𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟖 | Pile à l'heure

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Certains diront que l'inconnu est ce qui nous empêche d'avancer, que le manque de contrôle pousse à faire marche arrière, à revoir nos envies et nos désirs, voire les oublier. D'autres affronteront leurs peurs et en tireront des leçons. Qu'elles soient négatives ou positives, ils en ressortiront tout de même grandis.

Je suis de ceux effrayés par l'inconnu, qui disent qu'il est préférable d'éviter ce que nous ne connaissons pas. Mais c'est en réfléchissant de cette façon-là que l'ignorance prend le dessus.

Si l'on reprend la philosophie de Socrate, il est difficile pour un homme ignorant de s'accepter comme tel. Comment nous rendre compte de nos lacunes si nous ne connaissons pas leur existence ? L'ignorant ne s'aperçoit pas de ses limites et ne s'inquiète pas de ne pas savoir puisqu'il n'est pas au courant qu'il ne sait rien.

Et voilà comment germe le scepticisme : ceux qui doutent, ceux qui pensent que l'on ne peut rien connaître dans l'absolu et que la vérité n'est en rien atteignable.

Je pense que la Raison est une forme d'intelligence.

Chaque homme est égal. « La raison nous est donnée dès notre naissance, à quantité similaire », dixit Descartes qui affirmait que le bon sens est la chose la mieux partagée par la société humaine. Je ne suis néanmoins pas totalement d'accord. La raison est un apprentissage. Nous avons tous des idées différentes et nos propres goûts sur nombres de points. Ma passion était l'écriture, celle de Namjoon la lecture, et peut-être que mon voisin passait ses journées à cuisiner, à peindre, à photographier ; ou peut-être qu'il n'aimait rien en particulier.

Rares sont les personnes qui remettent en question leurs pensées, leurs actes, leurs paroles. Rares sont les personnes qui ne doutent de rien, qui savent d'emblée ce qu'elles souhaitent faire. La réflexion est poussée par notre expérience, par notre vécu, par les leçons que nous avons pu en tirer. Il est donc impossible de prévoir la manière dont un homme se comportera devant une intersection, devant un lourd dilemme.

Il est ensuite de notre devoir d'assumer nos actes et leurs conséquences. Les réponses aux questions que l'on se pose face à un événement inconnu déterminent ce que nous sommes, qui nous sommes. L'instinct de survie se réveille en premier : ma vie en sera-t-elle impactée ?

L'égoïsme de l'homme...

Puis viennent les pensées sur ce qui nous entoure : mes proches en seront-ils impactés ? Et enfin viennent celles plus générales : quelqu'un ou quelque chose en sera-t-il impacté ? 

Selon le travail réalisé sur la raison, les avis divergeront. La plupart des gens se poseront ces trois questions, pendant que d'autres se focaliseront uniquement sur eux.

Ainsi fonctionnent les êtres humains.

Je suis convaincu cependant que les émotions peuvent changer la vision que nous avons sur la raison. Celle-ci repose sur la capacité de faire un choix grâce à l'intelligence, les perceptions et la mémoire. Mais la mémoire étant mêlée aux ressentis, ceux-ci possèdent une influence non négligeable.

Évanescence | TkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant