Chapitre 25-Dangers

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[JOUR 3 DE L'APOCALYPSE.]

Annie Leonhart.

Mardi : 03h38.

Prise d'un violent sursaut qui l'arrache sans pitié de son sommeille, Annie se redresse en une grande inspiration. Comme lorsqu'on reprend son souffle après une noyade. Les sueurs humidifient son visage et viennent coller ses mèches blondes sur ses tempes.

Ses deux amis ronflent toujours, Reiner étant celui qui n'a pas eu la couverture.

"Qu'est ce que.."

Elle retire ses jambes de la couverture pour la laisser entière à Bertholt, qui ne semble pas avoir terminé avec son habitude bizarre de dormir, qui est de prédire la météo du lendemain. Tête en bas, les deux jambes croisés sur les portes d'ascenseur, indiquant sûrement de la pluie à venir.

Mais là n'est pas le tracas de la Leonhart, qui se met debout sans s'attarder sur son chignon décoiffé. Une forte appréhension qui noue la gorge.

"Qu'est ce qui m'arrive bordel ? Ils dorment tous.. Tout va bien... Pourquoi me mettre dans ces états ?.."

La jeune femme surprend même sa respiration essoufflée. Elle vérifie une énième fois les autres survivants, malgré l'obscurité de l'heure qui recouvre tout le hall. Seule la lampe réussit à éclairer le minimum de quelques silhouettes alentours, allongées qui dorment.

Elle remonte le bas de son hoodie pour s'essuyer le visage, et se dirige sur la pointe des pieds aux W.C, en emportant son flingue toujours dans la poche arrière de son jean, ainsi que sa mitraillette d'une main.

Elle se fraye un chemin, pour ne pas piétiner ou heurter quelqu'un ou quelque chose. Évidemment, les toilettes sont encore plus sombres mais tant pis, il faut qu'elle se rafraîchisse avant que des bouffés de chaleur accompagnent son début de crise d'angoisse.

Mardi : 3h40.

Tout est si silencieux, qu'une de ses oreilles se met à siffler. Comme si ce vide de son, était sur le point d'exploser. Cette sensation oppressante réussit à lui mettre encore plus la pression. Ses doigts tapotent seuls le rebord du plan des lavabos, après qu'elle ait fermé l'eau, et se met à mordiller ses lèvres en fixant un point perdu dans le noir.

"Du calme. Du calme.." la femme au nez aquilin tente de garder son expression inexpressif, mais elle n'a qu'une seule envie, c'est de quitter cette immeuble. Quitter cette ville. Partir loin dans la nature, sans morts.

Faisant des exercices pour se calmer, elle inspire et expire à bouche ouverte.

- Annie ?

La voix l'alerte et elle dégaine avec dangereux réflexe son flingue pris entre deux mains, qu'elle pointe vers là où doit se trouver la porte, dans un léger cri d'exclamation.

- Att.. Attend !! C'est moi ! Armin ! le blond paraît crisper, à cause de l'arme qu'elle range vite en soupirant, maintenant agacée.

- Ça ne va pas à surprendre les gens comme ça ??

- Je... Désolé ?

Attack on ZombieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant