𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑𝟗 | Explosion florale

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༄

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Plus les nuits s'accumulaient, et plus je me sentais allégé d'un poids. Je dormais près de sept heures et me réveillais sans difficulté. Sept heures semblaient peu, mais après avoir passé plus de douze ans à observer les cadrans s'enchaîner, pour moi c'était plus que ce que j'espérais.

Peut-être finalement que le traitement avait été mal dosé depuis le début et que j'avais eu raison de ne pas le prendre. Qui sait. Peut-être qu'il m'aurait véritablement détruit.

Je ne faisais plus de cauchemars. En fait, je ne rêvais plus du tout.

Ça me manquait un peu. Forcé de reconnaître que j'aurai aimé voir Jungkook dans mon sommeil pour effacer la distance.

Il ne m'avait pas contacté.

Nous étions le lendemain. Plus de cinquante heures sans lui. Plus de vingt sans messages. Plus de cent en ressentis.

Tic.

Tac.

Tic.

Tac.

C'était long.

Tic.

Tac.

Tic.

Tac.

C'était long, oui.

Jimin était allé travailler. Ce soir, la nouvelle année sonnait et il avait l'intention de me faire sortir. J'avais refusé poliment quatre fois avant d'accepter à la cinquième. Jimin avait promis que l'on rentrerait dès que j'éprouverais le besoin de partir. Ça m'avait étrangement suffi, un peu comme si la curiosité avait primé sur mon envie de rester seul.

Aujourd'hui, j'écrivais.

J'étais retourné au café d'hier, au bord de la mer où les vagues m'inspiraient. Pas autant que Jungkook, toutefois. Rien ne pourrait m'inspirer plus que lui.

J'avais une semaine et demie pour terminer le roman. Une semaine et demie pour dire au revoir à Sero VIVERE. Une semaine et demie pour retourner le monde de la littérature philosophique.

L'adrénaline comprimait mon estomac.

C'est jouissif d'écrire et de savoir que le livre va bouleverser l'auteur et les lecteurs. C'est jouissif d'écrire et de savoir qu'il y a une fin à l'encre de la plume. Elle bave et s'éclaircit.

Bientôt il ne sera plus possible de déchiffrer les mots.

Pourtant... Ils ne peuvent pas être évanescents, n'est-ce pas ?

En rentrant de la plage, j'avais parcouru neuf textes sur les cinquante-trois. Ils étaient courts, brefs, mais remplis de sous-entendus et de messages que moi je comprenais. Monsieur Anderson les avait compris aussi, puisqu'il n'y a que les écrivains qui le pouvaient. Kane n'était pas Kane, et j'avais une théorie sur le véritable auteur de ce recueil. Il n'y avait pas une poignée d'options, de toute façon, juste une seule.

Évanescence | TkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant