Chapitre 21

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Je me suis faite réveillée d'un coup par le bruit de la sonnette venant de ma porte d'entrée. J'étais pleine de sueur après être restée collée à Jey toute la nuit. Je me suis levée avec peine, surtout que Jey était toujours dans le lit et s'était juste retournée en enlevant la couverture d'une partie de son corps. Je m'était dirigée vers la porte en me frottant les yeux pour essayer de me donner un peu d'énergie. Je n'arrivais pas à savoir quelle heure il était mais la lumière m'éblouissait. Enfin arrivé devant, j'ai regardé dans le judas de la porte pour être sûr de ne pas ouvrir à quelqu'un que je n'ai pas envie de voir. Surprise, c'était Mme Parkers avec une assiette de cookies. J'avais hésité un instant avant d'ouvrir tout en me rappelant qu'il y avait Jey dans ma chambre et que si elle le voyait elle allait évidemment faire un commentaire. Elle avait un sourire sincère et quand elle m'a vu, elle est directement entrée dans mon appartement sans même me laisser lui dire « bonjour ».

(Mme Parkers) - Oh bas tu as pris du temps!
(Tressy) - Désolée je dormais...
(Mme Parkers) - Pourtant il est 10h mais tiens je t'ai préparé des cookies, bon à vrai dire j'avais juste envie de partir de chez moi. C'était horrible, non mais Michel je ne peux plus me le voir, j'en peux plus. Donc basss évidemment j'ai pensé à toi mais si je te dérange je m'en irais...
(Tressy) - Non c'est tout bon vous pouvez rester ici autant de temps que vous le voulez, juste laisser moi aller me rincer le visage pour me réveiller.

J'avais utilisé cette excuse pour fermer la porte de ma chambre. Jey était toujours allongé, il semblait encore être en train de dormir, j'ai donc fermé les volets au maximum pour que la lumière n'entrave pas son sommeil. J'ai tout de même profité de me changer et de vraiment me rincer mon visage et ai fini par rejoindre Mme Parkers dans le salon en n'oubliant pas de fermer la porte derrière moi. Elle s'était installée sur mon canapé et elle mangeait l'un de ses cookies en regardant une feuille...

(Mme Parkers) - Oh bas tu as fait drôlement long... J'ai trouvé ça sur ta table basse.

Elle m'a tendu la feuille pour que je regarde de quoi il s'agissait (même si évidemment je savais ce que c'était). Entre mes mains se trouvait le contrat entre Jey et moi que j'avais écrit la veille

(Tressy) - *rire gêné* ah oui c'est rien ça.

Et j'étais allée le poser sur mon bureau espérant qu'elle décide de ne pas m'en parler.

(Mme Parkers) - Oh mais tu sais ma belle ce n'est rien du tout, ça me rappelle ma jeunesse enfin bon les jeux comme ça, ça rajoute quelque chose dans la relation. Mais par contre je n'ai pas très bien compris...ce n'est pas le prénom de Mikky !
(Tressy) - Oui euhh bas enfaite on n'est plus ensemble depuis un peu près 6 mois, il m'a quitté mais bon ce n'est rien.
(Mme Parkers) - Oh mais tu sais moi je ne l'ai jamais vraiment aimé, il avait quelque chose en lui qui le rendait mauvais, je savais depuis le début que ça n'allait pas durer entre vous deux.
(Tressy) - Moi qui pensais que vous l'apprécier beaucoup !
(Mme Parkers) - Ah ça non vraiment pas je faisais semblant pour toi.

Ça me soulageait d'un poids qu'elle m'annonce ça. J'ai toujours beaucoup considéré Mme Parkers, elle est comme une sorte de grand mère donc de savoir qu'elle n'aimait pas Mikky me fait du bien.

(Mme Parkers) - Par contre ma belle, je voulais te donner mon avis par apport à votre contrat. Je sais que ça doit sûrement te gêner que je l'aie vue mais écoute moi. Je sais que ça peut être excitant d'avoir des défis surtout dans les relations avec quelqu'un avec qui c'est ambiguë mais il faut que tu fasses attention à toi. Crois moi par expérience que ça a ses points positifs comme négatifs et je ne veux pas que ton coeur se brise à nouveau à cause d'un homme. Ne force pas, ne change pas pour quelqu'un d'autre et surtout ne te perd pas dans ce jeu. L'amour tu sais ça va ça vient et même si aujourd'hui tu penses avoir besoin de ce contrat pour ressentir quelque chose, c'est important que tu t'écoutes et que si mentalement tu n'es plus prête à assumer la responsabilité de suivre à la lettre les règles alors il faut que tu stoppes tout. Il ne faut pas être radin quand on parle d'amour, dans tous les cas ils sont décuplés.

*long silence*

(Mme Parkers) - Bon il est temps que je rentre en espérant que Michel soit parti, il est d'un collant mais t'imagines même pas ! Bisous ma belle et merci pour ton hospitalité. Ah et surtout n'oublies pas de saluer le jeune homme qui dort dans ton lit, ce doit sûrement être Jey !

Et elle était déjà parti, aussi rapidement que comme elle était venue, me laissant dans un silence lourd. où seul mon cerveau fonctionnait. Tout ce qu'elle venait de me dire résonnait dans mon esprit car au fond je savais qu'elle avait raison. J'était restée un moment comme ça sur mon canapé à contempler le vide et laissant mon esprit divaguer sur toutes les questions qu'elle avait laissé derrière elle, emballées dans un jolie paquet cadeau avec les cookies pour mieux faire passer la pilule. Quelques heures plus tôt, l'idée d'avoir une sorte de jeu pour stimuler nos émotions avec Jey était une excellente idée mais je ne suis plus sûr de rien à présent.

Perdue dans mes pensées, je n'avais pas attendu la porte de ma chambre s'ouvrir mais j'ai senti une masse s'assoir à côté de moi. J'ai brusquement tourné la tête dans sa direction, c'était Jey avec une tête d'endormi. Tout en se frottant les yeux, il était en train de bailler pour enfin prononcer quelque chose qui a fait disparaître le silence lourd.

(Jey) - Tout va bien ?
(Tressy) - Oui *rire* ça va ça va

En réalité, j'étais gênée d'avoir eu besoin de me hisser entre ses bras pour m'endormir et au delà de ça, le passage de Mme Parkers et tout ses dires me hantaient, mais j'essayais de ne rien laisser transparaître. C'était dur et c'est pour ça que je ne le regardais pas dans les yeux, je gardais ma tête constamment baissée espérant qu'il ne remarque rien. Le silence m'a grandement aidé. Les mêmes questions tournaient en boucle dans mon esprit et j'hésitais toujours à demander l'avis de Jey. Mais heureusement, toutes mes appréhensions allaient bientôt disparaître.

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