Chapitre 30

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Point de vue Elijah.

— Hé, bébé, tu es réveillé depuis...

Je n'entends pas sa voix, je ne vois qu'elle et ce putain de gamin assis sur le canapé, alors qu'ils étaient enlacés il y a encore une seconde. Je ne vois rien d'autre qu'une tâche noire obscurcir ma vue alors que Noémie est debout, les mains levées en l'air, comme pour m'apaiser, et le visage livide du gamin.

Lorsque mon poignard traverse la salle, Noémie sursaute, mais je l'ignore en braquant mon regard sur mon homme. Il est mon subordonné et il ose toucher à ma copine. Il est mon putain de subordonné !

— C'est. Quoi. Ce. Bordel ?

Ma voix est si froide que je sens l'air se couper en deux alors que Noémie fronce les sourcils en fixant mon poignard qui est enfoncé dans son canapé, juste au-dessus de la tête de son ami. Ami ? Putain d'enculé, plutôt. Il n'est pas son ami. Il n'a pas le droit.

— C'est toi qui dis ça ? s'écrit aussitôt Noémie. C'est quoi ça ? Pourquoi tu envoies ton couteau dans la gueule des gens comme ça ?

Je lui lance un simple regard noir, découvrant une colère similaire dans le sien. Quand je la découvre comme ça, j'ai envie de m'avancer jusqu'à la traîner dans sa chambre et l'enfermer dans mes bras sous la couverture, loin de ce putain de fils de pute qui est toujours assis sur le canapé. Sur le canapé de Noémie. Chez ma copine. Où ils s'enlaçaient.

Rien ne va.

— Qu'est-ce qu'il fout là ? sifflé-je.

— C'est mon ami et il vient me voir, c'est normal !

— Non.

Je vois la frustration dans son regard, mais je m'en fous. Elle ne me fera pas changer d'avis. Nous avons passé une journée ensemble hier, où elle m'a fait une véritable déclaration, me faisant passer pour le premier dans sa vie et ce matin, je me réveille sans elle et je la retrouve dans le canapé avec lui ?

Non.

Même pas en rêve.

Même pas dans un putain de rêve forcé.

Ce gars doit partir d'ici et ne plus l'approcher, parce que je risque de récupérer mon poignard pour lui enfoncer dans la poitrine rapidement.

— Si, c'est normal. Spencer est mon ami et il est simplement venu voir comment j'allais en m'apportant des beignets !

— Si tu voulais des beignets, tu aurais dû me le demander et j'aurais appelé les prospects.

— Ça n'a rien à voir, grogne-t-elle. Ce n'est pas que j'ai envie de beignets, mais que...

— Alors si tu n'as pas envie de beignet, qu'il dégage, lui et ses putains de beignets.

— Ce n'est pas ce qui compte ! Il est venu pour voir comment j'allais et...

— Il n'avait qu'à m'appeler pour me demander comment tu vas.

— Et ? Tu lui aurais répondu ?

— Non.

— Voilà !

— Et il aurait compris que ça ne le concerne pas.

— Bien sûr que ça le concerne ! C'est mon ami. A. M. I.

— Non. N. O. N.

— Bordel, Elijah, tu m'énerves tellement !

Je hausse les épaules en croisant les bras, mais redresse la tête pour reposer mon regard sur mon subordonné et le foudroyer.

Black Bikers, Tome 4 : La renarde passionnée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant