Chapitre XVII

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Avec Haldir ils parcoururent la citadelle, plaçant les soldats, discutant de la stratégie qu'ils suivraient. Leur ennemi ne se présentait pas encore mais il le savait, il n'avait plus beaucoup de temps. Aelandir décida elle aussi de s'armer pour la bataille. Elle prépara ses dagues, son épée et son arc en espérant qu'elle aurait assez de flèches. Elle se rendit compte que c'était sûrement une désillusion que de croire cela, il ne lui restait plus beaucoup de ses flèches elfiques et elle dut en prendre quelques unes dans les réserves des hommes. De toute évidence cela allait rendre sa tâche plus fastidieuse, car les flèches des hommes sont plus lourdes et plus compliquées à contrôler. Cependant elle s'habitua vite à ses nouvelles munitions et elle savait qu'elle devrait s'en contenter. Peu à peu les hommes prirent leurs places, les orques furent bientôt à porté de vue et la peur sembla agiter les hommes de la cité lorsqu'ils purent voir les immondes créatures qu'ils allaient devoir affronter. Aelandir chercha un instant l'endroit où elle allait se poster avant de trouver le côté des elfes, elle y apperçut Legolas Gimli et Aragorn et sans hésiter elle se décida à les rejoindre.

« - Vous auriez pu choisir un meilleur endroit ! » fit remarquer Gimli qui n'arrivait pas à voir le champ de bataille.

« - On part en guerre sans moi ? » demanda t'elle étonnamment guillerette en s'approchant d'eux.

« - Comme si on pouvait se débarrasser de vous ... » répondit Gimli bougon.

Le nain à cause de sa taille ne pouvait pas apercevoir la plaine, qui lui était caché par un muret, il tentait tant bien que mal de se hisser sur ses pieds pour voir quelques choses sans pour autant y arriver. Aelandir rit doucement à la remarque du nain et vint se positionner à côté de lui. Legolas se pencha vers elle pour lui faire un sourire, puis regarda d'un oeil critique et inquiet les armes de la jeune femme. Elle porta son regard vers la plaine, la troupe d'orques était maintenant à moin d'un kilomètre d'eux et se rapprochait plutôt vite. Aragorn vint à leur côté regardant avec inquiétude la troupe.

« - Mon Ami. Commença Gimli. Quelques sois votre chance, pourvu qu'elle passa la nuit.

- Ne vous en faite pas Aragorn. Tenta d'intervenir l'elfe. Vos amis sont avec vous.

- Hm ! Pourvu qu'ils passent la nuit ! Renchérit Gimli. »

Aelandir ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. Elle se demandait comment Gimli avait encore le courage de plaisanter ainsi. Mais il n'avait pas tord, le combat à venir allait être rude, peut être même impossible à gagner. Les orques arrivaient maintenant non loin des remparts, Aragorn partit d'un bon pas le long de la muraille pour encourager les troupes, à ce moment le tonnerre se mit à gronder et un éclair zébra le ciel, les nuages s'épaissirent de nouveau et il commença à pleuvoir, sentant les gouttes arrivées la jeune elfe ne put s'empêcher de faire remarquer.

« - Il ne manquait plus que ça... »

Ses compagnons esquissèrent un sourire en l'entendant mais ne relèverent rien. Legolas avait les yeux fixés sur les troupes d'orques tandis que Aragorn criait aux elfes.

« - N'ayez aucune pitié car ils n'en auront aucune. »

Les orques s'arrêtèrent à bonne distance des murailles, se rangeant dans une ligne désordonnée, Aelandir se demanda si ce n'était qu'une impression mais il lui semblait que leur odeur putride venait jusqu'à eux. Gimli de plus belle se mit à sauter pour essayer de pouvoir passer sa tête. Un premier orque se mit à crier comme pour encourager ses troupes et le nain n'y tenant plus demanda

« - Que se passe t'il ?

- Dois je tout vous décrire ? Ou vous trouvez un marche-pied ? » demanda Legolas amusé des efforts du nain pour se faire plus grand.

Gimli se retourna vers Legolas, Aelandir se demanda si il n'allait pas recommencer à se disputer mais à la place le nain laissa échapper un rire gras et la jeune femme amusée pouffa à son tour. Leurs humeurs étonnamment guillerettes fit se questionner les elfes autour d'eux qui leur jetèrent un regard avec une légère désapprobation.

Le cris de l'orque reprit mais cette fois ci, les vermines comme encouragé se mirent à frapper le sol de leur lance, le son d'abord désordonné prit de l'amplitude et dans la vallée du gouffre de Helm il se mit à raisonner cet étrange glas qu'était le son des lances frappant la terre. Aragorn qui avait repris son sérieux tira son épée de son fourreau, il fixait du regard les orcs se préparant à l'attaque violente qu'ils allaient devoir subir, tous les archers des hommes tendirent leurs arcs. Aelandir ne bougea pas pour autant, elle savait qu'il fallait qu'elle attende le signal d'Aragorn pour pouvoir permettre une meilleure synchronisation de leur riposte.
Mais les Hommes commencèrent à trembler à cause de ce son qui semblait s'amplifier de plus en plus. Soudain une flèche partant d'un vieil archer vint se ficher dans la jugulaire de l'un des orcs. Un grand silence s'empara de la plaine, nul n'osait bouger, les cris des orcs reprirent de plus belle et l'un d'eux, sûrement un haut placé, lança le signal de l'attaque.

Ils se mirent à avancer et  leurs pas étaient désordonnés a tel point que cette masse semblait grouiller comme des insectes putrides. Le cris dAragorn retentit en elfique

« - Parez à tirer ! »

Son ordre fut répèté en elfique et en langue commune et tous encochèrent une première flèche. Aelandir fit de même sans hésiter un instant, elle visa avec attention la tête de l'une de ces vermines en espérant pouvoir toucher une faille de leur armure.

« - Leur armure a une faille au cou et sous les bras... » conseilla Legolas d'une voix forte pour que tous ceux qui pourraient l'entendre ajustent leur trajectoire.

Le cris de Aragorn retentit de nouveau :

« - Décochez ! »

Les flèches des elfes partirent quasiment simultanément, elles virent se ficher dans les interstices des armures et beaucoup des orcs qui étaient en première ligne moururent tué net. Aelandir préparait déjà une deuxième flèche quant Gimli lui demanda :

« - Ils ont touchés quelques choses ?! »

Aelandir ne lui répondit pas trop concentrée sur la trajectoire de sa flèche mais elle esquissa un sourire à l'idée que Gimli doute des capacités des elfes. Il y avait des cris, les Hommes envoyèrent une volée de flèche qui fut meurtrière  mais les orcs semblaient arriver par milliers et de plus en plus vite. Aelandir sous les ordres de Aragorn tira de nouveau, mais ils n'étaient pas assez rapide et les orcs avançaient dangereusement. Certaines de ces vermines envoyaient des grapins à l'aide d'arbalète pour fixer des échelles au mur des remparts. Quelques  elfes qui étaient malgré eux en premières lignes chutèrent en avant déstabilisé par les grapins. Le nain se mit à crier de nouveau ce que Aelandir identifia comme des paroles d'encouragement mais elle était trop concentrée à tenter d'empêcher les orcs de s'accrocher au remparts.

La Vagabonde De La Mer ( Lotr ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant