𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐 | Mes mots entre tes mains

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Il y avait des actes compréhensibles, et des actes non compréhensibles. Parfois même des actes dominés par le réflexe et non par la pensée. Enfin, si l'on décidait de dissocier l'esprit de la pensée.

J'étais plutôt de ce genre-là.

Pour moi, mes mouvements n'étaient contrôlés que par mes envies et non pas parce que j'y avais songé.

Cependant, dans cette situation-là, les deux s'étaient mélangés pour former un amas de nuages couvrant la lumière de mes idées. Mon prénom était sorti de ma bouche après une réflexion sur la réponse que je devais y apporter, mais avant même qu'une conclusion en soit tirée, des mots s'étaient exprimés.

Cela s'était produit un jeudi. Et en ce jeudi de fin juin, l'addition qu'Éric m'avait donnée était plus élevée qu'à la normale.

"Tu as pris un café de plus, aujourd'hui" m'avait-il signalé en me voyant lire à plusieurs reprises le ticket.

S'il avait pu comprendre mon langage corporel, il aurait pu saisir que j'étais étonnamment anxieux. Je payai et quittai le café à mon tour, l'esprit embrouillé par la vacuité de mes songes.

Deux mois supplémentaires s'écoulèrent avant que Jungkook ne daigne réapparaître.

~

Mardi, dix-huit heures, je rentrai du café. Chez moi, l'appartement dont j'étais le propriétaire me paraissait totalement fade, sans aucune once de vie à l'intérieur. Je n'étais pas très fort côté décoration et je ne m'y intéressais pas non plus. Lors de mon achat, j'avais seulement récupéré les anciens meubles et objets de l'endroit où je résidais auparavant : un buffet, une table-basse, un lit de bois, une bibliothèque, un canapé en cuir... Je n'avais rien modifié. Je crois que j'aimais bien avoir des habitudes. Je veux dire par là, que les changements brusques et inopinés m'agaçaient.

J'étais quelqu'un de simple, qui voulais une vie simple et une mort simple.

Tout cela était peut-être une conséquence de mon enfance. Ayant été trop bruyante et violente, j'appréciais à présent un peu trop le silence et le calme que l'on m'offrait.

J'avais quitté la Corée du Sud pour m'installer dans la Capitale de l'amour après le décès de ma mère, Iris. Dans la mythologie grecque, ce prénom était attribué à une déesse, porteuse d'ailes voluptueuses. Elle symbolisait la venue de bonnes nouvelles.

Ma mère en avait été l'incarnation. Enfin, j'aurais pu dire cela si j'étais superstitieux, ce qui n'est pas le cas, je ne faisais qu'une simple comparaison entre cette fameuse Iris et ma propre Iris. Malheureusement, ma Déesse à moi, à force de s'approcher du feu, s'est brûlée les ailes à la manière d'Icare.

J'ai pu retenir une morale de ces deux histoires : le soleil et la chaleur tuent, il vaut donc mieux s'en éloigner.

Je posai mon sac marron sur la table en bois au centre du salon, mon ordinateur à l'intérieur. Et le reste de la soirée se passa sans encombre.

Évanescence | TkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant