Chapitre 1

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Cette histoire est une fiction et elle commence...

samedi 28 juillet 2018

Déjà 5 mois que Mikky m'a quitté, pourtant ça fait toujours aussi mal comme s'il m'avait donné sa décision hier. Je le revoir encore dans son sweat noir à me regarder avec ses yeux qui voulaient déjà tout dire. Grâce à lui j'avais compris à lire dans les yeux et à comprendre que c'est la seule chose qui nous empêchait de mentir, notre seule partie du corps qui nous rendait vulnérable aux yeux de tous. C'est sans doutes pour cette raison que je savais déjà quelle décision il avait prise avant même qu'il ne prononce les mots qui ont eu un son si strident que mes oreilles ont fini par bourdonner. Mais, je me suis efforcée de ne rien comprendre et d'attendre bêtement, les bras ballants, que les mots viennent à moi comme si j'avais besoin de les entendre pour être sûr. À ce moment là, et encore maintenant, je l'avoue, que je préférai qu'il me dise des choses ignobles mais que je puisse rester avec lui que de ne plus entendre sa voix. C'est débile, je le sais bien... Mais j'ai besoin de lui.

Ça fait donc 5 mois maintenant que je suis cloîtrée chez moi. Je n'arrive rien à faire, appart penser à lui et aux derniers mots gênés qu'on a fini par se dire: « bon bas bonne continuation ». Quelle phrase débile, comment veux-tu que je continue ma vie de façon convenable après que tu m'annonces que tout est terminé, qu'il n'y aura pas et plus jamais de retour en arrière et que c'était mieux que j'oublie tout ce qu'on avait vécu. Mais c'est impossible pour moi, je ne peux pas. C'était pas juste moi et lui, c'était plus que ça, c'était viscérale. C'est pour ça que depuis, je me suis transformée en une vrai lotte. Je reste toute la journée chez moi, sous ma couette à pleurer et quand pas miracle je pense a ma survie et que de pas manger ni boire pendant trois jours d'affilée pouvait finir par me tuer; je me relève avec peine de mon lit, met un pied par terre et marche, à moitié recroquevillée, jusqu'à ma cuisine pour prendre la première chose qui me passait sous la mains des courses que mon amie Sirine me ramenait tous les vendredis 17h depuis que je suis dans cet état. Cet action me prenait toute mon énergie et ça recommençait comme ça, en boucle. Jusqu'à ce que ça sonne à la porte et sans que ça ne s'arrête. En temps normal je ne serai pas allée ouvrir mais là j'étais de toute façon debout, donc, je me suis dirigée vers la porte avec la même démarche saccadée du début. Quand j'ai fini par l'ouvrir, j'ai enfin pu retrouver du silence jusqu'à ce qu'un vacarme se fasse de nouveau entendre et que ça retentisse dans tout mon appartement. Parce que bon c'était Sirine qui était accompagnée de nos deux amies: Vic de son vrai nom Vicky et Gorgy de son vrai nom Georgia.

On était un groupe de copine qui se connaissaient depuis la primaire. Normalement les amitiés comme ça s'anéantissent toujours avec le temps et les aléas des histoires d'enfants, mais bizarrement nous on a toujours été plus ou moins proches. On a quand même arrêté de se parler pendant 1 an complet pendant notre secondaire mais on s'est vite retrouvée. Sirine c'est la fille super calme qui pense toujours à tout le monde avant soit même, c'est un peu celle qui nous rappelle à l'ordre quand on fait des bêtises. Vic, elle, c'est tout le contraire, elle entreprendre tout ce qui lui est en son pouvoir pour profiter des ses années de jeunesses. C'est clairement la téméraire du groupe qui avancer tête baissé mais qui étonnamment assume toutes les circonstances. Après il y'a Gorgy, c'est littéralement la personne la moins emphatique que je connaisse. Elle s'en fiche de tout et de tout le monde. La preuve, quand je leur ai annoncé que l'autre m'avait quitté, elle m'a regardé dans les yeux et m'a dit: « c'est qu'un trou du cul, on s'en fout » et elle est partie se faire un café car je cite « on l'a fatigue beaucoup trop avec situations dans lequel on aurait pu éviter si l'on avait écouter les conseils qu'elle nous donnait ». Enfin bref, et il reste moi, je ne sais pas trop comment me décrire appart que je suis assez discrète comparée aux 3 autres et que normalement en dehors de cette période macabre je suis assez productive et que je suis toujours en train de faire quelque chose. C'est un peu moi qui vais proposer de faire des sorties atypiques comme faire du patin sur la glace du lac ou de faire de la luge sur l'herbe. Pourtant, même si je les aime de tout mon cœur, je suis déjà en train de prier intérieurement pour qu'elles s'en ailles et me laisse aller me recoucher et me morfondre sur mon sort encore un peu.

(Tressy) - Je n'aurai jamais dû ouvrir la porte alors que je ne savais pas qui s'était, dis-je à voix haute alors que je pensais que c'était ma petite voix dans ma tête qui me le susurrait à l'oreille. 

(Gorgy) - Exactement ! mais c'est pas si mal parce qu'autrement on aurait dû défoncer la porte et payer les réparations, à abdiquer Gorgy pour me faire réagir.

Mais je ne dis rien et aie continué à fixer le sol avant de me perdre dans mes pensés.

Flashback
Mikky et Tressy

(Mikky) - Hé non non arrête de pleurer bébé, relève la tête, ce n'est rien, dis Mikky avec son regard attendrissant.
(Tressy) - Arrête de te moquer de moi, ce n'est pas drôle, lui ai-je dit entre deux sanglots.
(Mikky) - Mais bébé ce n'est que de la fiction, il n'est pas vraiment mort l'acteur.
(Tressy) - Je sais mais c'est super triste, il va la laisser toute seule encore alors que toutes les personnes de sa famille sont mortes.
(Mikky) - T'es vraiment une bonne spectatrice, a-t-il répondu en mettant une pause à ce qui je lui avais dit avant d'éclater en fou rire.

*****
retour à la réalité
*****
(Vic) - Hé TRESSY TRESSY ?!?!?!?
(Gorgy) - Pousse la un peu pour voir si elle redescend de celle lune.
Les voix de Gorgy et Vic ont fini par arriver à mon cerveau qui avait déconnecté l'espace d'un court instant, j'ai donc fini par répondre tout en retirant la main de Sirine qui me gesticulait dans tous les sens sans que mon corps ait la force de résister:
(Tressy) - Oui c'est bon c'est bon !
(Vic) - AH bas il était temps, ça doit bien faire 2 bonnes m'unîtes que t'était absente, répondit Vic un peu inquiète.
(Vic) - Bon Tressy faut qu'on parle, faut que tu sortes, tu ne peux plus rester ici à te morfondre sur ton sort. il.faut.que.tu.sortes.

Bizarrement ces mots ont résonné dans ma tête. « il faut que je sorte ». Non j'en ai pas envie, je ne peux pas voir le monde sans lui, il le rendait plus beau, plus frai, plus vrai.

(Tressy) - IMPOSSIBLE, j'ai fini par dire juste avant de me recouvrir la bouche de mes deux mains tellement j'étais étonnée de ma réponse.

C'est temps les mots sortes un peu trop rapidement de ma bouche sans que je m'en rende compte, faudrait peut-être que je réfléchisse un peu là dessus, c'est bizarre.

(Gorgy) - Alors là ma grande tu peux t'assurer que tu n'as plus rien à dire. Tu vas sortir que tu le veilles ou non ce soir. Je te rappelle que tu as ratter la soirée de mes 20 ans parce que tu pleurais encore dans ton lit. Y'en a CLAIREMENT MARRE ! Donc oui, ce soir on sort.

J'ai vu que ma situation bizarrement la touchait quand même et qu'elle s'inquiétait pour moi. C'est sans doute pour ca que j'ai fini par lui dire que j'allais essayer de me préparer et qu'on verrait après.
C'est comme ça que je me retrouve maintenant en robe en satin noir assez longe mais qui a une fente sur le côté. Mes cheveux ont été lissés puis bouclés légèrement par Sirine et un maquillage assez sombre fait par Gorgy elle-même.

Si j'avais su, jamais je ne me serais laissée prendre par la pitié. Cette soirée a sûrement été l'une des pires que j'ai pu vivre...

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