Sangs Mêlés | Harry Potter Fanfiction |

Chapitre 30 - Le diadème

- Qu'est-ce que vous faites ici ?

Drago, Hannah, et Blaise se retournèrent d'un seul homme. Dans son mouvement de panique, Blaise fit tomber un tourne disque et le bruit résonna dans toute la Salle sur Demande.

Hannah serra sa baguette dans sa poche. Elle fut surprise de poser les yeux sur un sorcier roux, à la robe trop courte pour sa taille.

- Weasley, dit Drago du bout des lèvres. Je pourrais te poser la même question.

Le roux les dévisagea avec suspicion.

La Salle sur Demande était une pièce immense, dont Hannah n'était pas sûre qu'elle ait de fin. Les murs de la pièce étaient impossibles à distinguer, car des montagnes d'objets jonchaient le sol. Les trois Serpentard parcouraient la salle depuis plus d'une heure, sans savoir quoi trouver ou où, et Hannah commençait à penser qu'ils ne trouveraient jamais le fameux objet.

- Vous êtes là pour nous empêcher de le trouver, n'est-ce-pas ? demanda une jeune fille aux cheveux en bataille en se manifestant de derrière une pile d'horloges anciennes.

- Figure-toi que nous le cherchons aussi, répondit agressivement Drago, en se retenant de lancer un "Sang-de-Bourbe".

Hermione Granger l'observa en silence, comme si elle réfléchissait à ce qu'il venait de dire. Puis elle se tourna vers quelqu'un derrière la montagne d'horloges.

- Je refuse de croire ça, murmura Harry Potter, une boîte ouverte dans les mains.

Il la laissa tomber par terre avec déception.

- Tu connais notre théorie avec Ron, soupira Granger.

- Et je refuse de croire qu'il a soudainement changé !

- Je me fiche de ce que tu crois, Potter, je vais trouver l'Horcruxe et l'apporter à Dumbledore, les interrompit Drago.

- La première chose que tu feras en trouvant le diadème, c'est l'amener à Voldemort ! cria Potter.

Blaise gloussa et Hannah dévisagea le brun à lunettes avec de grands yeux. Granger croisa les bras sur sa poitrine et se tourna vers Potter :

- Ils ne savaient pas pour le diadème.

Le garçon serra la mâchoire. Zabini décida qu'il était temps qu'il parle. Après tout, cela faisait au moins trois minutes qu'il n'avait pas parlé.

- Ecoutez, la solution est simple. On vous aide à trouver le diadème et on vous le donne. Tout ce qu'on demande, c'est que, quand vous l'apporterez à ce cher vieux Dumbledore, vous soyez honnêtes sur le fait qu'on vous a aidé.

- Alors c'est de ça dont il s'agit. Ce n'est pas pour nous aider à tuer Voldemort, c'est pour s'assurer que tout le monde sait que vous êtes dans le bon camp, reprocha Potter.

- Il ne s'agit pas que de cela, répondit Hannah avec force.

- Alors par contre la nazie, elle la ferme, menaça Granger en sortant sa baguette.

Hannah sorti la sienne aussi et Drago fit un pas vers Granger. Avant qu'il ne prononce un mot ou un sort, Blaise et Weasley entreprirent de se positionner entre les sorciers en colère.

- Hermione... Focalisons nous sur l'Horcruxe, chuchota Weasley à la jeune femme. 

Blaise fit signe à ses deux amis de se calmer. Granger répondit à Weasley :

 - Pour Malfoy, je veux bien. Mais si tu savais ce que font les nazis dans le monde Moldu, Ron, tu aurais déjà tué cette fille. 

Hannah prit une grande inspiration. Il n'y avait aucun terrain sur lequel se défendre contre ce que lui reprochait la sorcière. Elle dévisagea Blaise et Drago.

 - Je crois qu'il vaut mieux que je parte. 

 - Et tu nous laisserais en infériorité numérique avec ces trois-là ? demanda Zabini sans se préoccuper que "ces trois-là" puissent l'entendre. Enfin Weasley ne compte pas vraiment mais tout de même...

Ronald Weasley grogna de désapprobation.

 - Hannah ? cria soudainement la voix de Hans dans la Salle. 

 - Génial. Deux nazis maintenant, grommela Granger en brandissant sa baguette vers l'endroit d'où venait la voix. 

Hans apparu, en nage.

 - J'ai couru partout pour te trouver, reprocha-t-il à sa sœur. 

 - Dans ton état, tu ne devrais pas courir !

 - Qu'est-ce que tu fais ici, avec... eux ?

Il regardait Granger, Wealsey, et Potter. Granger était rouge de colère. Les entendre parler allemand ne devait pas arranger les choses. 

 - J'aide Drago avec un truc, dit Hannah, hésitante. 

 - Un truc lié à leur guerre ? Hannah, Papa serait furieux de savoir ça ! Ils ont tué Klaus ! Nous passons déjà trop de temps avec eux !

 - Ça suffit ! cria soudainement Granger. 

Elle leva sa baguette si vite que personne n'eut le temps de bouger.

 - Sortez. Tous les quatre.

Hans la dévisagea avec une expression indéchiffrable.

 - Qu'est-ce qu'elle veut celle-là ?

 - Elle n'aime pas les nazis, lui répondit Drago.

Weasley ouvrit de grands yeux :

 - Tu... tu parles allemand ?

 - Bien sûr qu'il parle allemand, ils étaient alliés avec les nazis ! Je vous l'ai dit, ces gens ne changeront jamais ! cria Potter à l'attention de ses amis.

 - SORTEZ ! cria Granger.

Zabini leva les mains.

 - D'accord, Granger, d'accord.

 
Il s'éloigna à reculons.

Hans, sans prêter attention à Granger, se tourna vers sa sœur :

 - Retournons à la Salle Commune. Comment peux-tu faire ça a Papa?

Hannah, défaite, marcha d'un pas résigné vers la sortie de la salle, son frère sur les talons. Drago les observa s'éloigner et se tourna vers les Gryffondors. Il soupira :

 - Je ne travaille plus pour le Seigneur des Ténèbres.

 - Si proche de la fin, nous ne pouvons pas te croire, dit Potter, d'un ton plus posé cette fois.

Drago le dévisagea un instant, hocha la tête, puis partit.