𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑𝟓 | Silence

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༄

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J'étais tombé amoureux de Jungkook comme j'aurais pu tomber du haut de mon immeuble : brutalement.

Et je sentais ses doigts cajoler ma peau, nos jambes entrelacées sous les draps froids.

Il me tenait dans ses bras, mais ce n'était pas assez pour garder les nuages éloignés.

Les images ne cessaient de défiler dans ma tête. Je hurlai sans que personne ne m'entende. Ça me perçait les tympans, brisait mes os, tordait mon cœur. Ma gorge se trouait, l'air s'échappait. Il n'avait plus aucune retenue, et moi plus de raison. Je hurlais à en crever, parce qu'il n'y que dans le silence que la douleur se manifeste.

Mais c'était invisible tout ça.

Son corps tentait de se réchauffer près du mien. Ou plutôt, Jungkook tentait de me refroidir. J'étais brûlant.

Je crois que j'essayai de l'appeler, mais rien ne sortait.

Je m'égosillais. Dans mon crâne, ça criait.

Manque d'air. Manque d'air. Manque d'air. Manque d'air. Manque d'air.

Je tremblais.

Tac. Tic. Tac. Tic.

L'horloge se fissurait.

Le calme n'existait pas.

Jungkook embrassait mes tempes, sentant probablement ma détresse. Sa main trouva la mienne qu'il se refusait à lâcher.

Je me tournai dans le lit, à la recherche d'un oxygène que je ne pouvais plus respirer.

Sur le dos, je crois que c'était pire.

Je me relevai, il suivit mon geste, chuchota mon prénom.

Je n'arrivais pas à parler. Je n'arrivais pas à le regarder. Je n'arrivais pas à vivre.

La nuit était tombée et s'infiltrait dans la pièce.

Je repoussai les draps, transpirant et me dirigeai vers la salle de bains. Jungkook était impuissant, il me laissa faire. Je fermai la porte à clé, retirai mes vêtements et allumai la douche.

L'eau glacée me fit du bien. Mon cœur s'apaisait. Mes mains, pourtant, tremblaient encore. Mais voilà un moment qu'elles le faisaient en permanence, de toute façon.

Je restai longtemps sous le jet. Combien ? Je ne savais pas. Je n'arrivais plus à compter.

Les Tac et les Tic se mélangeaient. Je crois même avoir entendu un Toc.

C'était incohérent. Ça n'avait pas de sens.

Est-ce que cet état allait passer ? J'avais peur. Pouvait-on dire que c'était à cause du choc ? Je ne savais pas. Je n'arrivais plus à penser.

Évanescence | TkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant