𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑𝟔 | Une fleur contre une douleur

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Il y avait là, dans mon sac, un livre que je n'avais pas ouvert depuis que j'avais remarqué les pages vierges.

Le soleil se levait et, la respiration de Jungkook dans mon cou, je ne pouvais arrêter d'y penser.

Troisième jour de traitement, ça se passait plutôt bien. J'étais heureux, même, de me réveiller normalement. Je ne faisais pas de cauchemars ni de rêve où Jungkook aurait pu apparaître. Je dormais, simplement.

Les stores à peine fermés laissaient un éclat de lumière sur les draps, exposant sans pudeur l'étreinte dans laquelle nous nous étions assoupis.

Je crois que c'était bien la première fois, que le soleil ne m'ignorait pas.

Un soupir m'échappa, bougeant les mèches ébène de l'artiste près de moi. Son corps fin faisait valser mon cœur, le sentir aussi proche était tout ce que j'avais pu espérer.

L'obsession laissait place à un amour fort et concret.

Je m'étais toujours dit que je n'étais pas fait pour être en couple, que j'étais bien trop égoïste pour ça... Jungkook m'avait changé et j'acceptai avec plaisir ce changement. Ça ne me faisait plus peur. Je n'avais plus peur.

Jungkook partait après-demain. La semaine s'était écoulée en un rien de temps. Il m'avait surtout fallu deux jours pour réveiller mes sens et me réapproprier mon existence. C'était encore flou, encore étrange, mais...

J'avais eu raison.

Après la mort venait la vie.

Je sentais enfin mon cœur battre. Il battait sans poids ni oppression.

En comptant la nuit que j'avais passé chez lui avant de partir, nous en étions à notre sixième ensemble. Le temps se moquait de moi, il courait trop vite et pourtant, tellement d'événements s'étaient produits...

J'avais eu envie de partager son lit depuis des mois. Depuis que j'ai eu cette image dans ma tête de nos soupirs entremêlés sous la couette.

Il était naturel de se lasser des belles choses, tout comme il était naturel de désirer quelqu'un. De le désirer au-delà des sentiments.

C'était certainement trop tôt pour ça, cependant. Mais ce n'était pas grave, j'étais patient. J'avais attendu vingt-quatre ans, je pouvais bien attendre quelques mois supplémentaires.

Il y avait donc ce livre que je ne comprenais toujours pas. Évanescence était à l'heure actuelle le seul mystère que je n'avais pas encore résolu.

Je restai immobile pour ne pas réveiller Jungkook, qui s'était épuisé à me surveiller la nuit précédente. Mais j'avais une théorie. Une théorie concernant les mots qui, d'après le titre, seraient évanescents.

Évanescence | TkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant