Chapitre XXI

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Lorsqu'elle sortit de l'eau, elle considéra un instant sa vieille tunique, trouée et brûlée à certains endroits elle faisait pâle figure, déambulant dans la chambre elle finit par  remarquer qu'on avait mis à sa disposition une robe blanche et une nouvelle tunique pour la route. Elle considéra un instant cette robe en se demandant si elle avait véritablement envie de la porter. Depuis sa chambre Aelandir entendit les chants elfiques commencer, une mélodie douce presque surnaturelle résonnait dans le pays de la dame de La Lorien, c'était une complainte pour Gandalf et comprenant que tous chanteraient leur deuil ce soir elle mit la robe, et laissa la tunique sur le lit pour se changer plus tard. Elle s'observa un instant, voilà longtemps qu'elle n'avait plus porter de robe elfique, et celle ci avait un tissus si léger qu'elle avait presque l'impression d'être nue, cette sensation de liberté qu'offrait les tissus elfiques était une spécialité du tissage de ces bois.

Tout en écoutant la complainte des elfes de la Lórien elle rejoignit ses compagnons de voyage. Peu à peu et pas à pas elle se laissait emportée par la mélodie. Les voix des elfes résonnaient étrangement dans cette cité naturelle, elles montaient vers le ciel comme si les arbres accompagnaient leurs voix, elles se mélangeaient en harmonie avec la nature d'une telle manière que l'instant semblait irréel.

On les avait installé sur une plateforme en hauteur, mettant des cousins et des couvertures à leur disposition. Les quelques lumières qui éclairaient l'endroit donnait l'impression qu'on avait enfermé des étoiles. Les hobbits mangeaient en silence, la fatigue et la tristesse courbaient leurs dos. Lorsqu'elle arriva Pipin se tourna vers elle et donna un coup de coude à Merry en écarquillant les yeux.

« - Merry regarde ! » lui souffla t'il admiratif.

Aelandir descendait vers eux, sa longue robe blanche cachait ses pieds nus, et ses longs cheveux lâchés descendaient jusqu'au milieu de ses hanches. La robe était très ample pourtant elle épousait chacun de ses mouvements comme si la finesse du tissus était fait pour accompagner ses gestes. Le vêtement avait été brodé avec des fils argentés qui sous l'étrange lumière de la belle forêt brillait comme un milliers de petites étoiles. Pipin se leva allant vers elle et fit un profond salut.

« - Ma Dame. »

Aelandir eut un petit rire, face à l'attitude du hobbit et elle lui fit une révérence en retour.

« - Messire. »

Pipin leva le regard vers elle et leurs regards se croisèrent avant que le jeune hobbit éclate de rire et que Aelandir le suive aussitôt. Rire leur faisait du bien, comme si cette envie était bloquée dans leur poitrine depuis trop longtemps. Les hobbits aussi étaient propres et leurs vêtements avaient été changés. La maîtresse de la mystérieuse forêt avait été généreuse avec la communauté.

« - Aragorn a dit que vous aviez une chambre pour la nuit, le lit est-il confortable ? » demanda Pipin les yeux brillants.

« - Si vous le voulez je vous le laisse, j'ai bien assez dormi ces derniers temps. » lui répondit-elle en souriant.

Le jeune hobbit ne se fit pas prier et il partagea l'offre aux autres hobbits qui après avoir légèrement rechigné par courtoisie acceptèrent sans tarder. Aelandir ne mentait pas, elle avait tant dormi que la fatigue avait comme quitté son corps, elle n'en resentait plus réellement le besoin, la seule chose qui l'inquiétait était cette étrange énergie qui dansait en elle à certain moment. Alors, elle posait ses mains sur le creux de son ventre pour sentir sa propre respiration et la flamme semblait se tarir un instant.

Legolas qui l'avait aperçu alla à son tour vers elle, il portait une tunique, elle aussi blanche et cousue avec des fils d'argent, il était étrangement élégant dans ses habits qui épousait parfaitement les courbes de son corps.

La Vagabonde De La Mer ( Lotr ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant