Chapitre III

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L'odeur de charogne qui flottait dans l'air leur donna la nausée tandis qu'ils approchaient le bûcher, des morceaux d'orques traînaient ci et là sur le sol et la terre semblait être gorgée de sang noir, la rendant presque boueuse à certains endroits. Aelandir s'approcha du bûcher cherchant des yeux une tête familière mais elle ne trouvait rien, elle chercha autour du bûcher ensuite mais elle ne trouva aucune trace de ces amis. Gimli avec sa hache remua la chair calciné, quand soudain elle l'entendit hoqueter d'effroi, il tendit la main vers un objet puis murmura en l'observant.

« - C'est une de leurs ceintures... »

Les Rohirins n'avaient pas menti, ils étaient donc morts. Accablé par le désespoir Aragorn tapa dans un casque d'orque, envoyant voler l'objet et la tête qu'il contenait. Il hurla si fort que le cœur d'Aelandir se serra tandis qu'il tombait à genoux. Elle ne pouvait pas croire que Pipin et Merry avaient vraiment disparu à jamais. Aelandir tomba elle aussi a genoux, des êtres si innocents, si gentils ne méritaient pas cette fin atroce.

Legolas baissa la tête en voyant ces ceintures. Désespéré par cette nouvelle perte, il murmura une prière en elfique pour qu'ils trouvent le salut dans les cavernes de Mandos, sa prière fut aussitôt emportée par le vent.

L'héritier du Gondor qui était au sol, observa dans un dernier recours d'éventuelles traces qui auraient pu expliquer la disparition de leurs amis.

« - Un hobbit était allongé ici... » déclara soudainement Aragorn le regard penché vers la terre.

Aelandir ne l'écoutait pas vraiment, Legolas qui s'était rapproché d'elle avait posé sur elle un regard compatissant, ils souffraient de la même peine.

« - Et l'autre la. » ajouta Aragorn

L'elfe blond lui tendit la main et elle l'attrapa sans hésiter, il l'aida à se relever et ils s'approchèrent de l'héritier qui se traînait maintenant dans la poussière.

« - Ils ont rampé ! » leur expliqua t'il.

Aelandir se demanda si le désespoir était ce qui animait maintenant son ami, lâchant la main de l'elfe elle observa elle aussi les traces dont parlaient Aragorn, reconnaissant dans la poussière l'empreinte de deux petits êtres qui avaient été allongés la. Aragorn se releva observant le sol à toute allures.

« - Leurs mains étaient ligotées. »

Ils s'éloignèrent des restes des Uruks. Aragorn sembla apercevoir quelques choses dans la terre et lorsqu'il leur montra, Aelandir se sentit soulagée.

« - Leurs liens ont été coupé ! »

Aragorn suivant les restes d'empreintes s'éloignaient de plus en plus.

« - Ils ont couru ! Leurs traces de pas s'éloignent et vont...»

Il leva alors la tête, devant lui se dressait la lisière d'une très vieille forêt. Sombre il était compliqué d'observer quoi que ce soit de l'extérieur.

« - Vers la forêt de Fangorn... » conclua t'il.

De très vieux arbres composaient cette forêt ancestrale. Elle était l'une des dernières à avoir survécu aux âges.

« - Fangorn ? Répéta Gimli. Quelle folie les à conduit là ? »

Aelandir regarda elle aussi cet endroit mystique avec intérêt. Des arbres, ils semblaient se détacher quelque chose. Elle trouva soudain cette forêt fascinante et attirante. Avant qu'ils ne disent quoi que ce soit ou qu'ils ne puissent l'en empêcher, Aelandir passa la lisière en répondant à Gimli.

« - Quelle qu'elle soit. Nous allons le découvrir. »

C'est en pénétrant dans les ténèbres de la forêt que la jeune elfe comprit soudain ce qui l'attirait tant ici. Les arbres chantaient, parlaient, dans des langues inconnues des hommes, des nains et même des elfes. Mais même si elle ne comprenait pas, Aelendir profitait, subjugué du spectacle que lui offrait cette forêt. Quand ses compagnons la rejoignirent autour d'eux tout sembla s'agiter, on avait senti leur présence.
Trop subjugué pour parler, ce fut Aragorn qui avait retrouvé sa piste qui interrompit cet envoûtement. Il courut dans la forêt, sans faire attention à ce qui l'entourait. Aelandir parti à sa suite.

« - Ces traces sont étranges... » déclara Aragorn en observant une empreinte qu'il ne pouvait identifier là où les traces des hobbits s'arrêtaient.

« - Je sens que l'air est lourd ici ! » déclara Gimli et dans sa voix se mêlait l'inquiétude et la plainte. Le nain n'aimait pas vraiment la sensation d'être constamment observé qu'il ressentait depuis qu'il avait passé la lisière.

« - Cette forêt est vieille... Commença Legolas. Très vieille... Pleine de souvenirs et de colère.. »

À ces mots la forêt sembla s'animer de plus belle et le bruit qu'entendait déjà Aelandir s'intensifia devenant si fort qu'il fit sursauter Gimli. La forêt semblait crier de colère qu'on interrompt ainsi sa quiétude.

« - Les arbres se parlent entre eux ! » expliqua-t-elle.

Mais Gimli paniqué sortit sa hache, comme si un ennemi allait soudain sortir de l'ombre. L'esprit collectif qui animait l'endroit se plaignit de plus belle, montrant sa colère. Le bruit qui grandissait devenait désagréable. Lorsque Aelandir se tourna vers le nain elle s'écria.

« - Gimli ! Abaissez votre hache ! »

Le nain confus finit par obéir et le bruit de la forêt se calma aussitôt, devenant un chant imperceptible aux oreilles humaines.

« - Ils ont des sentiments et cela grâce aux elfes ils ont réveillé les arbres et leur ont appris à parler. » expliqua Legolas au nain pour calmer sa panique.

Mais Gimli visiblement vexé dans son égo d'avoir été effrayé par une forêt ne put s'empêcher de dire d'une voix gonflé de moquerie.

«  - Des arbres qui parlent... Et de quoi ça parlent les arbres ? À part de la consistance des crottes d'écureuils ? »

Soudain quelques choses attira le regard de la jeune elfe, une silhouette vêtue de blanc était dans la forêt se dirigeant vers eux. Legolas qui semblait l'avoir aussi vu déclara en elfique.

« - Aragorn, il y a quelques chose là bas. »

« - Que voyez vous ?

« - Le magicien blanc approche... »

Aragorn jeta un regard entendu à Gimli et Aelandir et il déclara tout bas en posant sa main sur la garde de son épée.

« - Ne le laissons pas parler. Il nous jetterait un mauvais sort. »

Ils hochèrent la tête et chacun sortit ses armes. Legolas et Aelandir encochèrent une flèche, s'apprêtant à tirer. Aragorn tira son épée et Gimli prépara sa hache.

« - Il faut faire vite. » murmura Aragorn alors que des pas derrière eux commençaient à se faire entendre.

La Vagabonde De La Mer ( Lotr ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant