23|Les pies de la haute société.

155 16 28
                                    

Il y avait comme une odeur sucrée... Alors qu'ils approchaient du jardin pour le petit déjeuner, Thomas sentait l'odeur des petites pâtisseries encore chaudes, des boissons du matin et des jus de fruits rafraîchissants.

Ils se sentait mieux - non, le magnfique sourire d'Yros n'y était pour rien... - et avait très faim. Chari marchait en tête, d'une allure digne et fière. Lorsque ses écailles blanches entrèrent en contact avec les rayons du soleil, il sembla à Thomas que l'animal brillait de mille feux.

Dans le jardin, tous les invités étaient habillés luxueusement. La plupart montraient déjà leurs bijoux de pierres précieuses, leurs robes et costumes chers, ainsi que leurs montres plus coûteuses qu'un studio.

Mais le châtain ne ressenti pas l'ambiance conviviale de la veille. Ils avaient tous l'air de juger le moindre petit détail qui composait le moindre petit invité. On pouvait déjà deviner de quoi parlaient les cinq demoiselles qui jacassaient comme des pies, en pointant des gens du regard.

Thomas aurait voulu se faire tout petit et se cacher dans l'ombre d'un arbre après avoir rempli ses poches de nourriture. Mais malheureusement pour lui, il était accompagné d'Yros d'Irimée, d'Ofos le mage héritier et de Chari, le seul dragon domestiqué d'Ishiria. Avec eux, impossible de passer inaperçu. Les regards se tournèrent vers eux dès qu'ils firent leur apparition.

Thomas se senti observé, jugé, de toutes parts. Ces regards indiscrets le mettaient mal à l'aise. Ofos et Yros avaient fier allure. Ils marchaient comme des mannequin et souriaent, mais pas trop. Ils étaient habitués. Ils savaient faire des entrées dignes de la haute société. Même Chari laissait plusieurs invités bouche bée, par sa démarche gracieuse et légère.

Un homme, dans un costume d'un agréable brun, vint les saluer, un verre de cocktail à la main.

-Messieurs, quel plaisir ! il sourit de plus belle, Vous êtes si difficiles à rencontrer !

Thomas sourit maladroitement mais de toute façon, l'homme ne l'avait même pas remarqué.

-D'Arazac. Salua Yros.

-Bonjour ! Sourit professionnellement Ofos.

Thomas hésita. Devait-il saluer un homme qui ne l'avait même pas remarqué ?

-Bonjour... finit-il par dire.

L'homme tourna les yeux vers lui et paru étonné, comme si Thomas n'avait jamais été là et venait tout juste d'apparaître.

-Oh, bonjour ! Puis-je vous demander, qui vous êtes ?

-Je m'appelle Thomas.

L'homme attendit plusieurs secondes, puis en voyant que son interlocuteur ne disait rien, prit la parole.

-De ?

-Je vous demande pardon ? questionna Thomas.

Ofos croisa les bras, en souriant tandis qu'Yros cherchait déjà une excuse.

-Thomas de ? Votre nom de famille jeune homme.

Bien sûr. La famille. C'est tout ce qui importait dans la société mondaine.

-Euh... Euh... Thomas... Durond ?

Était-ce une bonne idée de donner son nom de famille absolument tout sauf ischirien, à ce monsieur d'Arazac, riche et curieux ?

-Voilà un nom bien étrange. Je ne vois pas à quel famille il peut appartenir... dit l'homme en faisant le tour des invités du regard, pensant retrouver la famille de Thomas.

Liés à jamais. [bxb]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant