7 décembre 1996

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La veille, durant le cours de Défense Contre les Forces du Mal du professeur Rogue, Draco m'avait tendu discrètement un petit bout de parchemin sur lequel il me donnait rendez-vous. Il m'avait demandé de l'attendre en Salle Commune ce samedi à quatorze heures trente et d'être habillée chaudement. Je dissimulais mal mon angoisse étriquée dans mes vêtements chauds et dans la pièce déjà chauffée. Par chance, celle-ci était peu occupée, les élèves avaient tendance à envahir la bibliothèque, en cette fin d'année de gros devoirs étant prévus avant les vacances de Noël. Il a descendu les escaliers de son dortoir et a traversé la pièce à grande enjambée pour me rejoindre. Je l'ai suivi dans les couloirs et j'ai mis un moment avant de comprendre où nous nous rendions. Mais j'ai reconnu la petite porte que nous avions empruntée il y a quelques mois pour nous rendre à la soirée d'Halloween. Il l'a ouverte, pendant ce temps je scrutais les alentours. Je l'ai vu, Astoria, appuyée sur un rebord de fenêtre seule, un livre à la main. Elle me regardait en écarquillant les yeux, la bouche légèrement entrouverte. J'ai tiré Draco par l'épaule et lui ai fait savoir discrètement la situation mais il n'y a pas prêté attention en s'engouffrant dans l'espace restreint avec moi.


- Nous sommes en bons termes, elle ne nous dénoncera pas.


- Comment peux-tu en être si sûr ?


- Fais-moi confiance.


- Alors on va à Pré-au-Lard ?


- C'est exact madame.


Il me regardait tout en replaçant mes mèches de cheveux sous mon béret.


- Pourquoi ?


- Tu aimes Noël ?


- Comment ?


- Difficile de ne pas le savoir, tu regardes tous les magazines des enseignes de Pré-au-Lard le soir et tu lis d'étranges livres.


- Ce sont des comptes Moldus, c'est très divertissant.


Il avait fait la moue tout en saisissant ma main pour traverser le chemin, nous n'avons pas parlé durant toute la durée de la traversée. Il n'a repris la parole qu'à la sortie.


- Surprise ! Il tendait sa main devant les lieux.


C'était magnifique, la rue était en pleine effervescence. Il n'y avait aucun jeune sorcier et pour cause aucune sortie n'avait été prévue ce jour, ce que nous faisions était interdit. Plusieurs femmes marchaient rapidement, des dizaines de sacs sur les bras, elles devaient commencer à réaliser leurs cadeaux de Noël. Les propriétaires des magasins décoraient leurs vitrines ou passaient la pelle devant leurs boutiques pour y permettre l'accès. De nombreux sapins étaient décorés et un grand nombre de lumières étaient présentes.


- Noël sera fêté dignement cette année !


Je frappais dans mes mains tout en prononçant ces mots.


- Il semblerait que Voldemort n'ait pas la force de supprimer les fêtes de fin d'année.

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