Inlassablement

30 juin 1997

Point de vu de Draco.

- Expelliarmus ! Hurlais-je.

- Bonsoir Draco. A simplement répondu le professeur qui était désormais appuyé contre les rambardes de la tour.

- J'ai des renforts. Il y a des Mangemorts dans votre école, ce soir. J'essayais de me convaincre plus qu'autre chose en prononçant mes mots.

- Pardonne-moi mais où sont-ils en ce moment ?

- Ils ont dû affronter quelques membres de votre garde rapprochée. Je répondais froidement mais le ton détaché de Dumbledore m'exaspérait. Je suis monté le premier, j'ai un travail à accomplir.

- Eh bien, dans ce cas, accomplis-le, mon garçon. Murmurait Dumbledore.

Je l'ai regardé sourire sans prendre la peine de répondre, je n'avais rien à dire, parmi toutes les situations que j'avais envisagées aucune n'évoquait cette possibilité. Le directeur de Poudlard était calme et paisible, dérangé pour le moins du monde de la situation. Il reprit la parole.

- Draco, Draco tu n'es pas un tueur.

- Comment le savez-vous ? Son calme me rendait hors de moi. Vous ne savez pas de quoi je suis capable. Vous ne savez pas ce que j'ai fait !

- Oh si je le sais. Il marqua une pause toujours aussi souriant et paisible. Tu as essayé de me tuer tout au long de l'année sans y parvenir. Mais permets-moi de te dire que j'ai trouvé tes tentatives bien timides...

Des cris plus loin dans le château stoppèrent les paroles du directeur. Mon cœur s'est serré et mes mains sont redevenues moites. C'était définitivement le jour, le jour de ma mission, le jour qui marquerait le début de la nouvelle guerre entre sorciers. En tuant Dumbledore je lancerais les hostilités, c'était mon devoir.

- Les Mangemorts livrent un beau combat avec ma garde rapprochée comme tu les appelles. Dis-moi, comment les as-tu fait entrer ?

Je n'ai pas répondu, j'ai eu l'impression de ne réfléchir qu'un instant sur le cours de ma pensée mais cela devait être plus long car le vieillard à repris la parole.

- Je comprends... tu as peur d'agir tant qu'ils ne sont pas présents ici, avec toi ?

- Je n'ai pas peur ! Bien sûr que j'avais peur, j'étais terrorisé même. C'est vous qui devriez avoir peur.

- Pourquoi donc ? Je ne crois pas que tu puisses me tuer Draco. Tuer n'est pas aussi simple que le croient les innocents. En attendant tes amis, dis-moi comment tu les as fait rentrer ? Il semble que tu aies mis du temps à trouver.

Il était calme, trop calme, son humeur entrant en parfaite contradiction avec la mienne. Il était insupportable, sa modestie le rendant prétentieux. J'avais envie de le tuer, je le jure, et à cet instant j'avais vraiment envie de réussir ma mission. J'ai fini par reprendre la parole.