T/P Stark x Natasha Romanoff

Chapitre 24 : Liées.

POV/Natasha

Après les révélations de Wanda j'ai besoin de sortir et de prendre l'air, faire le vide, cette journée a été éreintante pour moi, les sentiments, les émotions tout ça ne me correspond pas, j'ai passé ma vie à combattre qui j'étais, à taire tout ce que j'ai ressenti, on a détruit tout ce que j'étais pour me reconstruire nouvelle et maintenant que des choses bien m'arrive j'ai l'impression de ne pas les mériter.

J'ai eu une vie archaïque, j'ai tuer sans me soucier un seul instant de ceux qui s'abattaient sous mon courroux, j'ai cru à ce combat, j'ai cru que c'était ce que je devais faire parce que c'est comme ça que j'ai été élevée; dans le sang et les larmes, j'ai essayée de me faire pardonner en sauvant le monde, en me sacrifiant pour lui mais les remords sont toujours présent, j'ai anéanti des familles entières, fait taire chaque lambeaux de l'humanité que mon corps pouvait contenir, j'ai annihiler, détruit, réduit à néant, nombre de vies pensant que c'était juste et aujourd'hui je devrai faire comme ci cette partie de moi n'existait pas.

Je ne peux pas effacer ce que j'ai fais et je ne mérite pas tout ça, T/p en est la preuve, elle était ce que j'avais de mieux, je pensais me reconstruire meilleure et elle aussi j'ai réussi à la détruire, mon passé l'a prise à la gorge alors que rien ne tout ça ne la concerne.

Elle a passé sa vie à fuir tout ce qui concernait notre monde et voilà qu'aujourd'hui a peine à nos côtés elle se fait attaquer à cause de moi et moi seule, tout ceux que j'approche finissent par brûler, j'ai la sensation d'être maudite, mon passé me hante et je n'aurai jamais le droit à la paix.

Le froid dévore ma peau, il doit être trois heures du matin et je dévale les rues de New-York, avalée par la nuit noire je songe à m'enfuir, à fuir toutes ces questions qui hantent mon être, j'ai peur de ne pas être à la hauteur, pour la première fois dans ma vie; je doute de moi.

On m'a demandée d'être forte depuis toujours et cette femme me rend faible, je voudrai la protéger du monde entier mais la seule personne à pouvoir lui faire du mal c'est moi et uniquement moi.

Les ruelles sombres s'allongent encore et encore et mes pensées semblent ne pas vouloir s'arrêter, je voudrai être à ses côtés, la regarder se reposer, enlacer sa main de la mienne mais je ne peux pas car j'ai tout simplement peur d'elle et de ce qu'elle me fait ressentir parce que c'est ça; c'est la peur qui parle, qui me ronge, je ne connais pas tout ça, si l'amour appartient aux enfants peut être suis-je la plus grande d'entre eux et je ne peux pas affronter tout ça, j'ai appris que ça n'était pas bon et je ne pourrai jamais lui offrir la vie dont elle rêve.

POV T/p

Je me réveille, sans savoir où je suis mais je ne suis pas au même endroit que d'habitude et le silence est apaisant, seuls les bips constant d'une machine non loin de moi brise le silence mais il n'y a plus une seule trace de cette foutue musique qui hantait mes journées.

Je me sens mieux mais je ne suis toujours pas en forme, j'ai l'impression de sortir d'une forte léthargie et je ne comprends pas trop ce qu'il m'arrive, j'ai de vagues souvenirs qui font surface, comme une odeur de sang et cet homme qui promettait de faire de moi son objet contrôlable, je sais aussi que j'ai été retenue en captivité et que j'ai eu le droit à une sorte de torture mentale, en quelques sortes, mais je ne sais pas où je suis ni comment j'y suis arrivée.

Je décide de me lever mais je n'y arrive pas, c'est comme ci toute ma force avait disparu, comme avalée, je me sens lessivée, je dois prendre sur moi et me lever, comprendre ou je suis.

J'y arrive, tant bien que mal, je finis debout et je sens une sonde dans mon bras, j'ai l'impression qu'on essaie de me soigner, je ne suis donc plus retenue par mes ennemis, quelqu'un est venu me délivrer.

Un flash me revient et je me souviens de bras chaud qui me soulèvent et d'un parfum qui m'est familier, je me souviens de coups, de cris, les combats faisaient rage autour de moi, plusieurs personne s'entretuant et le monde qui s'arrête autour de moi quand je reconnais la personne qui me porte, Natasha.

Il faut que je la retrouve, c'est elle que j'ai besoin de voir, je dois lui dire qu'elle est celle qui m'a fait me maintenir la tête hors de l'eau alors que j'ai eu l'impression de me noyer dans un océan de douleur et de peur.

Je n'ai pas envie de passer un seul instant de ma vie sans la voir, sans être à ses côtés, elle a changer ma vie en mieux, et je sens qu'elle s'en veut, je sais qu'elle sait qui m'a capturer, elle l'a devinée, j'ai senti comme son corps était tendu quand elle me portait, quand nos regards se sont croisé j'ai su qu'elle savait.

Je sais que je devrai être pliée au lit et ne vouloir parler à personne, je devrai être traumatisée et me lamenter sur mon sort, j'ai entendu leurs conversations, mais ça n'est pas le cas parce qu'elle me porte, elle m'a donnée envie de tenir le coup et encore aujourd'hui c'est elle qui me sauve et elle ne le sait pas, je sais qu'elle se ronge le sang quelque part et je dois lui dire, rien n'est sa faute, elle ne doit pas s'en vouloir.

J'ouvre la porte et la sensation que ce que je cherche est dehors prend part de moi, je ne saurai dire pourquoi mais je sais où elle est alors même que je n'y suis jamais allée, je me sens liée à elle d'une façon que je ne peux comprendre.

POV Natasha.

Une sensation me fait sortir de mes pensées et m'enlève tout mes doutes, je me sens tout d'un coup apaisée, en paix avec moi même et le combat contre moi même à cesser.

Je continue à marcher et finis par m'assoir sur un banc, j'ai l'impression de connaître cet endroit alors que je n'y suis jamais allée.

Je suis assise au bord de l'eau, face aux immeubles de New-York qui semblent avoir poussés tels des fleurs de métal, les tours sont illuminées et rendent la ville vivante.

Je ne suis pas la seule à ne pas dormir.

Parfois je me demande ce que font tout ces gens, à quoi ils pensent, où ils vont, je me demande si eux aussi se posent des questions sur leurs vies, si ils se sentent à leurs places, pourquoi leurs nuits à eux aussi sont jonchés d'insomnies, je me questionne sur les démons qui les habitent et me rassure à savoir que je ne suis pas là seule à me ronger les ongles quand Morphée ne veut pas de moi dans ses bras.

Une présence derrière moi me ramène sur terre et je reconnais qui elle est avant même qu'elle ne prenne la parole, mon coeur se réchauffe de la savoir debout, en vie.

Sa voix vient doucement caresser mes tympans, elle a une manière de le dire qui fait fondre toutes mes barrières.

- « Natasha, je savais que je te trouverai ici. »
- « Et moi je savais que je devais t'attendre ici. »

Je me retourne et je me perd dans ses yeux, elle a l'air si fragile sa perfusion à la main et sa mine fatiguée, mais je la reconnais malgré ses attraits, elle n'a jamais été aussi belle.