Chapitre 72-Affamé

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Mikasa Ackerman.

Vendredi : 22h00.

- Armin... elle se retourne lentement vers son interlocuteur. Ne pouvant cacher son appréhension qui ne fait qu'augmenter.

Dès qu'Eren lui vient en tête, c'est la panique.

- Qu'est ce qu'il ne va pas ?..

Elle le considère de longues secondes, perdue, ne sachant que dire sur son pressentiment. Ne voulant pas paraître trop insistante et étouffante pour le brun, à s'inquiéter pour tout et rien..

Mais alors, ses prunelles grises sont inconsciemment émantés sur une personne qui entre dans la salle depuis les couloirs.

"Er.. Eren ?!" son cœur bondit de soulagement, et elle ouvre la bouche pour prononcer ce prénom qu'elle ne cessera jamais de citer.

Et pourtant.. Elle est freinée par l'étrange attitude de son bien aimé qui est boîteux, courbé comme s'il allait à tout moment s'effondrer en avant.

- Eren ! elle contourne Armin pour aider le brun à se redresser.

Mais tel un animal sauvage, à peine tend-t-elle les mains vers lui, qu'en un mouvement de bras sec, il la repousse et s'éloigne de plusieurs pas.

- Hein ?..

- Mika..

- Eren qu'est ce que tu as ?? c'est au jeune blond de venir à sa hauteur, mais il s'arrête près de l'asiatique vexée par ce rejet.

- Arrêtez de gueuler... articule la bouche pâteuse le Yeager qui fronce les sourcils et se frotte les paupières closes, malgré le fait que ses amis ont employé un ton ressemblant à un murmure. Il porte un bras sur son ventre comme s'il avait mal.

Évidemment, l'attention se focalise bien vite sur eux.
Yelena qui semble sentir l'anguille sous roche, s'avance aussi vers le jeune homme au visage décomposé.

- Tu devrais aller te reposer. sa voix est basse, preuve qu'elle même essaie de dissimuler ce comportement au Colonnel qui paraît ne pas se douter de quoi que ce soit pour l'instant.

Mais alors que le motard pousse un grognement de mécontentement, les yeux plissés sous l'irritation, un rejet lui donne un sursaut et il recrache une effrayante quantité de sang dans sa main.

- EREN ! à l'instant, la Ackerman ne prend pas en compte son cri affolé, ni même la réticence du brun, et brise leur barrière pour lui soutenir les épaules. Celui-ci tient à peine sur ses jambes, et sa respiration éprouvante illustre la souffrance qui l'empoisonne.

"Non.. C'est pas normal du tout... Pourquoi est-ce qu'il crache du sang ?!" elle observe avec horreur le liquide qui dégouline de sa main au sol.

- Sort.. il ordonne inaudiblement, le corps crispé.

- Pas tant que tu sois aussi mal.

Des réfugiés autour commencent à s'agiter et à reculer.

- Son état m'a l'air bien critique, nous devrions l'emmener au calme. suggère encore Yelena qui scrute les alentours. Elle se place de l'autre côté du jeune, comme pour espérer cacher le plus possible le sang qui reste à sa bouche et son menton.

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