Tianlong - Tome 1 : Genèse

Chapitre 34 : Une vision inquiétante

Japon, Tokyo, extérieur de Yuei, 20 juillet 2500, 8h

« Le premier trimestre est terminé. », déclara Aizawa à sa classe. « Toutefois, pas de répit pour les futurs super-héros ! Vous devrez vous dépasser à ce camp et viser le Plus Ultra ! Mitsune, j'en attends tout autant de toi, malgré le fait que la Grande Prêtresse du temple Hakushin te forme tout spécialement. »

« Aye ! », cria la classe, la blonde avec bien moins d'enthousiasme que les autres.

C'était bientôt l'heure de partir au camp d'été. Mina, Ochaco et Denki dansaient de joie, alors qu'Izuku était au téléphone avec Fenrir, ravi de pouvoir lui parler même si c'était à distance. Jamais il ne l'avouerait, mais le fait que l'hybride le fuyait comme la peste l'avait beaucoup blessé, avant de savoir pourquoi. Bien sûr, cela l'attristait toujours, et il n'appréciait toujours pas qu'il choisisse d'étudier les maths ou les sciences avec Mael plutôt qu'avec lui, mais il comprenait.

Pendant ce temps, Shoto essayait de tirer les vers du nez à sa liée pour savoir ce qui faisait qu'elle était si peu emballée par ce camp, car il n'en savait toujours pas précisément la raison. Il se doutait, en partie grâce au lien, que cela avait un rapport avec sa génitrice, mais elle était bien plus habile que lui pour l'empêcher de s'aventurer un peu trop dans son esprit et dans son cœur.

« Argh ! », grogna Mitsune. « Disons juste que l'entraînement auquel veut me soumettre Miko vise exactement à faire ce qu'Aiko attend de moi. »

Tout son être se révoltait à l'idée de suivre cet entraînement particulier, et Shoto le perçut. Il savait déjà ce qu'elle venait de lui dire grâce à Rei, mais savoir et sentir ce que cela provoquait chez elle étaient deux choses totalement différentes, tout comme connaître l'origine de ses blessures et en subir la douleur à cause du lien. Heureusement, enfin si on veut, sa douleur à lui était passagère et ne laissait aucune trace, à l'inverse d'elle.

« Sinon, ça ressemble à quoi Mondstadt ? », l'interrogea-t-il, ne souhaitant pas insister davantage devant toute la classe.

« Oh c'est magnifique ! », s'enthousiasma Mitsune, avec un sourire pour le remercier de ne pas creuser davantage en présence des autres. « Des sept nations sous la protection d'un Archon, c'est ma préférée ! Ce sont les terres de l'Archon Anémo, qui est secondé par les Quatre Vents pour protéger la nation ! Andrius, le père de Wolfy, en fait partie ! Ce sont des terres très diversifiées, avec des collines, des montagnes, des vallées, des falaises, des lacs... il y a plein de choses à faire là-bas ! »

Avant qu'il ne puisse l'interroger davantage sur le pays dans laquelle ils allaient, Neito de la seconde B arriva en se moquant des secondes A, car certains des élèves étaient en rattrapage.

« Certains parmi vous n'ont pas eu la moyenne ? Mais c'est bizarre non ? Votre classe surpasse pourtant la nôtre ! », se moqua le blond de seconde B. « C'est incroyable ! »

Mitsune grogna, menaçante, alors que ses crocs s'allongeaient et qu'elle dégainait ses griffes, prête à se jeter sur celui qu'elle considérait comme son ennemi. Percevant sa colère qu'on se moque de sa classe ainsi que son intention de s'en prendre à Neito, Shoto l'arrêta juste à temps en l'attrapant fermement par les deux bras, pendant qu'Itsuka assommait Neito. La rousse s'excusa puis traîna son camarade de classe inconscient ailleurs, pendant que Mitsune se débattait de plus en plus pour se libérer, voyant sa proie s'éloigner davantage à chaque seconde.

« Izuku ! », l'appela Shoto, qui percevait en elle un aspect sauvage qu'elle n'avait pas eu jusqu'à présent. « De quelle couleur sont ses yeux ? »

« Dorés ! », lui cria-t-il, abandonnant un instant sa conversation avec Fenrir.

Comprenant l'origine de la sauvagerie qu'il avait senti, il activa aussitôt son côté droit à une grande puissance pour refroidir le plus possible le corps de sa liée et la forcer à reprendre ses esprits. Rapidement, il la sentit se détendre, avant qu'un puissant frisson la traverse, au point qu'elle sauta au ciel en criant.