Cela se passe à notre époque.
Il n'a fallut que d'une nuit avant que l'enfer ne commence vraiment. Une simple nuit pluvieuse où les gens continuaient à vivre leur existence comme ils savaient si bien le faire, malgré les soucis qui les rongaient...
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Parking souterrain.
[PLUS TÔT PENDANT CE TEMPS]
Temps restant avant bombardements : 37min.
Dimanche : 9h23.
Gaby déglutit. La gorge nouée, et le cœur palpitant dans ses tempes, de légères crampes d'anxiété tiraillent son ventre.
Debout dos à la porte d'escalier, elle souffle pour garder en tête son objectif : faire distraction pour que Reiner et Porco puissent s'infiltrer dans le parking et prendre possession de deux fourgons de l'ASSE. Sans quoi ils ne pourront pas s'échapper définitivement...
Mais pour ça, son jeu d'acteur doit être convaincant. Elle doit retenir l'attention des insensibles gardes qui patrouillent dans le parking parmi ces dizaines de véhicules blindés, noirs, visiblement indestructibles. Certains sont même armés d'un long canon sur leur toit pouvant être manipulé grâce à des sortes de guidons, surmontant un passage cerculaire ouvert derrière qui permet à la personne à l'intérieur du véhicule de monter pour prendre les commandes de l'arme à feu dévastatrice. Comme une sorte de petit tank.
Les véhicules militaires étant assez hauts, Gaby a du mal à repérer les soldats qui font leur virée. Ils sont dispersés, et terriblement silencieux que, si elle n'aurait pas remarqué les bottes d'un garde par dessous un fourgon, elle croirait qu'il n'y aurait personne.
- Allez Gaby, attire les vers un endroit où ils ne pourront pas surprendre Reiner et Porco.. elle se murmure à elle même.
Elle se tourne vers la porte des escaliers et fait un signe de tête résigné à travers la petite fenêtre, aux deux jeunes hommes blonds qui comprennent qu'elle se lance.
La Braun sert les poings, inspire, et rouvre les yeux sous ses épais sourcils froncés. Elle est prête.
- Oh... la pré-adolescente commence à sangloter, faussement, les yeux arrondis de terreur, elle triture ses doigts entre eux, et imite des soubresauts de panique. Espérant au fond, qu'ils sont dotés de pitié pour une enfant..
S'ils possèdent un cœur humain, alors ils devraient avoir un minimum d'empathie..
- À l'aide.. elle marmonne, la voix grisonnante. S'il vous plaît.. Maman ?... elle se déplace avec des pas indécis, entre les géants véhicules. Ses pleurnichements résonnent un peu plus, et des larmes imposteurs se fraient un chemin sur ses joues. J'ai si peur.. Je veux rentrer chez moi...
- HÉ TOI LÀ ! enfin, un premier soldat qui a été interpellé par ses pleurs, est revenu sur ses pas. À quelques mètres devant elle, il braque son fusil sur Gaby. NE BOUGE PAS !
