Sangs Mêlés | Harry Potter Fanfiction |

Chapitre 27 - Rétablissement

Cela faisait maintenant presque deux semaines que Hans était à l'hôpital, plongé dans un coma profond. Il n'était pas le seul. Depuis l'attaque des Mangemorts, des dizaines de personnes étaient à l'infirmerie, qui avait été agrandie pour l'occasion. Dumbledore avait fait tout son possible pour réparer Poudlard, et il ne restait pas de traces de l'attaque.

De nombreux Aurors étaient cependant restés dans l'enceinte de l'école, et leur présence avait le don de crisper certains Seprentard, Drago Malfoy notamment. La plupart des Mangemorts ayant péri dans l'attaque, de nombreux élèves de la Maison avait perdu un parent. Hannah n'en avait pas parlé à Drago, mais elle le soupsonnait d'être soulagé que son père ait été en prison pendant ce temps-là.
Dumbledore avait autorisé tous les élèves à rentrer chez eux pendant deux semaines, et ils devaient tous revenir à Poudlard le lendemain.
Hannah était restée, ne voulant pas quitter son frère. Drago et Zabini n'étaient pas partis non plus.

Ce jour-là, près de la salle commune des Serpentard, Bellatrix avait rattrapé Hans, et lui avait infligé le sortilège Endoloris pour avoir tué Rodolphus Lestrange.

D'après ce que Drago avait raconté à Hannah, Hans avait alors lâché son arme, que Drago avait trouvé en arrivant. Alors, impressionné par ce que le revolver pouvait faire et trouvant un certain symbolisme à tuer sa tante avec une arme Moldue, il avait visé, et avait tiré sur Bellatrix Lestrange. Malheureusement, la balle avait continué son chemin à travers le corps de la sorcière et atteint Hans à l'abdomen.

Hannah pressentait que Drago se sentait un peu coupable, mais elle savait que le garçon ne l'aurait montré pour rien au monde.
Ils dinaient en silence dans la Grande Salle, la plupart des élèves étaient partis. Hannah avait du mal à se nourrir depuis que son demi-frère était dans le coma.

- Hannah, dit soudain Zabini, le regard braqué sur l'entrée de la Grande Salle.

Hannah suivit son regard. Hans était là, un peu pâle, mais en un seul morceau. Hannah devina un lourd bandage autour de son abdomen. Elle se leva :

- Hans !

Son demi-frère eut un maigre sourire, s'approcha de Hannah, et la prit dans ses bras un court instant.

- Je suis contente que tu ailles mieux.

Ce n'était pas l'amour fou avec Hans, ils n'avaient jamais été très proches, et surtout, elle s'était rangée du côté de la Résistance, même si Hans ne le savait pas. Mais ces dernières semaines d'inquiétude avaient créé un élan d'affection pour son frère blessé, et si leur rivalité les avait toujours éloignés, ils restaient tout de même frère et sœur.

- Je suis content aussi, répondit-il en s'asseyant avec soulagement.

Hannah se rassit à côté de lui à son tour. Hans adressa un maigre sourire à Zabini, que Hannah interpréta comme une véritable déclaration d'amour de la part de son demi-frère.

- Tu m'as tiré dessus, déclara soudain Hans après un long silence.

Drago allait boire dans son verre et interrompit son geste à quelques centimètres de sa bouche. Il resta figé quelques secondes, et dévisagea Hans.
Celui-ci avait un regard dur. Il déglutit et dans un effort surhumain, prononça :

- Merci.

Drago lança un regard furtif à Hannah, la bouche pleine, les yeux ébahis. Avec un sourire amusé, il répondit :

- Pas de problème.

Zabini n'avait pas tout comprit, mais « Danke » était dans ses cordes.

- Beaucoup trop de love à cette table, murmura-t-il.

Drago sourit de bon cœur, accompagné rapidement par Hannah, qui traduit à Hans. Ça ne le fit pas vraiment rire.
Pansy Parkinson s'assit avec eux.

- Qu'est-ce qu'il y a de drôle ? Vous savez que les Mangemorts ont tous été décimés ? C'est quasiment la fin, et les premiers boucs émissaires vont être les Serpentards. Je suis étonnée de ne pas déjà être enfermée dans un cachot quelque part dans le château...

Zabini, qui depuis plusieurs secondes s'attelait à couper un énorme steak de bœuf dans son assiette avec tant de difficulté qu'on aurait dit qu'il le faisait avec une cuillère en bois, lui répondit :

- Si on t'enferme, Pansy, ça sera parce que tout le monde en a marre d'entendre tes croissements incessants.

Pansy l'observa avec un regard noir, et baissa les yeux vers l'assiette du jeune homme.

- Occupe-toi de ta viande, Blaise. Tu as autant de force dans les mains qu'un enfant de 5 ans.

Zabini émit un faux sourire.

- Rassure toi Pansy, tout le monde sait que tu ne t'es pas battue avec les Mangemorts et que tu te cachais sous ta couette. Personne ne t'enfermera nulle part.

- Eh ! Je te signale que nous sommes des ENFANTS, comme l'indique tes capacités à maitriser l'art du couteau. Je n'allais pas faire la guerre avec eux ! C'est les Griffondors les têtes brûlées courageuses !

- Ce n'est pas la Maison qui définit ses élèves, mais les élèves qui définissent leur Maison, dit pensivement Drago.

Zabini et Hannah reconnurent immédiatement ce que leur avait dit Dumbledore quand ils s'étaient tous retrouvés dans son bureau. Le jeune homme parvint enfin à bout de sa viande et se plongea dans son assiette.

Pansy observa Drago, les yeux plissés.

- Je peux être courageuse, dit-elle finalement.

- C'est pas ce que nous a raconté ta couette, marmonna Zabini la bouche pleine après avoir émis un gloussement.

Ç'en fut trop pour la pauvre Pansy Parkinson, qui après un regard vexé, se leva soudainement. Sans une hésitation elle prit son verre de jus de citrouille et en jeta le contenu au visage de Zabini. Puis sans un regard en arrière, elle reposa son verre et parti, les larmes aux yeux.
Les quatre autres la regardèrent partir.

- Tu y es peut-être allé un peu fort, dit Hannah d'une voix douce.

- Peut-être, dit Zabini d'un air pensif en observant son amie s'éloigner et sortir de la salle.

Il soupira. Le regard de Hannah se fit plus insistant.

- Bon, d'accord, j'ai compris...

Après un regard plein de regret vers son assiette, il se leva et courut pour rattraper Parkinson :

- Pansy, reviens ! Tu... Ta jupe est très jolie ajourd'hui ! Ce vert kaki un peu sale rappelle un peu ton teint !

Ce n'était pas du tout un compliment, et les trois adolescents restés à la table entendirent clairement Parkinson émettre un sanglot colérique. Zabini sorti de la Grande Salle, mais ils parvinrent tout de même à distinguer :

- ... Pansy ? Pansy je rigo... AÏE ! EH, PAS LES BIJOUX DE FAMILLE, ÇA FAIT MAL !

Le bruit assourdissant d'une volée d'oiseaux vint interrompre Zabini. Les chouettes envahirent la salle.

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I'm back bitches

(Petit point de contexte : j'ai été inactive pendant quelques années, mais cette fois, c'est la bonne. Mes personnages méritent une fin !)