Chapitre 36

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Encore une fois, je conseille le même livre. La Princesse d'Ipérion. Et comme à chaque fois, je vois l'intérêt dans le regard de mes clients et je suis contente. Être libraire, c'est un métier de passion et lorsque je suis face à des personnes passionnées et intéressées, je me sens tellement à ma place que je ne peux pas m'arrêter de parler. Alors, j'explique à nouveau l'histoire : la jeune princesse qui doit devenir reine, qui est envoyée dans un autre royaume pour apprendre son rôle, qui tombe dans un monde rempli de manigance, bien loin de son univers empli d'innocence... Et qui rencontre aussi l'amour. Comme souvent, ça attire le regard des clients et je suis heureuse de pouvoir en parler. C'est mon dernier coup de cœur et j'ai même essayé de contacter l'autrice pour organiser une rencontre et une journée dédicace. J'attends toujours sa réponse...

Et lorsque j'en parle avec mes clients, ils ont l'air excité de voir cet événement se réaliser. Et je suis trop contente pour ça.

Donc, durant ce lundi, je suis plus qu'heureuse d'être là et de faire mon métier. Il peut arriver qu'il y ait des jours sans, mais aujourd'hui tout particulièrement, je suis heureuse.

Et quand je vois la porte s'ouvrir alors que mon dernier client vient de partir, et qu'Elijah entre... Mon bonheur s'accentue. Il est tout beau, avec son cuir et un tee-shirt en coton blanc, j'ai envie de le mordre partout et quand je pose mon regard sur sa mèche verte, mon cœur se serre d'amour.

— Salut bébé.

— Salut mon petit sapin vert.

Il roule des yeux en souriant et me rejoint pour déposer un baiser sur mes lèvres, mais je l'attrape par le col de sa veste et l'attire pour approfondir le baiser. Quand on se détache, je suis excitée et il secoue la tête en attrapant mon écharpe pour regarder son nom tatoué sur ma peau.

— J'adore toujours autant. Tu es sûre de vouloir garder l'écharpe ?

Je ris et hoche la tête.

— Oui, personne d'autre n'a besoin de voir ça. C'est rien que pour toi.

— Mouais. J'aimerais bien que tout le monde le voie quand même.

— On en a déjà parlé et c'est toujours non.

Il fronce le nez, mais finit par grogner avant de se pencher en avant pour déposer à nouveau ses lèvres sur les miennes. Mes mains se faufilent sous son tee-shirt et je caresse son torse sous son petit sourire.

— Tu n'en as pas eu assez cette nuit ?

— Non. J'en veux encore.

— Si petite chose et pourtant si gourmande.

Je souris en frottant mon nez contre le sien et hoche la tête. Lorsque j'enroule mes bras autour de ses hanches pour presser mes seins contre lui, il sourit et mordille ma joue.

— Tu es bien venu pour quelque chose, non ? Alors autant commencer par ça...

Alors que je tente de l'attirer vers la porte de la réserve, je sens quelque chose dans son dos et je fronce les sourcils en m'immobilisant. Ce n'est pas son flingue, je le sens. Et quand il sent que je le tripote, il sourit en hochant la tête.

— Je suis venue pour deux choses... Et aucune n'était de te baiser dans l'arrière-salle, mais on peut l'ajouter à la liste.

Je hoche distraitement la tête alors qu'il rit quand je tire sur ce qu'il cache dans son dos, sous sa ceinture. Et lorsque je baisse le regard et découvre un livre, mes yeux s'écarquillent. Non, ce n'est pas simplement un livre. C'est lelivre.

La Princesse d'Ipérion.

Il est corné, on voit qu'il a été utilisé, lu et relu, et surtout, je découvre une multitude de post-it sur la tranche. Lorsque je l'ouvre pour le feuilleter, je découvre des annotations partout dans les marges et je pose mon regard sur l'une d'elles pour y voir des remarques personnelles ou alors des questions qu'il se pose sur les personnages. Je découvre une véritable lecture attentive à travers ses mots et lorsque je relève la tête pour croiser son regard, il rit en découvrant mes yeux humides.

Black Bikers, Tome 4 : La renarde passionnée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant