27 janvier 1997

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Point de vu de Draco


Depuis leur conversation à l'infirmerie Hadès s'était montrée fuyante, exactement de la façon dont je l'avais été au cours de ce mois de janvier, et je ne comprenais désormais que trop bien sa peine. Elle assistait au repas sans m'accorder un regard, elle participait en classe sans me donner d'importance, elle passait son temps libre avec Blaise et ses amies. Elle semblait être revenue à elle, mais sans moi. Je ne pouvais être qu'heureux de ce retour à la normale mais je ne pouvais m'empêcher de ressasser la scène de l'infirmerie et le comportement de ma mère. Quelque chose m'échappait et si je voulais une chance de tout rassembler j'avais besoin d'elle. J'ai attendu patiemment que la Salle Commune se vide, elle était concentrée sur son parchemin à la même table qu'habituellement. Mon plan se profilait exactement comme je l'avais escompté. Les élèves avaient fini par regagner leur dortoir au fil de la soirée tandis qu'elle était restée à travailler tardivement. Je n'ai pas voulu la déranger, alors j'ai attendu qu'elle achève son devoir et lorsqu'elle a entrepris de ranger ses affaires je me suis avancé vers elle.


- J'ai besoin de te parler.


- Ce n'est pas mon cas. Elle ne leva même pas les yeux vers moi.


- Ça nous concerne.


- Il n'y a plus de nous Malfoy. Cette fois, elle avait planté ses yeux noisette dans les miens.


Je l'ai laissé partir en direction de son dortoir mais au dernier moment, craignant de louper ma chance, j'ai repris la parole.


- Je crois qu'on essaye de nous séparer.


- Pardon ?


- La façon dont ma mère a agit, ce n'est pas normal.


- C'est la réaction d'une mère qui ne veut pas être grand-mère avant l'heure, rien de plus.


- Non, il y a quelque chose qui nous échappe.


- Je n'ai pas le temps, ni l'énergie Draco. Elle soupirait.


- Tu n'as pas relevé un comportement étrange de la part de tes parents, nous concernant ?


- Non. Elle tourna les talons définitivement pour monter dans son dortoir.


Hadès s'est démaquillée et a enfilé son pyjama avant de se glisser dans ses draps. Elle repensait aux paroles de Draco en essayant de s'endormir. Un comportement étrange. La lettre, bien sûr, la lettre ! Elle se leva précipitamment pour sortir de son lit et se mit à quatre pattes sous son lit pour sortir de sa boite la lettre reçue le mois dernier. Elle dévala ensuite à la hâte les escaliers jusqu'à la Salle Commune. Draco s'était assis dans l'un des canapés en cuir et il s'était tourné rapidement en entendant des pas.


- J'ai reçu une lettre.


Je me suis levé du canapé pour m'avancer vers elle et saisir le bout de parchemin.


- C'est la raison pour laquelle j'ai retiré ta bague de ma chaîne.


J'ai lu rapidement les quelques phrases écrites à la plume avant de lui rendre son bien.


- Ce sont de pures foutaises, jamais je ne t'aurais abandonné ou même salit.


- En fait si, tu l'as fait. Elle soufflait.


Je n'ai pas répondu, elle avait raison, je l'avais fait.


- Le comportement de ta mère, ce n'est pas la seule chose étrange n'est-ce pas ?


- Non, il y a d'autres choses, mais je ne peux pas te parler de tout.


- Pourquoi ?


- Je risque de te perdre.


- C'est le cas. Elle parlait froidement.


- Non pas encore, pas totalement.


- J'ai le droit de savoir si cela nous concerne tu ne crois pas ?

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