Chapitre 16

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En ouvrant la porte, je suis tombée directement nez à nez avec Jey qui en me voyant a instinctivement baissé la tête. Il était stressé et je le voyais par son tic de toucher ses boucles blondes. Dans un silence pesant, on était allée s'assoie sur les escaliers qui menaient à la villa, puis nous sommes resté comme ça un petit moment, à contempler la route sombre. Parfois l'absence de mots faisait mal, de ne pas pouvoir lui parler normalement me déchirait le cœur. Pourtant, je n'osais pas commencer la discussion, je ne savais pas par où commencer. Je pense qu'il a ressenti cette incapacité de trouver les mots juste, puis ce qu'il s'est tourné vers moi et m'a dit:

(Jey) - C'était qui ce mec?
(Tressy) - C'était qui cette meuf?
(Jey) - ... Je t'avais pourtant prévenu que je profitais de mes années de jeunesse.

Aïe

(Tressy) - Alors ne me demande pas de t'attendre alors que t'es en train de baisser d'autres filles dans mon dos et en plus pourquoi du jour en lendemain t'as complètement arrêter de m'appeler, de m'écrire, de venir me chercher en moto, de me parler, d'être là pour moi,... Sans aucun contexte, tu m'as complètement rayer de ta vie alors que tu m'avais fait m'attacher à toi et à notre sorte d'habitude de se voir la nuit juste pour profiter ensemble d'avoir quelqu'un pour parler de tout. Tu m'ignores pour je ne sais quelle raison et tu ne dédaignes même pas de répondre à mes messages. En plus, dès que j'arrive à cette putin de fête, je te vois entrer dans la chambre pour « profiter de ta jeunesse » mais par contre la gentille Tressy, elle non, elle, elle n'a pas le droit de seulement danser avec un garçon. Alors oui désolée je ne suis pas du même avis.

Après mon monologue, je l'avais regardé pour essayer de sculpter une réaction. Il avait les yeux dans le vide et s'était allumé une cigarette. Le silence douloureux était revenu. il n'avait pas de mots pour répondre aux miens. Après quelques minutes dans cette position, j'avais décidé de me lever pour rentrer dans la maison, mais il m'avait attrapé par la main pour que je reste.

(Jey) - Écoute moi, je ne crois pas que je sois la bonne personne pour toi, j'ai vraiment kiffé passer ces moments avec toi mais je suis le genre de personne nocive pour les autres et toi je n'ai pas envie de te blesser. Je ne t'ai plus donné de nouvelles depuis quelques jours parce que je croyais que c'était la meilleure solution pour toi. Ce soir là, tu m'avais dit que t'avais été blessé par ton père et ton ex petit copain et que c'était des plaies encore béantes. C'est pourquoi je ne suis pas la bonne personne pour toi, moi je vais faire en sorte qu'elles soient encore plus grande à la place de les recoudre...

Puis il s'était levé tout en baissant la tête, près à partir après m'avoir donné ces explications. Cette fois c'était moi qui l'avais pris par la main et avait donné un petit coup pour qu'il daigne à revenir s'assoir à côté de moi.

(Tressy) - Comment tu peux savoir ce qui est bon ou non pour moi?
(Jey) - Pardon?
(Tressy) - Oui, avant tu as dit que tu n'étais pas la bonne personne, mais si je te disais que tu es le seul à me faire justement oublier tous ce qui se passe autours. Tu es ma bouffée d'air frais... Je ne sais pas si c'est égoïste de te demander ça, mais je ne veux pas que tu partes aussi rapidement que comme tu es arrivé.

Long silence.

D'un coup, il tourne la tête vers moi et m'embrasse, je peux sentir nos deux respirations s'accélérer et s'intensifier. C'était un baiser de désespoir, comme si nous allions nous soulager tout les deux du poids dans notre poitrine en faisant ça. Pourtant, je n'arrivais pas à m'arrêter, ressentir ses lèvres sur les miennes me donnait des frissons qui parcouraient tout mon corps. C'était notre premier bisou. Il avait sa main derrière ma nuque pour que je ne puisse pas m'enlever de son emprise. Il agissait comme s'il avait besoin de ça, besoin de ce baiser, besoin de moi? À ce moment, j'ai complètement arrêter d'avoir la notion du temps. Ce sentiment de plénitude m'avait envahis entièrement, et après ça, il pensait vraiment qu'il n'avais aucun d'effets bénéfiques sur moi?! Tout s'était arrêté l'espace de cet instant, c'était magique entre nos deux chaires. Je n'avais jamais ressenti ça avec personne d'autre avant Jey.

(Sirine) - Non mais il ne m'a pas réécrit depuis une demi heure ... elle est sûrement *surprise*
(Tressy) - Oh mon dieu, désolée heuuu ouais je vais juste chercher mes affaire et j'arrive.

Je n'avais même pas entendu Gorgy, Vic et Sirine sortir de la maison. La fuite était donc ma meilleure solution, enfin en réalité je ne savais pas trop comment agir, elles m'ont surprise en train d'embrasser Jey alors qu'il y a un mois j'étais encore au fond du gouffre à pleurer toutes les larmes de mon corps pour Mikky. Jey, lui aussi avait l'air d'être gêné, il ne savais plus où se mettre. Après qu'on se soit fait interrompre par mes trois copines, il s'est levé d'un bond et m'a regardé du coin de l'œil pour ensemble baisser la tête. Nous deux, nous ne savions pas comment réagir.

Je suis donc retourné dans la maison pour prendre mes affaires et partir avec les filles. Il y avait beaucoup moins de personnes qu'a 4h00. Je me suis empressée de monter les escaliers pour arriver dans la chambre que Spencer m'avait prêter et de prendre toute mes affaires. D'ailleurs, il fallait que je le retrouve pour le remercier mais je me suis faite interrompre dans mon action par l'entrée de Jey dans la chambre.

(Jey) - Écoute, je voulais m'excuser pour ce que j'avais pu te faire ressentir...et pour le bisou

La deuxième partie de la phrase était dite d'un ton beaucoup moins assuré, comme s'il attendait que je le rassure.

(Tressy) - Non, non du tout arrête, tu ne peux pas t'excuser pour le bisou.

Il relève la tête pour enfin me regarder. J'adore ces yeux depuis la première fois qu'on s'est vue, je suis envoûtées par eux. Je ne saurais pas comment l'expliquer mais ils sont tellement expressifs, tellement pleins d'énergie et de sentiments, c'est déstabilisant.

(Tressy) - Par contre j'ai besoin de savoir ce que tu as fait avec cette fille après que je sois partie.
(Jey) - Rien, rien du tout. Après que je t'ai vu, je lui ai directement dit que j'allais rentré parce que j'étais fatigué...
(Tressy) - Tu es sûr, tu me dis la vérité

J'insiste parce qu'il a de nouveau la tête baissé comme s'il avait fait quelque chose qu'il regrettait.

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