(Tressy) - Qu'est-ce qu'il se passe ?
(Jey) - hyn?
(Tressy) - Ouais qu'est-ce qu'il se passe là, c'est pas comme d'habitude, y'a une gêne, c'est à cause de l'histoire avec Spencer ou alors j'avais fait quelque chose que t'avais vraiment pas apprécié pendant notre dernière soirée chez toi? Dis moi.
(Jey) - Non mais y'a rien.
(Tressy) - Sérieusement?Il ne m'avait pas répondu avec des mots mais avec un geste très simple, il avait sourit. Un sourire sincère qui m'avait immédiatement rassuré. J'avais aussi croisé son regard, il était toujours autant expressif, avant qu'il ne fixe à nouveau l'horizon. J'espérai au plus profond de moi qu'un jour il réussisse à me dire ce qu'ils renferment, ses yeux. Tous ces secrets enfuient, toutes ces moments douloureux ou au contraire heureux.
(Jey) - Bon je crois que je vais te laisser te reposer, je suis chaos donc je vais rentrer dormir.
(Tressy) - Okey.On était tout les deux rentrées à l'intérieur, je m'étais dirigée vers la salle de bain pour me doucher avant de me mettre en pyjama et essayer de rattraper les heures de sommeil que le bébé m'avait volé durant le vol. À ma grande surprise, Jey était toujours là, allongé de ton son long sur les draps blancs.
(Tressy) - Mais qu'est-ce que tu fais ?
Il était à moitié endormi, s'était sûrement pour cette raison que sa seule réaction a été de se retourné pour être dos à moi. Pourtant il était encore tout habillé, j'avais donc pris l'initiative de retirer ses chaussures et son pantalon pour qu'il soit plus à l'aise avant d'éteindre la lumière et de m'installer à côté de lui. Bien que le lit soit un king size, on était collés. Sa main s'était déposée sur ma cuisse et il répétait à la même vitesse, le même mouvement répétitif de son doigt frôlant ma peau. Après ça, il avait glissé sa main dans la mienne pour qu'elles s'enlaces, avant juste que le sommeil prenne le dessus, je l'avais entendu chuchoter avec sa voix grave « tu m'avais manqué ».
Le lendemain, je m'étais réveillée et avais retrouvé le lit vide. Il était parti dans la nuit. Il était 12h00, avec le décalage horaire j'étais complètement claquée. Ça me rappelait mes périodes d'insomnie. Ces longues journée où on est jamais vraiment en train de dormir ni complètement réveillé. En me levant pour me diriger vers la salle de bain, j'avais aperçu un mot déposé sur la table de chevet. C'était Jey qui m'avait laissé un message m'expliquant qu'il avait dû rentrer à l'hôtel pour rejoindre son équipe (donc ces potes) parce qu'ils devaient tourner quelque chose mais que je devais lui écrire dès que j'étais réveillée pour qu'il fasse en sorte de se libère pour qu'on se voit et qu'on passe la journée ensemble.
Ça faisait du bien de se sentir importante vue par les yeux de quelqu'un d'autre.
Je ne voulais pas qu'il interrompe ce qu'il faisait surtout que c'était pour le travail. Il mettait tellement d'espoir et d'énergie dans sa musique que je ne pouvais pas lui imposer ma présence. J'étais même admirative de ses efforts, de voir sa flamme dans ses yeux et de le voir s'épanouir. Tout le travail qu'il produisait et pourtant, ça ne fonctionnait toujours pas, les gens n'arrivaient pas à prendre le mood, à comprendre son délire.
Après avoir pris une douche, maquillée et habillée d'un simple top noir, d'un jeans avec une paire de Dr Martens, je lui avait envoyé un message le prévenant que je m'étais préparée et que j'allais sortir visiter et manger un petit truc. Il m'avait presque immédiatement répondu en disant :« Okey moi j'ai pas encore terminé, on enchaine les galères depuis ce matin ça casse les couilles mais je sais que ça va rendre un putin de truc ».
On avait convenu de se voir après, ce qui me motivait d'autant plus à sortir et découvrir la ville. Puis-ce que je n'avais toujours rien mangé, je m'étais dirigée vers une fast food qui s'appelait le « shake shack », un vrai régal. Après ça, j'avais décidée de marché sans but dans la ville animée. Il faisait chaud, ça changeait de Paris avec sa température hivernal et bizarrement ça faisait du bien. Le climat réchauffait mon cœur au passage, je m'y sentais bien dans cette ville. À chaque fois que je le pouvais, j'envoyais des photos sur le groupe avec Vick, Gorgy et Sirine pour leur montrer à quel point cette ville était belle. Évidemment elles ne répondaient pas, avec le décalage horaire c'était le milieu de la nuit pour la France. J'avais presque l'impression de vivre dans un monde parallèle, où toute ma vie là bas, tous mes problèmes étaient restés à des milliers de kilomètres de moi. Mon esprit était vide et sain.
Au bout d'environ 3h, Jey m'avait envoyé un message, m'informant qu'il avait terminé mais qu'il allait rentrer dans sa chambre d'hôtel pour se doucher. J'avais pris l'initiative d'aller acheter quelques petits trucs à manger et à boire pour qu'on puisse se poser dans le Beverly Hill park et surtout je savais que lorsqu'il était pris dans son travail, bien trop souvent il oubliait de manger.
Il lui avait fallut 45 minutes pour arriver. Il était habillé d'un simple jeans style patchwork et d'un marcel blanc qui faisait ressortir son bronzage. D'ailleurs son marcel me faisait repenser à la première soirée où nous nous sommes rencontrées car il portait le même. On pouvait voir à son visage sa fatigue, ce qui m'avait fait me sentir mal puis-ce que c'était de ma faute qu'il n'avait pas pu dormir longtemps hier soir.
Par réflexe, en le voyant, je m'étais levée et m'étais dirigé dans ses bras comme si ça faisait des semaines que je ne l'avais pas vu. Quand il avait vu ce que j'avais préparé, son sourire narquois avait à nouveau apparu sur son visage juste avant de me dire « donc t'as pensé à moi, c'est super gentil ». Et comme je l'avais prédit, il n'avait rien mangé de la journée car je cite « J'étais trop pris dans le clip, ça va être une dinguerie ».
Et on s'était posé comme ça pendant un moment à parler de tout et de rien, comme si on se retrouvait dans mon appart à Paris, sur le rebords de ma fenêtre à fumer et tiser du Jack. Mais en même temps ça faisait vraiment du bien d'être loin de tout et de tout le monde.
Au bout d'environ 1h30, on s'était enfin décidé à aller manger un vrai repas dans un petit restaurant indépendant, comme toujours, il avait insisté pour payer. Bien qu'il était de nature réservé sur ces émotions, c'était ce genres de petits gestes qui me montraient que mes sentiments étaient partagés. Sur le chemin pour aller récupérer la voiture, un homme nous avait interpelé, nous proposant de faire une photo du, comme il avait dit : « beautiful couple » ce qui nous avait fait rougir tout les deux. Au moment où l'appareil capturait l'instant, il avait sa main posée sur ma taille et je la lui tenais en enlaçant mes doigts aux siens, sauf qu'une fois le photographe parti, il n'avait pas enlevé l'étreinte qu'il avait sur moi mais avait seulement continué à avancer en reprenant la discussion que nous avions avant qu'on soit interrompu.
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une histoire spéciale
RomansaC'est une histoire d'amour s'inspirant de plusieurs musiques de Laylow ( j'espère que vous allez être capable de retrouver les références !).