𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟏 | M'empoissonner pour ton sourire

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Quand l'un n'y voyait que du feu, l'autre balayait les secrets amassés sous un tas de feuilles par un coup de vent.

— On ne devrait pas parler de ça.

— Je t'ai fait venir pour que l'on parle de ta passion. Tes livres la façonnent.

J'étais dans un guet-apens.

— Tu es malade, Jungkook. Tu ne devrais pas t'intéresser à moi et à ma plume. Elle ne fera que te blesser. Je ne ferai que te blesser.

— C'est moi qui t'ai approché la première fois, Taehyung. C'est moi qui ai décidé d'aller te parler. Je te voyais me regarder, me fixer, et tout aurait pu rester ainsi si je n'avais pas eu l'idée d'initier la conversation.

— Est-ce que tu regrettes ?

— Regretter ?

Mon cœur pulsait dans ma poitrine, c'était d'une violence rare.

— Je ne regrette rien. Rien de ce qui te concerne, en tout cas. J'avais ce besoin viscéral de t'aborder, d'entendre ta voix. J'aurais regretté, oui, si je ne l'avais pas fait et que j'avais décidé de changer de café pour t'ignorer. Mais t'ignorer reviendrait à annihiler cette brise qui provient des entrailles. C'est aller à l'encontre de ce que l'âme désire.

— Je ne suis pas la personne que tu crois.

Il me sourit. Je me détendis.

— Je ne pense rien de toi, Taehyung. Je t'attends, justement. J'attends que tu te dévoiles. Je suis patient de surface, mais je bouillonne à l'intérieur.

Il détourna le regard de ma personne et posa son verre sur la table-basse.

— Et toi ? Tu regrettes ? me demanda-t-il.

— Regretter ?

— D'être ici.

Il passa une main dans sa nuque en même temps qu'il se pinçait les lèvres. J'eus envie de le rassurer, d'essayer au moins de lui avouer ce que je ressentais. Mais au moment où je voulus exprimer ma pensée, un mouvement dans l'entrebâillement d'une porte menant – je le supposais − à une chambre, me fit redresser mon visage.

Une petite tête noire accompagnée de moustaches apparut. Un chat. Jungkook avait un chat. Un chat noir.

Il miaula et Jungkook se tourna vers lui avant de me revenir

— Mince, j'ai oublié de te prévenir. Tu n'es pas allergique, au moins ?

— Non, ne t'en fais pas.

Il alla récupérer l'animal, sa silhouette laissant son parfum et un courant d'air frôler mes joues.

— Il s'appelle Swan.

Évanescence | TkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant