24 janvier 1997

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Le lendemain matin le jour m'a réveillé, les filles avaient déjà quitté la chambre, mais visiblement personne n'avait daigné me lever. Après avoir regardé rapidement le réveil et constaté le peu de temps qui me séparait de mon premier cours de la journée, je me suis extirpée du lit. Et je me suis avancée vers le miroir pour faire le constat des dégâts de la veille. Mes yeux étaient gonflés avec de larges cernes violettes, quelques vaisseaux sanguins avaient dû avoir raison de mes larmes car l'extérieur de mes pupilles étaient parsemées de petites tâches rouges. Mes cheveux étaient emmêlés, et mes paumes de mains portaient encore la trace de mes ongles qui quelques heures auparavant avaient été plantés dans ma chair. Je suis allée chercher une tenue et je me suis maquillée de sorte à dissimuler au mieux l'étendue de ma peine. Le ventre vide, du moins de tout repas, je me suis dirigée en classe, j'avais loupé le petit-déjeuner obligatoire mais peu m'importait. Je n'ai à nouveau croisé personne dû à mes quelques minutes de retard, toutefois lorsque je suis entrée dans la salle de classe tous les élèves étaient encore en train de s'installer. Le professeur McGonagall nous a demandé le calme avant de commencer son cours. Bien que triste et épuisée, je me sentais mieux que la veille et Draco était absent. Ce n'est que vers le milieu du cours que la porte a reçu plusieurs coups ainsi que mon cœur. Le professeur s'est dirigé rapidement en direction de la source du bruit pour en connaître la cause, la porte a raclé sur le sol, et la voix de notre directeur s'est élevé sans pour autant qu'on puisse saisir le sens de ses mots. Les élèves étaient tournés vers la scène tandis que je m'efforçais de regarder mon parchemin en me concentrant sur ma respiration. Le professeur McGonagall s'est mise à marcher dans l'allée entre les tables et a ralenti à l'approche de la mienne, elle a déposé sa main et m'a fait un léger sourire afin de me faire comprendre que je devrais rejoindre la sortie. Je me suis levée rapidement sans prêter garde à mes camarades mais elle m'a interpellée.


- Vous devriez prendre vos affaires mademoiselle.


J'ai enroulé mon parchemin, l'ai noué d'un ruban afin de le maintenir, j'ai ensuite rangé mes plumes ainsi que mon encre et je suis sortie. Lorsque j'ai refermé la porte derrière moi, le directeur n'était plus là et le couloir était vide, jusqu'à ce que j'entende sa voix et que je me retourne pour le voir. Il était appuyé sur un rebord de fenêtre comme la veille, lui aussi semblait avoir manqué de sommeil car il avait les mêmes cernes que moi et ses cheveux étaient désordonnés. Si la situation n'était pas aussi critique je l'aurais trouvé incroyablement beau.


- Je suis désolé mais...


Je ne lui ai pas laissé finir sa phrase et je me suis avancée en direction de ma salle de cours mais il a sauté précipitamment du rebord de la fenêtre sur lequel il était et ses pieds en rejoignant le sol ont fait un bruit sourd me faisant sursauter. Puis il s'est avancé suffisamment vite pour me rattraper.


- Tu dois m'écouter. Il continuait.


- NON, NON.


Sans me rendre compte, les larmes coulaient à nouveau le long de mes joues.


- Ne crie pas je t'en supplies, c'est déjà...


- Déjà quoi ? Embarrassant pour notre cher Malfoy.


- Non, mais non, enfin de quoi tu parles ? Il se tenait les cheveux en signe de frustration.

InlassablementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant