—Que le sang de ce nourrisson soit faite en offrande aux dieux ! Qu'il marque le début de nos fiançailles, et qu'à jamais ton sang soit le mien, s'exclame fièrement Aeden, en posant ses mains ensanglantées sur les joues de Noah, caressant son visage à l'aide de ses doigts, avant de poser un genoux à terre.Il semble chercher quelque chose à l'intérieur de sa veste indigo, et alors que sa main en ressort, c'est une bague en saphir qui apparaît aux yeux de tous et rayonne au milieu de l'arène, provoquant des cris envieux au sein des invitées, tandis qu'il la glisse fièrement sur le doigt de sa promise, baisant sa main avant de la brandir en l'air.
—Moi, Prince de Sanasie, choisit d'épouser Noah Quan, et d'en faire ma princesse, prononce-t-il d'une voix claire et éloquente, son regard s'éloignant de Noah pour rencontrer celui de chacun de ses invités. Tant que je vivrai, elle se verra dépossédée de tous ses droits, ainsi que de son titre de combattant au service d'Elijah, mais sera servie et protégée par mes plus fidèles serviteurs, et ceci peut importe combien elle me résiste.
Il se relève, se dressant à nouveau devant elle, avant de caresser ses lèvres, les dévorant du regard alors que tous attendent qu'il poursuive son discours, et finalement ajoute d'un ton solennel :
—Et que ceux qui qui s'opposent à cette union soient non seulement dépossédés de leurs droits, mais également de leur tête !
Suite aux paroles du prince, tout le peuple s'exclame joyeusement, se levant en brandissant leurs armes en l'air, jetant des fleurs ou applaudissant en souriant gaiement. Certains se précipitent même hors des gradins pour s'agenouiller devant eux, d'autres se contentent de les regarder de loin, tandis que d'autres encore leur apportent des offrandes en les complimentant. Mais tous, semblent heureux. Véritablement heureux, de voir leur prince s'arroser du sang d'un nourrisson, avant d'en baigner son épouse.
Tandis que je reste planté là, au beau milieu de l'arène, à retenir mon dégoût lorsqu'Aeden empoigne mon amie, et dépose ses lèvres sur les siennes, sous le raffut que provoque la foule et la chaleur martelant du soleil.
Mes poings se serrent contre les coutures déchirées de ma robe, et je frissonne de colère, retenant la rage qui s'accumule et se loge dans ma gorge, luttant contre l'envie de me jeter sur lui pour lui arracher la sienne.
Les secondes passent, et je reste impuissante, le corps raide et les muscles tendus. Mais, à mesure que leur baiser s'intensifie, un détail anodin retient étrangement mon attention.
Les bras du prince Aeden sont enroulés autour des épaules de Noah, ses mains appuyant fermement les côtés de sa tête, comme s'il s'attendait à ce qu'elle se dérobe à tout moment, tandis que les siennes restent dans son dos, figées, avant de brusquement étreindre le corps du prince.
La foule se tait alors, et toutes les acclamations se perdent dans le silence, tous observant la scène avec confusion.
Soudainement, les genoux du prince rejoignent lourdement le sol, baignant de son sang, et son corps s'étend en avant, la tête tourné vers son public, les yeux grands ouverts, et le cœur à côté, sanguinolent.
Noah se tient debout, raide et fière, avant de se courber et d'en retirer sa précieuse dague, désormais recouverte de sang royal, et de la brandir devant la foule, un sourire radieux étirant ses lèvres rouges.
—Vous avez entendu le prince ! s'exclame-t-elle joyeusement, époussetant sa robe de mariée, hélas vous ne l'entendrez plus de sitôt.
Elle désigne sa tête à moitié recouverte de sable et de sang, avant de poursuivre, la voix claire et la posture hostile :
—Moi, Noah Quan, ait tué votre prince, et votre Roi est toujours prisonnier de la lignée originelle, qui réside et impose sa force sur le Sud-Est. Nul sait combien de temps il lui reste encore.
Vous n'avez donc aucun pouvoir, et désormais aucun gouverneur pour qui se battre.
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𝐖𝐇𝐄𝐑𝐄 𝐖𝐄 𝐁𝐄𝐋𝐎𝐍𝐆.
Vampire-❝ Tu ne sembles pas avoir saisi l'urgence de la situation, orpheline, alors laisse moi t'expliquer. Un vampire peut te revendiquer comme étant sienne dès l'instant où ses lèvres effleurent simplement les tiennes. À partir de ce jour-là, il écharpe...