Tous le suivirent, Aelandir n'eut pas besoin de donner d'ordre, son cheval suivit le mouvement, elle se pencha en avant prête à affronter le choc des lignes ennemies. Il fut violent, les orcs, surpris de les voir arriver de front eurent un mouvement de recul. Ce mouvement d'hésitation profita aux troupes des hommes qui purent se frayer un chemin sur les premiers mètres des murailles. Les orcs se reprenant très vite dans des gémissements d'animaux repartirent à l'attaque. Le roi menait la marche avec confiance, lui-même très bon épéiste obligeait les orcs à se disperser autour de lui. Sur son passage Aelandir tranchait presque sans regarder, il lui semblait qu'elle ne s'arrêtait jamais, elle ressentait à peine l'élancement de son bras et le sang chaud qui giclait sur son visage pâle. L'armée de Saroumane grouillait sous leur pas à tel point que leurs chevaux bousculaient et écrasaient les lignes ennemies. Les malheureux qui tombaient de leur monture se faisaient dépecer en un instant par les bêtes qui les écartelaient, se battant entre eux pour être celui qui donnerait au pauvre soldat le coup de grâce. La chaleur de l'aube à venir commençait à réchauffer la terre gorgée de sang. Tandis qu'ils descendaient difficilement vers la chaussée avec l'espoir d' accéder au champs de bataille.
Les chevaux écrasaient les orcs sur leurs passages, maltraitant les cavaliers qui se sentaient acculés. Certains voulaient faire demi tour mais ils savaient qu'ils livraient sûrement leur dernier combat en Terre du Milieu. Déjà derrière eux la marée des orcs les empêchaient de se reculer.
Aelandir jetait de fréquent regard à sa monture qui malgré la peur continuait d'avancer sans hésiter. Elle ressera sa prise sur la croupe de l'animal et jeta un cris d'encouragement plus pour elle que pour Elendili. Elle avait l'impression de tuer par automatisme et non pas de véritablement réfléchir à ses actes.Ils avaient réussi à prendre les uruks par surprise et même si beaucoup d'entre eux tombèrent, ils se frayèrent un chemin et réussirent in-extremis à atteindre l'entrée de Fort-Le-Cor. Dans cet aube qui se levait sur la vallée ensanglantée les cavaliers réussirent à voir un peu d'espoir et crièrent de joie et de colère face à la dévastation à laquelle ils assistaient. C'était une aube blanche à la lueur presque aveuglante, aveuglante à tel point que la jeune Elleth leva son regard vers ce qu'elle croyait être le soleil. Mais en haut de la vallée, elle distingua une forme plus foncée dans cet aube, une forme humaine et elle sentit son coeur tressaillir de joie, il y avait au sommet de la colline, à l'est, un cavalier à la toge blanche, ses yeux d'elfes n'en revenaient pas. Gandalf était venu, il ne les avait pas abandonné, et surtout il n'était pas seul. Aelandir appercut d'abord quelques hommes, sûrement le général et ses seconds puis guidé par le cris triomphal du magicien, une armée les rejoignait, elle regarda béate une horde de cavalier qui descendait à tout allure vers le champs de bataille. Ils allaient survivre, mieux encore ils allaient vivre.
Happée par cette vision d'espoir, Aelandir en poussant un cris de joie manqua pourtant d'être touché à l'avant bras par une lame ennemie, c'est un réflexe qui lui permit in-extremis de garder l'une de ses épaules intactes. Elle referma sa prise sur sa garde et trancha d'un coup net la tête de l'Uruk qui avait voulu s'en prendre à elle. Ce geste incontrôlé relança la douleur de son épaule et elle sentit de nouveau le sang couler mais n'y prêta pas attention.
Il y eut un mouvement de panique dans les troupes des orques, eux qui pensaient le combat gagné d'avance tentaient maintenant de s'échapper. Toute la foule des orcs recula comme un seul homme puis les éventuels déserteurs étaient abattu très vite par des soldats humains ou par des Uruk-aïs. En voulant éviter la traîtrise les uruks causaient leur propre fin, abattant leur propre soldat, fuyant dans d'affreux hurlements le champs de bataille. Quand enfin, les Uruks sonnèrent la retraite et que les survivants s'enfuirent ils coururent vers la forêt de Fangorn. La terre tremblait sous leurs pas paniqués, quelques uns d'entre eux tombaient et mourraient écrasés sans pitié par leur camarade.Certains des cavaliers les plus expérimentés voulurent les suivre mais un ordre d'Eomer retentit très haut les arrêtant dans leurs élans. L'ordre fut répété de plus en plus fort par les troupes humaines qui s'arrêtèrent donc bien avant la lisière. Les arbres étaient sombres, la lumière ne passait pas l'épais feuillage de la vieille forêt. Pourtant les orcs n'hésitèrent pas, ils étaient nés grâce à l'anéantissement d'une partie de cette forêt. Elle ne pouvait pas leur résister.
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La Vagabonde De La Mer ( Lotr )
FanfictionUne enfant est revenue de Valinor, un nourrisson à peine conscient du voyage qu'elle a parcouru. Recueillie par un des grands seigneurs elle a grandi, évoluant auprès de ceux qu'elle pensait être son unique famille. Mais le secret ne sera pas éterne...