Chapitre 47: Fragilité.

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Je rejoins ma chambre en croyant voir Natasha endormie, mais ça n'est pas le cas.

Elle est debout devant la baie vitrée, le drap du lit posé sur son corps nu laissant entrevoir la naissance de son dos et de ses épaules.

Elle a l'air de ne pas m'avoir entendu alors je m'appuie sur l'encadrement de la porte et je croise mes bras.

Je la regarde de dos, observant les contours de son magnifique corps caché par un simple bout de tissu.

On dirai un tableau et je me perd à l'admirer.

Elle se retourne et semble surprise que je sois là mais me souris très rapidement.

Elle s'approche de moi et passe ses bras autour de mon cou avant de m'embrasser, je me délecte de la saveur de ses lèvres et ferme les yeux pour faire durer l'instant un peu plus.

J'ai envie de la dévorer tout entière, elle a cette façon de me rendre dingue d'elle qui la rend unique.

La prendre dans mes bras est plus naturel que d'entendre mon coeur battre.

Elle me lâche et me regarde dans les yeux, elle a ce regard malicieux qui fait fondre mes glaciers.

- « Tu crois que toi et moi ça va durer ? » me dit-elle tout d'un coup, devenant sérieuse.

Elle lâche une bombe, au milieu de l'océan, je ne me suis jamais vraiment posée la question, j'ai toujours espérée une vie tranquille, finir mes études et m'installer dans un autre pays, voyager, découvrir le monde, avoir une famille, avoir une maison où il ferai bon de rentrer, que quelqu'un m'attende quelque part.

La vie qu'elle m'offre est tout autre, bien qu'éperdument éprise d'elle, je ne peux pas me faire l'idée que ma vie sera menée par des missions, par la peur de mourir et de ne jamais la voir rentrer, la voir disparaître des semaines ou des mois, mener des missions différentes à l'autre bout du monde sans savoir comment l'autre va, ne plus la voir le matin.

Je n'ai pas pris le temps de réfléchir à la vie que je voulais, enfin, je n'ai pas eu le temps, pas un instant pour moi, je n'ai même pas pu parler à mes parents de tout ce que j'avais appris.

Ou peut-être n'ai-je pas voulu prendre le temps, de peur que la réponse soit sous mes yeux.

Je voudrai que tout soit différent, qu'elle est eu une vie plus simple et que son envie de sauver le monde lui passe, mais je ne peux rien lui imposer, il faut dire que y'a ce côté qui me plaît, donner de soi, combattre le mal, se mettre en danger, tout ça est palpitant mais je ne sais pas ce que je veux.

Elle doit avoir son idée sur la question, voyant son sourire s'effacer de son visage je me doute qu'elle ressens tous mes questionnements mais je ne peux pas être sans elle.

Je suis prête à tous les sacrifices et je suis prête à attendre, à l'accompagner dans ce qu'elle aime faire bien que la peur me ronge, la peur de ne plus l'avoir pour moi.

Voyant mon silence elle s'éloigne de moi et se remet face à la baie vitrée, le drap l'entourant toujours, elle croise les bras et reste silencieuse, regardant un New-York qui se réveille.

- « Tu sais T/p tu es ma faiblesse, le genre de faiblesse qu'on regrette pas d'avoir mais qui fait peur quand même. Avant toi l'amour ça me semblait vague et j'en savais rien, j'avais des idées de ce à quoi ça pouvait ressembler et quand je voyais Clint avec sa famille j'étais envieuse mais ça allait. En vrai je ne m'intéressais pas à tout ça, disons que je me cachais derrière mon rôle d'espionne pour couvrir le fait que j'aurai jamais d'enfants et que je finirai sûrement seule, parce que quoi qu'on en dise on peut pas sauver le monde toute sa vie, soit on meurs soit on part à la retraite, et une fois tout ça passé il ne serai restée de moi que des souvenirs, un surnom; Black Widow, qui n'a pas de visage, on parlerai de moi aux enfants et puis on m'oublierai au fur et à mesure et moi je serai réduite à néant, sans plus personne pour penser à moi, et c'est ça le pire; ne plus exister pour personne. » dit-elle et je sens la tristesse dans ces paroles.

T/P Stark x Natasha RomanoffOù les histoires vivent. Découvrez maintenant