62| Qu'est ce qu'est l'amour ?

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Thomas était allongé sous la couverture et dormait profondément. Yros quant à lui, se tenait assis à ses côtés, sa nudité cachée par le drap épais. Il observait Thomas dormir avec un sentiment de regret dont il ne parvenait pas à se défaire.
Ils devaient avoir cette conversation. Ils devaient mettre de l'ordre dans leurs pensées, puis dans leur vie.

Son esprit se dirigea alors vers Rudixal et une énorme colère l'envahit. Il serra le poing, puis jeta un nouveau coup d'œil au visage paisible de Thomas et s'efforça de se calmer.

Jamais, jamais au grand jamais il ne répéterait un jour l'immense erreur qu'il avait commise. Il se promit de ne jamais donner un coup à Thomas, quelles que ce soit les circonstances.

-Coucou. Fit une voix bien trop familière.

Le cœur d'Yros faillit lâcher et un frisson le parcourut quand il entendit cette voix qui n'était ni la sienne ni celle de Thomas, résonner dans la chambre.

Ofos, qu'il n'avait pas vu depuis plusieurs jours, était assis sur une chaise en face d'eux, les jambes croisées et le bras droit accoudé sur la table. Il souriait et avant qu'Yros n'ait pu dire quoique ce soit, une langue lui lécha le visage et il poussa un cri pour du moins surprenant.

Chari s'était incrusté dans leur lit sans même qu'il ne s'en rende compte. Le dragon avait pris son envol au moment où Yros avait crié, droit dans les bras d'Ofos.

Thomas dormait toujours.

-Ce n'est rien, ce n'est rien. Yros n'est qu'un barbare, oui je sais. Disait Ofos en rassurant Chari.

-Mais qu'est-ce que tu... Qu'est-ce que vous  foutez là ?! S'exclama Yros.

-Chuut. Tu vas réveiller Thomas.

Yros ne demanda même pas comment ils avaient passé la grande porte blindée du couloir, le portail d'anti-téléportation et la porte fermée à clé de leur chambre.

-Personne ne vous a invité ! Chuchota Yros comme il le put.

En ignorant totalement sa remarque, Ofos fit apparaître un tout petit tas de poussière dorée, qui se mit à flotter juste au dessus de la paume de sa main. La poussière prit soudainement la forme d'un lit dont la couverture s'agitait pour une raison bien précise. Au même moment, il dit :

-Je vois que vous n'attendez pas la tombée de la nuit pour batifoler. Yros devint cramoisi. Tu ne t'es même pas rhabillé.

Son interlocuteur s'empara d'un bout de couverture avec indignation, pour dissimuler son torse nu.

-Sortez d'ici !

-Mais voyons Yros, nous venons tout juste d'arriver.

Chari hocha la tête d'un air aprobatteur.
Comment en si peu de temps, avait-il pu devenir si... Si Ofosien ?

-Et bien vous allez devoir partir.

-Tu n'as pas le droit de nous chasser.

Le regard d'Ofos disait "Seul Thomas le peut. Mais tu sais certainement que s'il se réveille, il me laissera rester."

Yros soupira et entreprit de se lever avant de se rappeler qu'il était nu.

Il pensa finalement à se téléporter dans la salle de bain pour se vêtir d'un peignoir et s'exécuta aussi vite que possible. Lorsqu'il en ressortit, Ofos était allongé sur leur lit, et chuchotait à l'oreille de Thomas, pendant que Chari léchait la joue du châtain avec application.

Liés à jamais. [bxb]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant