Chapitre IV

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Sans lui laisser plus de temps d'approcher ils se retournèrent tous. Mais une grande lumière blanche les aveugla, les deux elfes lâchèrent leurs flèches qui dévièrent n'atteignant jamais leur cible. Gimli lança sa hache mais celle-ci retomba au sol comme si elle avait heurté un mur. L'épée d' Aragorn s'enflamma dans ses doigts l'obligeant à la lâcher dans un cris de surprise. La lumière s'intensifia encore, leur brûlant les yeux, les obligeant à se protéger le visage. Aelandir n'arrivait ni à regarder dans la direction du magicien blanc, ni à voir son visage.

« - Vous êtes sur les traces de deux jeunes hobbits. » déclara une voix semblable à celle de Saroumane.

« - Ils sont passés par ici avant hier. Continua la voix. Ils ont fait une rencontre à laquelle il ne s'attendait pas. Est ce que cela vous rassure ? »

« - Qui êtes vous ? » s'exclama Aragorn surprit de n'avoir pas déjà été frappé par un sort.

La lumière lentement commença lentement à s'amenuire. Jusqu'à ce qu'enfin ils puissent regarder le visage de leur ennemi. Aelandir crut qu'elle était devenu folle. Legolas tomba à genoux s'inclinant devant cette vision miraculeuse. Mais Aelandir n'avait plus le cœur aux manières.

« - Gandalf ! » s'exclama-t-elle en se précipitant dans les bras du magicien.

« - Pardonnez moi Mitrandhir je vous ai pris pour Saroumane. » déclara Legolas le visage baissé vers la terre.

Le visage de Gandalf n'avait jamais été aussi serein, ses longs cheveux anciennement gris et emmêlé était maintenant blanc et lise comme de la soie. Sa robe était immaculée, tout en lui dégageait de la lumière. Il accueillit l'étreinte de la jeune femme avec joie.

« - Je suis Saroumane...Ou plutôt Saroumane tel qu'il aurait dû être. »
A ces mots, Aelandir s'éloigna de lui pour le regarder. Le soulagement la faisait se sentir soudain légère à la vue de ce visage familier. Aragorn lui arriva enfin à articuler.

« - Cela ne se peut... Vous êtes tombés. »

« - A travers le feu et l'eau. Du plus profond cachot au plus haut sommet. Je combattis le Balrog de Morgoth. Jusqu'à ce qu'enfin je pus jeter à bas mon ennemi qui alla se briser sur le flanc de la montagne. Raconta t'il. Les ténèbres m'entourèrent, les étoiles tournaient autour de moi et chaque jour était aussi long qu'une existence sur la terre. Mais ce n'était pas la fin. Je sentis la vie revenir en moi. Je fus renvoyé jusqu'à ce que ma tâche soit accomplie. »

« - Gandalf... » souffla Aragorn encore secoué par l'étonnement.

« - Oui...Gandalf. C'est ainsi que l'on m'appelait... Gandalf le gris. » dit-il avec un sourire presque nostalgique.

Gimli sembla soudain être sur le point de pleurer, heureux de revoir le magicien, qu'ils pensaient tous perdu à jamais. Un sourire flottait sur les lèvres de l'elfe à ses côtés partageant ce soudain bonheur. Aelandir regardait Mitrandhir avec une émotion non dissimulée. L'héritier fit un pas vers lui, et le vieil homme leva son visage vers son ancien compagnon.

« - Je suis Gandalf le blanc. Et je reviens vers vous en ce moment décisif. »

L'espoir qui semblait s'être éteint, sembla se raviver à la vue de ce visage familier.
Ensemble ils traversèrent la forêt, guidés par Gandalf qui semblait soudainement connaître les lieux comme sa poche. Alors qu'ils marchaient, Gandalf leur expliqua d'une voix sûre.

« - Une étape de votre voyage est terminée, une autre commence déjà. Le Rohan est en guerre et nous devons aller à Edoras à grande allure. Le Roi souffre depuis trop longtemps. »

« - Edoras ? » s'indigna Gimli « Ce n'est pas tout à côté. »

Aelandir ne pouvait nier que le nain avait raison, aller jusqu'à Edoras voulait dire qu'ils allaient sûrement passer les deux prochains jours à cheval, cependant en regardant ses compagnons elle n'osa pas se plaindre. Gandalf, lui, ignora la plainte du nain continuant à avancer sans lui jeter un seul regard désapprobateur.

La Vagabonde De La Mer ( Lotr ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant