La Vagabonde De La Mer ( Lotr )

Chapitre VI

Ils chevauchèrent ensemble jusqu'au milieu de l'après midi. Les chevaux des Rohirim auraient pu se fatiguer vite car ils portaient chacun deux cavaliers mais les elfes leur glissaient des mots d'encouragement en elfique. De plus ils étaient tous deux assez léger pour que les chevaux avancent sans trop de difficulté. Ils virent apparaître au loin une cité des hommes, construite sur une haute colline elle dominait la plaine. Les maisons avaient été construites en bois et en paille, mais la couleur du bois montrait qu'elles étaient là depuis de nombreuses années. Seul le château qui surplombait la ville était fait de pierre et de bois.

« - Edoras et le chateau d'or de Meduseld. C'est là que réside Théoden. Dont l'esprit a été vaincu. L'emprise de Saroumane est désormais très forte. »  Leur expliqua le magicien blanc en leur désignant le château avec son bâton.

Aelandir remarqua que même aux alentours de la cité tout semblait mort ou sur le point de mourir. Ils commencèrent à avancer vers la cité mais Gandalf leur donna une dernière recommandation.

«- Prenez garde à ce que vous dites, nous ne sommes pas les bienvenus. »

Elle se demanda ce qu'il voulait dire par cela, mais alors qu'ils allaient entrer dans la cité elle vit quelques choses voler vers eux et s'écraser au sol. C'était un drapeau. Brodé avec des fils d'or il semblait pourtant en lambeaux, dessus des chevaux courraient dans le vent.

« - Quel roi laisserait l'étendard de sa cité au sol ? » demanda Aelandir à Aragorn, troublée par cette vision.

« - Un roi qui n'est plus capable de jeter un regard sur son royaume. » lui répondit il le regard sombre.

La sensation de malaise que l'elfe ressentait n'eut de cesse de s'accroître lorsqu'ils rentrèrent dans la cité. Les habitants les regardaient les yeux sombre, habillé en noir, comme si ils étaient dans un deuil perpétuel, ils semblaient souffrir du froid et de la fin. Accablé par l'état de leur roi ils souffraient de leur condition. Les enfants semblaient mornes et ne jouaient pas ni ne riaient. Une ombre semblait peser sur chacun d'entre eux.

« - Eh bien c'est plus gai dans un cimetière ! » s'exclama Gimli sans se soucier que certains d'entre eux puisse l'entendre.

Si déjà les regards étaient tournés vers eux après cette remarque ce fut encore pire et Aelandir ne put s'empêcher de fusiller Gimli du regard. Celui ci en retour fit l'innocent. Ils traversèrent la ville à cheval jusqu'à atteindre des escaliers. Là un jeune homme vint les voir pour leur dire qu'ils fallaient qu'ils laissent leurs chevaux ici. Ils n'hésitèrent pas longtemps car l'écuyer ne semblait pas décider à bouger. Gandalf ne put s'empêcher de donner quelques conseils quant à l'entretien de Gripoil et le jeune homme se trouva fort troublé de découvrir que le cheval n'avait pas de licol. Mais il n'osa pas protester et il emmena tout les chevaux à l'écurie du palais.

Ensemble ils gravirent tout les escaliers jusqu'au château, les gardes les regardaient d'un mauvais oeil mais n'osèrent pas les arrêter. Arrivés à la porte, Aelandir ne put s'empêcher de jeter un regard en arrière. De là où ils étaient la vue sur le Rohan était imprenable et pourtant, personne n'était venu les accueillir et la porte était close.

Alors qu'ils s'en approchaient celle ci s'ouvrit à la volée et un corps armés vint à leur rencontre. À leur tête il y avait un homme roux, d'un âge moyen la barbe lui mangeait le visage. Lorsqu'ils voulurent faire un pas de plus celui ci les intima.

« - Vous ne pouvez pas voir le roi ainsi armé Gandalf maison grise. Par ordre de Grima langue de serpent. »

La tension dans l'air s'épaissit. Un soldat vint se poster devant chacun d'entre eux pour récupérer leurs instruments.Nul n'avait envie de laisser leurs armes à la porte. Mais Gandalf se tourna vers eux et d'un regard les encouragea à obéir sans tarder. Ses compagnons s'exécutèrent sans hésiter. En soufflant Aelandir se débarrassa d'abord de son arc et de son carquois. Elle fit de même avec son épée et l'une après l'autre elle récupéra ses dagues dissimulés un peu partout sur elle. Mais le jeune soldat qui était posté devant elle, déclara à mi-voix une phrase qui la rendit furibonde.