Inlassablement

2 novembre 1996

Lorsque je me suis réveillée, le soleil transperçait les rideaux de sa chambre et les draps étaient ramenés sur mon corps peu vêtu. Mais il n'était pas là, le lit était vide. Je soupirai à l'idée qu'il m'ait laissé seule dans cette situation embarrassante et que je devrais me rendre sans lui dans la salle à manger. Le réveil sur son bureau indiquait neuf heures quarante-cinq, oublions le petit-déjeuner je n'en aurai guère le temps avant notre départ. Et effectivement Draco avait déjà fait les bagages, les siens mais aussi les miens. Sur le dossier de la chaise de bureau étaient pliés soigneusement mes vêtements. Je me suis dirigée vers la salle de bain la plus proche et y ai effectué une rapide toilette de peur d'être réellement en retard. Puis j'ai entrepris de descendre les grands escaliers de marbre pour le rejoindre. Alors que j'arrivais à la fin de ceux-ci j'ai entendu deux voix s'élever de la pièce, il s'agissait de Narcissa et son fils.

- Je vais parler à Astoria aujourd'hui pour tout arrêter.

- Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée.

- Tu disais vouloir mon bonheur. Je te pensais différente de mon père.

- C'est ce que je veux, bien sûr que je ne veux que ton bonheur. Mais les relations amoureuses dans des familles telles que la nôtre c'est compliqué, bien plus compliqué que le simple fait d'aimer.

- Tu es heureuse toi avec Lucius ?

Narcissa marquait un silence avant de reprendre la parole tout en esquivant la question de Draco.

- Elle te rend heureux ?

- C'est la première fois que quelqu'un me comprend. 

Je souriais à l'évocation de ses mots.

- Je vais faire mon possible. A répondu Narcissa.

J'ai entendu des pas dans l'escalier, et je n'ai pas eu le temps de fuir, en vue de la démarche il s'agissait de Lucius et non de l'elfe de maison.

- Écouter aux portes ? Je vous sous-estimais. A t-il dit de sa voix criarde.

Nous avons passé le reste de la journée à nous promener dans les jardins, profitant de ces quelques instants pour exprimer notre relation, et ce, malgré les regards insistant de Lucius. Puis lorsque le soleil a commencé à se coucher nous sommes montés chacun dans une diligence pour rentrer à Poudlard.