Chapitre 17

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retour en arrière (JEY)
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(Tressy) - Ne t'inquiètes, j'allais justement partir, je vous laisse la chambre toute entière et que pour vous, je dois me réservir un verre, il est bientôt vide! Profitez bien.
(inconnue) - Merci beaucoup, bonne soirée !

J'avais baissé la tête, peur de voir ce qu'il se passait dans ses yeux, honteux qu'elle me voit avec cette fille.

(Jey) - Tressy attend...

Mais elle ne m'a pas attendu ni ne s'est retournée ce qui m'a laissé une boule au ventre pour le reste de la soirée, mais c'était peut-être mieux comme ça.

(Inconnue) - Bon tu viens, maintenant qu'on a la chambre pour nous il faut bien en profiter!

Puis elle s'est rapprochée de moi pour me tirer à l'intérieur. En réalité je n'avais pas le cœur à ca, moi tout ce que je voulais c'était d'aller voir Tressy, de la contempler dans toute sa splendeur. Merde, normalement je ne suis pas dans les trucs de Love mais je n'arrive pas à me l'enlever de mes pensées. Fait chier.

Cette fille, elle n'avait pas le quart de ce que Tressy avait, elle était insignifiante comme toutes celles que je baisais et laissais en plan direct après. Pourtant, de juste m'imaginer embrasser cette fille me donnait la nausée. Je ne pouvais pas, j'y arrivais pas, mon corps tout entier était contre le fait que j'ai quelque chose avec une autre que Tressy.

(Jey) - Ma gueule, j'suis désolé hyn normalement je l'aurai bien fait mais j'suis grave fatigué, j'crois j'vais rentrer.
(Inconnue) - T'inquiètes je peux faire le travail pour toi.

Elle s'est approchée de moi pour me toucher mais je me suis directement enlevé, un élan de dégoût s'est propagé dans tout mon corps.

(Jey) - Vas-y laisse tomber, on s'capte plus tard ou j'sais, pas plus jamais même, j'crois c'est mieux.

(Inconnue) - Quoi mais non attend...

Et je suis partie, m'engouffrant de le bruit et les gens. Il fallait que je parte loins de cette meuf, impossible pour moi de faire ça.

Après ça, j'suis allé me fumer une cigarette à l'extérieur de la maison. La nausée était toujours présente, juste à l'idée de ce que j'allais faire. Putin mais qu'est-ce que je peux être con des fois. Je revoyais Tressy, les larmes aux yeux quand on est entré dans la chambre. J'aurai dû dire quelque chose, faire quelque chose, mais non putin j'ai rien fait du tout. J'me suis posé seule dehors pour réfléchir, qu'est-ce que je devais vraiment faire? Je ne sais pas trop combien de temps s'est passé mais j'ai fini par prendre ma décision. Je me suis levé et suis parti en direction de la maison. De là, je l'ai vu en train de danser avec un gars avec qui elle était très proche. Je ne savais pas quoi faire donc je suis resté là, sur les escaliers à la regarder. Mon cœur palpitait, ça m'a faisait mal de la voir avec un autre. Y'avait pleins de gars qui la mangeaient des yeux, j'avais envie de les tabasser les uns après les autres tellement cette situation m'énervait. Je l'avais remarqué mais tous les autres aussi, je n'étais pas spécial, non j'étais comme tout le monde, camoufler par la foule, elle ne me voyait même pas. Je n'avais aucune importance pour elle, c'est ça qui me brise le plus le coeur. À la fin de la musique, je l'ai vu susurrer quelque chose à l'oreille de ce gars et elle est partie.

Je l'ai suivi, mes jambes fonctionnaient sans que je m'en rende compte. De là, je l'ai vu accroupie en train de vomir dans un des innombrables salles de bain. Par réflexe, je lui ai tenu les cheveux et ai profité de ce moment pour être poche d'elle, peut-être pour la dernière fois. Une fois qu'elle a fini, elle m'a regardé de haut en bas comme si elle avait la nausée de me voir. Je me déteste parce que je sais pertinemment qu'elle doit penser que j'ai baisé avec l'autre meuf et je ne peux pas lui en vouloir pour ça. Elle finit par se rincer la bouche et partir.

Évidement, je la suis, ce qui m'amène dans une salle remplie de néons rouges. Au début je n'arrive plus à la trouver, ce qui me fait avoir un coup de stress qui parcourt mon corps entier, puis je vois sa silhouette passer dans un rayon lumineux. Je n'arrive pas à dissimuler mon sourire, elle est tellement belle. Pourtant, la seconde d'après elle disparaît de nouveau dans la pénombre sauf que cette fois de décide de m'approcher d'elle pour l'empêcher de s'extirper de moi à nouveau. Sa tête était baissé, j'avais besoin de la toucher donc je l'ai obligé à me regarder dans les yeux pour ensuite placer ma main derrière sa nuque. Étrangement elle ne m'a pas rejeter, elle s'est approché pour ne laisser que très peu d'espace entre sa bouche et la mienne. Je sentais mon coeur battre dans mes lèvres, mon souffle se couper m'obligeant de respirer plus fort et rapidement, mon coeur s'accélérer et mon corps se liquéfier. Mais à la place de supprimer cet espace minime entre nos lèvres, elle m'a repoussé pour ensuite revenir et me dire à l'oreille: « tu croyais vraiment pouvoir baiser une fille et faire la même chose avec moi juste après dans la même soirée, ... abrutis. » Je suis resté bouche bée, dans l'incapacité de bouger ou même de dire quelque chose. Je savais très bien qu'elle avait raison mais... je ne m'attendais pas ce qu'elle fasse ça. Avant que je me réussisse a m'extirper de ma paralysie, elle était déjà partie et je me suis retrouvé seul dans cette obscurité destructrice.

J'ai essayé de la retrouver, mais elle n'était nul part, j'ai donc fini par abandonné. Ma tête avait commencé à tourné, la pièce semblait se rétrécir, l'oxygène me manquait, il fallait que je sorte et que je parte. C'était clair, je la dégoûtais et elle ne voulait définitivement pas de moi.

Je suis sorti pour fumer une cigarette et suis allé me poser avec mes potes. J'arrivais à afficher un sourire, le plus faux que j'ai dû faire depuis un moment. Après une discussion à laquelle je ne participait pas tellement mon esprit divaguait sur Tressy et ce qu'il venait de se passer, ils ont décider de tous aller en boîte et me l'ont proposé. J'ai refusé, prétextant être fatigué et que le lendemain je devais aller enregistrer une idée au studio. Heureusement, ils n'ont pas insisté. Je suis resté là, me demandant ce que je pouvais faire, jusqu'à ce que je prenne ma moto et me dirige vers mon endroit de paix absolu.

En route, je sens mon téléphone sonner dans ma poche de veste. Normalement, je n'y aurai pas porté attention mais cette fois ci mon instinct m'a dicté de m'arrêter de d'y répondre. C'était Tressy qui me demandait de venir pour avoir une discussion avec. Mon sourire a refait son apparition (un vrai cette fois rien que d'entendre sa voix) et surtout le stress de devoir l'affronter. Mais je me suis tout de même empressé de retourné dans cette maison perdu au milieu de rien pour la retrouver elle.

une histoire spéciale Où les histoires vivent. Découvrez maintenant