𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑𝟒 | Il faut plus de courage pour vivre que pour se tuer

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J'avais oublié de prendre mon traitement, mais j'avais relativement bien dormi. Nous avions rassemblé nos deux lits simples pour les coller. Séparer nos corps après avoir partagé nos lèvres semblait trop difficile.

Je m'étais levé avant lui pour aller demander à l'accueil de l'hôtel un petit-déjeuner et, une tasse de café dans mes doigts, je regardai Jungkook se nourrir.

Je pense qu'il est plus fort que moi. Il aurait pu s'en sortir même si je n'avais pas été là. C'était un modèle, pour moi qui me laissais porter. À force de couler, je touchai le fond. Il ne me restait plus qu'à remonter.

La neige avait envahi les rues et les commodités étaient réduites. C'était la veille de Noël.

— Il serait préférable que tu prennes un taxi, Taehyung. Ça sera moins dangereux que le bus et il te déposera directement devant chez ton père.

Je hochai la tête.

— Oui, je vais faire ça.

— Tu es sûr que tu ne veux pas que je vienne ? insista-t-il en approchant sa main de ma cuisse.

Les draps blancs s'accordaient avec la pureté de son geste.

— Je peux dire au taxi qu'il te laisse au centre commercial. Il y a une librairie, si ça t'intéresse.

— C'est loin de là où tu vas ?

— Non, c'est à quelques rues.

— Ça m'intéresse, alors.

Il déposa ses lèvres sur les miennes après que j'aie avalé la dernière gorgée de ma boisson. Le goût du café mordilla sa peau gercée.

— Parfait, tentai-je de lui sourire.

Mais c'était encore trop abstrait. Il n'y avait qu'un maigre rictus.

Pourquoi est-ce que je n'y arrivais toujours pas ?! Ça m'agaçait.

Nous nous étions couchés tard, passant plus de la moitié de la nuit à s'embrasser. Il avait fini par se tourner pour lire, et moi j'avais terminé les corrections éditoriales pour mon roman.

La journée était bien entamée. Le décalage horaire jouait avec nous.

Jungkook alla se préparer, j'en fis de même et je réservai un taxi.

J'étais pressé et angoissé. Jungkook aussi. Nos muscles étaient tendus, et nos regards empreints de crainte.

On quitta la chambre en silence, gardant les secrets de la nuit dans un coin de nos têtes. Sa main dans la mienne, on monta dans la voiture garée juste en bas de l'hôtel. J'indiquai l'adresse du centre commercial, puis demandai d'effectuer un deuxième arrêt un peu plus long. Le chauffeur accepta avec bienveillance. La radio, coupée, ne pouvait me distraire de mon appréhension.

Évanescence | TkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant