Chapitre 17 : Opération nom de code

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Japon, Tokyo, Yuei, salle des secondes A, 1er mai 2500, 8h25

« Ça change tout de passer à la télé ! On m'a grave interpellée ! », s'exclama Mina.

« Moi aussi ! », renchérit Eijiro.

« Pareil, tout le monde me regardait, c'était gênant ! », fit remarquer Toru.

« On ne voit que tes vêtements tout le temps, cela ne te change pas de d'habitude. », fit remarquer Mitsune d'un ton acide en tournant la page de son livre sur Léonard de Vinci.

« Mitsune... », fit Izuku. « S'il te plaît. »

La Kitsune grogna mais se replongea dans son livre sans dire un mot, au grand étonnement de la classe.

« Hum... et toi Hanta ? », demanda Izuku.

« Moi, des gamins m'ont crié « c'est pas grave ! »... »

« C'est pas grave. », dit Tsuyu.

Hanta cria de désespoir et, plus loin, Denki fit remarquer qu'ils étaient devenus des stars en une journée. Izuku s'installa à sa place, juste avant qu'Aizawa ne rentre dans la pièce.

« Bonjour. »

« Bonjour Monsieur ! », le salua la classe.

« On vous a déjà enlevé vos bandages ? C'est bien ! », remarqua Tsuyu.

« La vioque en avait trop mis. Cependant, si je suis encore en mesure d'utiliser mon alter aujourd'hui, c'est grâce aux premiers soins que Mitsune a effectué. Donc je tenais à te remercier Mitsune. »

La blonde, qui était en train de placer un marque-page dans son livre, releva la tête, interrompant son geste.

« Vous auriez tous fait la même chose, si vous en aviez eu les capacités. », marmonna-t-elle finalement, en plaçant correctement son marque-page avant de refermer le livre.

« Bref, le cours de communication d'aujourd'hui est spécial. »

Alors que les élèves commençaient à paniquer, priant pour que ce ne soit pas une interrogation surprise, Aizawa révéla le côté spécial du cours.

« Vos noms de code. Vous allez y réfléchir. »

Tous les élèves s'exclamèrent de joie, alors que Mitsune lâchait un léger soupir d'ennui tout en massant doucement son épaule encore douloureuse du soir où Izuku, Ochaco et Tenya l'avaient ramené chez elle, s'attirant un regard perplexe de Shoto, qui la voyait faire ce genre de choses assez régulièrement.

Aizawa activa son alter pour calmer la classe, qui se rassit aussitôt en silence.

« En gros, c'est lié aux offres d'agences dont je vous ai déjà parlé. », reprit Aizawa en désactivant son alter. « Bien entendu, ça se concrétisera dans deux ou trois ans, quand vous aurez pris de l'expérience. Ces premières offres ne sont qu'une marque d'intérêt. Si vous ne l'entretenez pas avant d'être diplômés, les agences peuvent très bien se retirer. »

« Ouais, ça les arrange bien. », grogna Mitsune. « Tu parles de héros. »

« Pour une fois, je suis d'accord ! », approuva Minoru, tout tremblant.

« Mais cela nous donne aussi un objectif à atteindre ! », fit remarquer Toru.

« Exact. », confirma leur professeur. « Bon, voici les résultats. »

Aizawa appuya sur le bouton d'une télécommande, alors que Mitsune se redressait, les oreilles soudainement bien dressées. Elle avait réussi à obtenir un sursis de quelques jours pour son père, le temps que le lycée leur annonce les offres d'agences, mais elle allait savoir présentement si son plan de secours avait fonctionné. Après tout, sa mère voulait surtout qu'elle fasse savoir au monde sa puissance et elle avait terminé troisième, un classement tout de même plutôt respectable. Ce n'était pas comme si elle était première, mais il fallait avant tout qu'elle impressionne les agences. C'était ce qu'elle avait dit à Aiko, qui avait alors implicitement accordé un sursis à son unique progéniture.

Tianlong - Tome 1 : GenèseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant