Chapitre 54-Déguisés

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Mikasa Ackerman.

Jeudi : 12h20.

Reconnaissant la présence qui la surplombe, elle lève simplement les pupilles. Sans changer de position, assise avec le menton rentré dans ses bras sur ses genoux remontés.

Jean lui tend deux sandwichs coupés en triangle, enrobés dans du film alimentaire. Elle en déduit que c'est le repas de ce midi.

"Hm ?"

Un peu réticente, elle prend le petit paquet, et remercie inaudiblement. Elle les pose à ses côtés.

- Je me disais que, plus tard tu pourrais avoir faim.. Même si tu n'as pas trop d'appétit en ce moment... remarque le jeune homme.

Elle regarde ailleurs. Distante. Ce qui embarrasse visiblement le Kristein qui passe une main derrière sa tête, avant de s'asseoir en face d'elle.

"Qu'est ce qu'il veut ?"

- Je ne t'ai rien demandé. elle le remballe sèchement.

- Je sais.. il pouffe doucement.

Puis un blanc s'installe, avant qu'il ne dise le fond de sa pensée, sincèrement attristé.

- Je suis désolé.. Pour...

Elle reçoit un pincement au cœur, et fronce les sourcils en fermant les yeux. Il vient de raviver sa peine.

- N'en dis pas plus. elle sert ses longues manches blanches, le bas du visage noyé dans son écharpe.

Depuis le départ d'Eren, et l'abominable nouvelle du Lieutenant, son monde s'est écroulé. Mutée dans un silence, elle s'enferme depuis dans sa bulle. Comme si une partie d'elle était aussi morte. Le visage fade, ses yeux restent humides, le cœur lourd.

Jean respecte son silence, mais lui tient toujours compagnie. Tête baissée et visage sombre, il triture ses sandwichs encore enfermés au chaud.

- Où est passé Armin ?.. tente-t-il de changer de sujet.

- Aux toilettes. Il ne se sentait pas bien. elle répond robotiquement.

- Ooh.. Je vois... Lui aussi... C'est vrai qu'apprendre la mort d'un proche n'est.. Euh ! Oublie ce que je viens de dire.. se corrige vite le brun dès que la jeune femme lève des yeux méprisants.

- Comment ça, lui aussi ? elle redresse son visage. Vous êtes tous au courant ?

- Votre état n'est pas passé inaperçu depuis ce matin. Enfaîte.. Je pense que tout le monde l'a deviné. il avoue, tout bas, une main sur la nuque.

Elle comprend mieux pourquoi, mais reste froide.

"La curiosité malsaine de tout ces gens ici commence à devenir agaçante.. Ils ne peuvent pas s'occuper de leurs oignons ?"

Elle ferme les yeux, respire doucement, et remonte son écharpe à son nez.
L'homme aux cheveux mi-longs reste attentif à ce geste, et s'interloque :

Attack on ZombieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant