Chapitre 75-Panique générale

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Bibliothèque.
(rez-de-chaussée)

Samedi : 1h08.

- Quoi ?.. abasourdie par ce que vient de lui révéler Ymir, Historia prend du temps à comprendre.

- Tu as bien compris. C'est demain soir à 23h00 qu'ils bombarderont la ville... la tenant toujours par les épaules, elle sert les dents et détourne son regard au sol. Aussi déstabilisée par cette situation qui commence à devenir pressante, elle déteste la sensation que le temps lui échappe... C'est pour ça que nous devons faire vite.

- Je sais mais...

- Comme convenu, je vais faire ce que m'ont demandé Zack et Yelena.

- Non ! C'est trop risqué ! Tu risques de t'attirer les foudres des gardes ! affolée à cette idée, la blonde empoigne chaque poignet d'Ymir pour plonger encore plus ses prunelles azurs dans celles de la brune.

- Nous n'avons pas le choix ! Nous sommes obligés de passer par là. À partir de ça, tout le monde dans le plan risquera aussi sa vie.. Mais dit toi que nous allons bientôt sortir d'ici ! son ton confiant et ferme a le don de rassurer la petite blonde qui détend ses muscles. Baissant la tête avec un regard de chien battu.

Ymir ne peut résister, et la prend dans ses bras. Elle pose délicatement une main sur sa chevelure qu'elle caresse distraitement.

- Ne t'en fais pas Historia.. C'est rien comparé à ce que toi tu dois faire.

- Voler des clés ce n'est pas grand chose..

- Tu te trompes. Mais j'ai foi en toi. Tu réussiras à duper ce Colonnel.

La Reiss ferme les yeux, contre la poitrine de l'ancienne voyou. Quand elle entend les battements de son cœur, c'est comme si tous ses nerfs s'apaisaient.

Dans la bibliothèque, il y a très peu de réfugiés, au point où le silence se fait absorbant. À part plusieurs livres renversés au sol ou sur les tables, tout comme des lampes de bureaux détruites, la salle est plutôt intacte. Les anciens clients ont du se précipiter pour quitter l'hôtel.. Plus besoin d'une documentaliste pour inciter le silence qui a déjà prit place en plusieurs personnes depuis cette fin du monde ambulante.

- Sinon, comment te sens tu Historia ? Tu as encore des contractions ?

- Non... Pour le moment, je me suis rétablie... elle s'écarte légèrement de la femme pour pouvoir faire face à ses yeux bridés.

- Tu m'as l'air contrariée..?

- Ymir. les sourcils froncés, la vingtenaire enceinte essaie de se montrer stricte sans être crédible. Puisque Ymir s'étrangle déjà avec un petit rire moqueur. Quoi ? Pourquoi est ce que tu ris ?

La femme aux tâches de rousseurs l'éloigne pour se retourner, et tenter de contrôler son rire dans un poing.

- Je ne ris pas, je ne ris pas. Continue.

- Je suis sérieuse ! ronchonne la Reiss qui décide de se muter dans un silence soudain.

Sa tactite fonctionne, car Ymir se retourne vers elle pour voir ce qui l'a fait taire aussi subitement.

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