22 décembre 1996 (dans la nuit)

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Je ne sais pas par quel moyen j'avais fini par réussir à sombrer dans les bras de Morphée, mais mes parents n'avaient pas daigné me voir depuis mon arrivée, ce qui je suppose, en raison de la solitude, m'avait permis de m'endormir. Des coups frappèrent à ma petite fenêtre, ce qui n'avait rien d'anodin en vue de l'étage où je me trouvais. Ma maison était isolée de toutes les autres. Mes parents détestaient toutes interactions sociales, ils aimaient leur solitude, le silence pesant et pouvoir être qui ils étaient en se cachant le moins possible. J'ai ouvert les yeux, et mis un peu de temps à me rappeler où je me trouvais. Il faisait nuit noire et je n'avais pas fermé mes rideaux, je pouvais à peine distinguer la verdure environnante, je me suis tournée dans mon lit, j'ai réajusté mon oreiller et monté davantage les draps en direction de mon menton, m'efforçant de m'endormir à nouveau, la douleur commençant déjà à siniser. Mais un autre coup a retenti contre ma petite fenêtre.


- Stupide Moldu. Ai-je dit en sortant de mon lit.


Arrivée au niveau de la fenêtre j'ai baissé mon regard pour voir d'où provenait ce désagrément mais je n'ai rien vu. J'ai donc ouvert ma fenêtre pour me pencher davantage en l'espoir de trouver la personne qui subirait la colère que j'étais prête à déverser. Il était assis sur le bord de la route, de dos, je me suis reculée rapidement en refermant ma fenêtre bruyamment. Les larmes roulaient désormais le long de mes joues pendant que je m'appuyais dos au mur le plus proche, le souffle saccadé.


- Je t'ai vu. Il criait au pied de ma fenêtre.


Il ne manquerait plus qu'il réveille mes parents pour rendre la situation d'autant plus dramatique. Je me suis précipité à ma fenêtre pour l'ouvrir.


- Pas si fort Malfoy.


- Laisse-moi monter on s'entendra mieux dans ta chambre.


- Hors de question, rentre au Manoir.


- Écoute je... Il fut interrompu par mes paroles.


- Je n'ai aucune envie de t'écouter, pars.


- Hadès.


- S'il te plaît. Je l'implorais désormais, les larmes ne cessant de rouler le long de mon visage.


Un léger bruit retentit et il se tenait debout dans ma chambre. Je m'éloignais rapidement de lui, me retrouvant au bord de mon lit, si proche que je sentais le bois froid contre mes jambes nues. Lui était près de ma fenêtre.


- Comment ?


- Je me souviens des explications de mes parents, lorsque Voldemort n'était plus là et que tes parents maintenaient les réunions chez toi.


Je le regardais fixement, pas certaine de saisir où il voulait en venir mais il continua.


- Pour faciliter les entrées tes parents ont lancé des sortilèges de protections n'autorisant seulement les Mangemorts par le transplanage.

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