux. Puis, trouvant cela satisfaisant, continua.
Yros leva légerment la tête pour déposer une baiser sur son avant bras. Ils étaient bien comme ça. Tellement bien qu'il aurait été difficile de croire que ce moment durerait.

On toqua à la porte.

Bien évidement, il ne dura pas.

-Yros ? Tu es là ? C'était Agathe, qui était revenue, et avait constaté que son frère n'était plus dans sa chambre.

Liés à jamais. [bxb]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant