En rouvrant les yeux, ma tête tournait. Une vive douleur me força à reprendre conscience rapidement et je mettais instinctivement la main sur ma nuque. Le pansement était de nouveau là. Mais pourtant j'avais contrôlé ce geste...
- Je te l'ai enlevée, me dit James alors que je tournais mon regard vers lui. J'ai épongé le sang pour qu'ils n'y voient que du feu. Il faut que tu t'échappes maintenant. Quand ils viendront nous chercher. Tu t'en vas et tu ne poses pas de questions. Je veux juste qu'il ne t'arrive plus rien.
J'allais ouvrir la bouche pour lui dire qu'il était hors de question que je parte sans lui mais la porte s'ouvrit, révélant deux agents lourdement armés. Il fallait que j'agisse automatiquement. Je me levais donc et suivais James jusqu'à la pièce dans laquelle ils m'avaient opérée. Ils firent assoir mon ami et tandis que les médecins réparaient son bras abimé, j'agitais légèrement les mains pour reprendre le contrôle de mes pouvoirs. J'en aurais besoin pour sortir d'ici. Mais je ne ressentis rien.
Pas une petite chaleur ou un petit courant d'air. Rien. Où étaient passés mes pouvoirs ? Je paniquais immédiatement. Comment sortir d'ici sans eux ? La porte adjacente s'ouvrit alors sur Rumlow et plusieurs agents du Strike. Il avait l'air extrêmement énervé. Je regardais James qui semblait de nouveau hagard. Il bougeait frénétiquement sa tête jusqu'à ce qu'il propulse le médecin qui s'occupait de lui à l'autre bout de la pièce en un violent coup de poing. Tous les agents en poste le braquèrent mais il ne bougea plus d'un pouce. Pierce fit alors à son tour son entrée et Rumlow s'approcha de lui.
- Ils se sont échappés, lui dit-il faiblement.
Mon cœur rata un battement. Steve, Sam et Natasha allaient bien. C'est tout ce que je souhaitais. Il fallait que je sorte de là, coute que coute.
- Et notre champion là, il n'arrête pas de poser des questions sur Rogers. Il est instable.
Le secrétaire d'état s'approcha de lui.
- Votre rapport de mission, ordonna-t-il.
Le soldat ne lui donna pas de réponse, restant silencieux. Pierce reposa la question puis le gifla violemment devant son mutisme évident.
- Cet homme... qui était-ce ? finit-il par demander.
- Un ennemi d'état. Votre cible du jour.
- Je le connais, assura Bucky.
- Vous l'avez croisé il y a deux jours dans une autre mission. C'est pour ça que vous avez l'impression de le connaitre. Vous savez à quel point votre rôle est primordial. Nous n'en serions pas là sans vous. Et aujourd'hui, j'ai de nouveau besoin de vous. Hydra va guérir le monde, le purifier du désordre et vous avez votre place dans cet objectif.
- Je le connais, répéta Bucky en le regardant droit dans les yeux.
Pierce se redressa après avoir longuement expiré. Il s'approcha d'un des médecins.
- Reconditionnez le, ordonna-t-il. Puis il s'adressa à Rumlow : Quant à elle, ramenez la dans sa cellule, ils doivent être prêts pour demain.
Le médecin s'avança vers une sorte d'ordinateur près de James. Il actionna un bouton qui fit sortir des liens métalliques qui entravèrent ses bras. Le soldat prit un cache-dent qu'on lui tendit, par habitude, puis, avant de poser sa tête contre le dossier qui basculait, il me gratifia d'un dernier regard bienveillant et déterminé. Sa tête fut alors encerclée d'électrodes qui grésillèrent, lui arrachant de lourds hurlements. Je me forçais à ne pas ciller devant son corps qui se contractaient à cause de la douleur et tournai les talons en suivant Rumlow. Mes oreilles saignaient de nouveau en entendant ces cris que j'avais entendu pendant tant d'années lorsque la porte se referma derrière moi.
Je suivis Rumlow jusqu'à ma cellule. Au lieu de m'y laisser seule, il entra avec moi et ferma à clefs. Nous étions donc seuls. Il fallait que je sorte d'ici et vite.
- Je t'avais promis de jolies retrouvailles ma douce, me susurra-t-il. Déshabille-toi.
J'enlevai alors mon masque puis ma veste alors qu'il faisait de même tout en ne me quittant pas des yeux. Il s'approcha alors de moi, me coinçant contre un mur et embrassa mon cou. A mesure qu'il descendait ses baisers, je tentais de rester calme et sans aucune réaction même si les nausées menaçaient de me submerger. Il se releva vers moi.
- Enlève mon pantalon, ordonna-t-il.
Il fallait que je saisisse cette occasion. Je déboutonnais donc son cargo et m'agenouillais. Je le vis fermer les yeux et j'en profitais pour attraper en une seconde le taser à sa taille pour le frapper en plein ventre avec. Il s'effondra au sol et je grimpais sur lui à califourchon. Je le frappais de toutes mes forces au visage, sortant toute la haine que je ressentais pour lui depuis tant d'années, jusqu'à ce qu'il s'évanouisse.
Enfin inanimé, je tirais son corps jusqu'au radiateur le plus proche et le menottais. J'enlevais toutes les armes sur lui et les fourrais dans mon pantalon. Je laissais aussi son portable le plus loin possible de lui et récupérai sa veste qu'il avait laissé trainer au sol. J'empoignais enfin les clefs et sortit prudemment de ma cellule. Personne à l'horizon, je fermai la porte derrière moi et m'aventurais à travers les couloirs en veillant à ne croiser personne. Lorsqu'enfin je vis une indication de sortie, je m'y jetais à corps perdu, jetais le trousseau et me mit à courir dans cette zone industrielle.
Au bout de 10 minutes de course, j'arrivais dans un quartier avec des immeubles et maisons mais visiblement pauvre. J'entendis au loin des sirènes. Il fallait que je me débarrasse de ces vêtements. Je vis au loin du linge sécher sur un fil. Je pénétrais discrètement dans le jardin, me déshabillais entièrement sur place et enfilai le jean et le pull trouvé. Les sirènes se rapprochaient. Je me réfugiais dans l'abri de jardin ouvert et baissais la tête. J'y trouvais des bottes de moto et une casquette que j'enfilais. Je filais par l'arrière en vitesse sans prêter attention à la migraine qui enflait dans ma tête. Il fallait que je retrouve Steve et vite.
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Control Story - Tome 1 : La confiance du Captain [Terminé]
FanfictionL'histoire d'Elena et de Captain America est une histoire de contrôle. De confiance et de sentiments aussi. Steve Rogers ne pensait pas revoir de si tôt le nom de Hydra revenir dans ses discussions de boulot. Pourtant, quand la jolie Elena se retrou...